Madame Rap a rencontré Vicky R, rappeuse et beatmakeuse lilloise d’origine gabonaise.
Quand et comment as-tu découvert le hip hop ? Et comment as-tu commencé à rapper ?
J’ai découvert le hip hop avec mes frères pendant mon enfance. Ils écoutaient tout le temps du rap, du coup je m’y suis intéressée très tôt. J’ai commencé à rapper en 2012, même si j’écrivais un peu avant.
Tu as sorti récemment le freestyle « On prend les mêmes ». Quel est ton rapport à l’improvisation ? Est-ce que tu participes à beaucoup d’open mics ?
Je sais improviser mais le fait de ne pas beaucoup m’entraîner et de ne pas faire beaucoup d’open mics me fait perdre un peu de technique.
Tu es aussi beatmakeuse. Comment es-tu perçue en tant que femme dans ce milieu largement dominé par les hommes ?
Les gens sont surpris et c’est plus une fierté pour moi. Des femmes beatmakers, c’est rare !
Tu es née à Libreville et es arrivée en France en 2008. En quoi tes origines gabonaises influencent-elles ta musique ?
Mes origines influencent ma musique au niveau du choix des intrus je pense. J’ai beaucoup de titres à caractère