NOM : SkyDxddy
TITRE : Dax Joker (Remix)
ANNÉE : 2022
PAYS : Floride, États-Unis
NOM : SkyDxddy
TITRE : Dax Joker (Remix)
ANNÉE : 2022
PAYS : Floride, États-Unis
NOM : Lizzy Jeff
TITRE : Currency
ANNÉE : 2022
PAYS : États-Unis, Los Angeles
Découvrez notre playlist de 30 titres de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ qui ont marqué 2022 avec 34 artistes de 15 pays différents !
Avec :
Écouter la playlist sur Spotify, Apple Music, Deezer et YouTube.
NOM : SAK (Se Armó Kokoa)
TITRE : Rap A La Karta
ANNÉE : 2022
PAYS : Uruguay
NOM : Jmine
TITRE : Rap Is Now
ANNÉE : 2022
PAYS : Thaïlande
NOM : Azra
TITRE : Poids du monde
ANNÉE : 2022
PAYS : Montpellier, France
Pour la troisième année consécutive, Madame Rap présente une infographie réalisée à partir de son répertoire de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ du monde entier.
© Music : Carmeline – Koulchi Money
Premier média dédié aux femmes et aux LGBT+ dans le rap, Madame Rap s’attache depuis 2015 à déconstruire les clichés et à visibiliser les rappeuses et rappeurs·euses LGBT+.
Dans cette optique, et pour la troisième année consécutive, nous avons réalisé une infographie à partir de notre répertoire de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ en ligne. Régulièrement mise à jour, cette base de données rassemble des artistes internationaux·ales qui s’identifient comme femmes ou LGBT+ et ont publié au moins un morceau en physique, en ligne ou sur les réseaux sociaux.
Le but de cette démarche est de créer des archives et de redonner à ces artistes insivisibilisé·es leur place dans l’histoire du rap.
Avec 3028 artistes de 125 pays différents, (2653 rappeuses et 375 rappeurs·euses LGBT+) dont 444 en France, peut-on encore prétendre qu’il n’y a pas de femmes et de queer dans le rap ?
Télécharger l’infographie en français et en anglais.
NOM : Anjil
TITRE : Been Dat
ANNÉE : 2022
PAYS : Charlotte, NC, États-Unis
NOM : Marla
TITRE : Akpi ft Tripa Gninnin & Tchaikabo
ANNÉE : 2022
PAYS : Côte d’Ivoire
NOM : Rommy Gabay
TITRE : 1:11
ANNÉE : 2022
PAYS : Groningue, Pays-Bas
Découvrez notre podcast Madame Talk avec la rappeuse parisienne Liza Monet !
D’origine réunionnaise et congolaise, Liza Monet naît à Clamart, dans les Hauts-de-Seine et baigne dans la musique dès le plus jeune âge. Considéré comme le créateur du Soukous, son père, Aurlus Mabélé, est une véritable star de la chanson au Congo. Alexandra, de son vrai nom, chante du gospel à l’église et écrit ses premiers textes à l’âge de 15 ans. Elle commence à rapper à la même époque avec l’idée d’en faire son métier.
Inspirée par Lil’ Kim, Missy Elliott et Nicki Minaj, elle crée le personnage de Liza Monet, rappeuse hypersexualisée et « hardcore » qui fait figure de pionnière sur la scène rap française. Toutefois, son parcours est la parfaite illustration du sexisme et du slut-shaming systémiques auxquels les femmes, et les rappeuses, sont confrontées dans notre société.
En 2012, Liza Monet sort les clips « My Best Plan » et « Yaourt Aux Fruits » qui cumulent rapidement un nombre de vues impressionnant. Mais les réactions sont loin d’être élogieuses. Trop vulgaire, trop crue, trop provocante… Les internautes et les médias lui reprochent notamment d’avoir participé à des castings de film porno quelques années auparavant. L’artiste devient la cible d’insultes et de moqueries, à une époque où le cyber harcèlement et les violences sexistes en ligne ne sont pas un sujet. Pour dépasser ce bad buzz, Liza Monet se fait discrète mais continue de travailler son flow, sa plume et sa musique.
Celle qui dit rapper « comme un homme dans un corps de femme » revient cinq ans plus tard, avec un second album, puis un EP et une série de freestyles. L’acceptation de soi, la liberté, le body-positivisme, l’ego trip et la sexualité sont des sujets récurrents dans ses textes.
Dix ans après ses débuts, Liza Monet est devenue une icône, très appréciée dans la communauté LGBT+. Néanmoins, la rappeuse nous rappelle que peu de choses ont changé. L’étiquette du porno qui lui a été collée reste indécollable et son rôle de pionnière ne lui est toujours pas reconnu.
Elle nous parle de la précarité du statut d’artiste indépendante, du traitement de faveur réservé aux hommes dans le rap, et de son prochain projet qui verra le jour cet hiver. Elle nous raconte aussi comment elle ne cesse de se battre contre un système profondément sexiste qui tente invariablement de silencier les femmes libres.
Madame Talk est totalement indépendant, sans publicité et gratuit. Vous pouvez soutenir le podcast en faisant un don ponctuel ou mensuel ici.
NOM : Sandrinette
TITRE : Mic Attack
ANNÉE : 2022
PAYS : Canada
NOM : K1ZA
TITRE : Cobarde
ANNÉE : 2022
PAYS : Espagne, Madrid
NOM : Choppa Tee
TITRE : Blue Check
ANNÉE : 2022
PAYS : Memphis, États-Unis
Rappeuse grecque d’origine égyptienne, Sara ATH a grandi à Athènes et au Caire et vit désormais à Berlin depuis deux ans. L’artiste nous parle de son expérience militante au sein de mouvements anarchistes, antifascistes et anticapitalistes, de son féminisme, de son rap « politique et biographique » et de son nouvel album Amazons of the Concrete.
Tu viens d’Athènes mais tu as grandi dans une famille égyptienne, avec un père musulman (qui a été une figure majeure de la domination masculine tout au long de ta vie) et une mère chrétienne. Peux-tu expliquer l’impact de ce parcours sur ton envie de faire de la musique ?
Je pense que les différentes expériences qui m’ont défini en tant que personne ont influencé ma façon de faire de la musique. Donc c’est aussi le cas de cette expérience en particulier, qui je relate dans le titre « Στέκω Γυναίκα ». Cependant, bien que ce soit ma propre histoire, des situations similaires d’oppression des femmes peuvent se retrouver dans des familles régies par la domination patriarcale.
Quels artistes as-tu écouté en grandissant ?
J’ai certainement été influencée par de nombreux genres musicaux différents, en particulier venant des deux cultures dans lesquelles j’ai grandies. Je ne peux pas faire de réelle distinction entre les artistes et les genres musicaux spécifiques. Je pense que ce ne serait pas juste.
Tu dis que le hip hop féministe est ce qui t’a fait découvrir la culture hip hop. Qu’entends-tu par « hip hop féministe » ?
En fait, je n’ai pas exactement dit ça. Je pense que par le passé, j’ai déclaré en interview que le rap féministe était la raison qui m’avait fait me lancer dans le rap. À l’époque où j’ai commencé, il n’y avait aucune MC en Grèce qui avait des paroles explicitement féministes et je suis très heureuse et fière d’avoir contribué à ouvrir la voie dans cette direction.
Tu as rejoint des mouvements anarchistes, antifascistes et anticapitalistes quand tu étais plus jeune, mais tu as été déçue par le sexisme et la misogynie que tu y as rencontrés. Comment le rap t-a-t ’il aidé à traverser tout ça ?
Question intéressante… J’ai toujours trouvé que les préoccupations que je soulevais et les critiques que je faisais, en particulier sur les questions de genre et féministes, que ce soit dans un contexte social plus large ou dans le mouvement lui-même, n’étaient pas faciles à exprimer dans les cercles dans lesquels je militais.
Ainsi, le rap a été mon outil et mon exutoire, me permettant d’ouvrir ces questions et de dire ce que je pense en public. Sans être prise au piège dans les processus politiques, et dans un contexte où, à ce moment-là, l’espace nécessaire ne m’était pas donné.
Comment décrirais-tu ta musique ?
Je fais du rap politique avec beaucoup de références biographiques. Dans mes morceaux, je décris mes expériences ou mes positions politiques. Musicalement, j’aime beaucoup le rap old school, mais j’aime aussi les nouveaux éléments qui ont été introduits dans cette musique, comme les sons électroniques, et son évolution.
En tant qu’individu, je trouve que l’expérimentation est un défi et j’aime beaucoup essayer de nouvelles choses. Par exemple, des beats de drill. Je n’aime pas particulièrement avoir un résultat prédéterminé, je préfère la diversité dans ma musique. Dernièrement, dans ce contexte d’expérimentation, j’ai même flirté un peu avec le reggaeton et les beats africains.
Ta musique et ta vie sont étroitement liées. Te vois-tu comme une militante qui fait de la musique ou une artiste qui fait de la politique ? Ou les deux ?
D’abord, je dirais que la musique fait aussi partie de mon activité politique. Au fil des ans, en émigrant à Berlin et en essayant de trouver ma place ici et d’entrer en contact avec la vie politique de la ville et du pays, les frontières entre ces catégories se sont estompées et m’a parfois amené à faire les deux.
Pourquoi as-tu quitté la Grèce pour t’installer à Berlin et qu’en as-tu retiré en tant qu’artiste ?
Je suis une immigrée économique. Je suis venue à Berlin parce que je devais travailler, comme beaucoup de mes camarades grecs. Surtout avec la situation en Grèce ces dernières années, il est devenu nécessaire pour de nombreuses personnes de partir à l’étranger pour pouvoir gagner leur vie.
Pour le rap, être dans un autre pays rend très difficile le fait de faire passer les messages que tu voudrais faire passer. Donc, le défi était d’y parvenir. Surtout venant de Grèce, où la scène anti-commerciale est beaucoup plus importante et fait partie du mouvement. J’ai réalisé que la scène ici était plus « underground » et j’ai eu des difficultés à décider où je voulais me situer et ce que je voulais défendre.
D’un autre côté, j’ai pris contact avec des personnes de la scène rap politique en Allemagne, avec qui j’ai travaillé pour certaines. Je suis très contente de voir que je peux m’entendre avec elles et, par la collaboration et la synergie, emmener les choses dans la direction que je souhaite. Donc, je dirais que je suis optimiste quant à la direction que je vais prendre à l’avenir.
Tu viens de sortir l’album Amazons of the Concrete. Peux-vous nous dire comment et avec qui tu as travaillé sur ce projet ?
L’album s’appelle Amazons of the Concrete et est sorti chez BocaRecords. J’ai travaillé dessus en grande partie avec Paul de Krav Boca, mais plusieurs autres personnes ont aussi contribué à son élaboration.
Il y a 4 chansons avec Aeon, Krav Boca, Ratur et MC Josh. Les beats sont signés Zero, Nosfer, Critical, Amatomic, Krav Boca et Kindred. Les enregistrements ont été réalisés par Spoke au Slomo Studio à Berlin et le mix/mastering a été fait par Incognito au Pineline Studio à Athènes.
L’univers est un peu sombre et mélancolique avec des influences old school, mais aussi des sonorités plus nouvelles, de la drill et de l’électro.
À quoi ressemble la scène rap pour les femmes et les LGBT+ en Grèce en ce moment ?
De nos jours, la scène est beaucoup plus conviviale. On peut y voir beaucoup de femmes et de personnes LGBTQIA+ et je m’en réjouis. Mais j’ai peur que l’industrie s’approprie, avec la montée de #MeToo et conformément à ses tendances capitalistes, la musique produite par ces artistes. Il est important de rappeler que le rap politique n’est pas seulement une occasion de faire la fête, mais porte aussi une dimension plus sociale. Bien sûr, c’est sympa de s’amuser, mais ce n’est pas tout.
Des artistes à nous recommander ?
J’ai le plaisir et l’honneur de faire partie du collectif PowerRap Girlz, qui comprend de nombreuses femmes et personnes queer et je vous recommande fortement d’aller écouter. Plus précisément Aeon, Rrrraaapp Skandalo, Luba Luft, Lini, m0stra, karoshi, Δαιμόνιο, Laru et iou.
Comment définirais-tu ton propre féminisme ?
Je le décrirais comme queer et intersectionnel, questionnant l’hétéronormativité, tout en englobant la politique identitaire, la tentative de créer des espaces plus safe et le classisme. De plus, et sans aucun doute, je crois aux féminismes radicaux issus des classes populaires et de leurs luttes. En même temps, comme on peut l’imaginer compte tenu de mes origines, je suis particulièrement intéressée par une approche BIPOC.
As-tu d’autres projets à venir en plus de ton nouvel album ?
Je prépare une chanson avec Refpolk pour son nouvel album, et le clip de « Wo Kommst Du Her » avec MC Josh va bientôt sortir. Je suis aussi en discussion pour d’autres collaborations dont vous entendrez parler bientôt.
Que penses-tu de Madame Rap ? Des choses à changer ou améliorer ?
C’est très important de faire l’effort de rassembler et mettre en valeur les MCs qui ne sont pas des hommes cis et en particulier, comme le fait Madame Rap, de mettre l’accent sur la scène queer. La visibilité de ces artistes est très importante, et ça me fait très plaisir qu’il y ait des gens qui portent des projets comme celui-ci.
NOM : Mabiland
TITRE : Quema
ANNÉE : 2022
PAYS : Colombie
Découvrez notre sélection de 6 titres à écouter cette semaine !
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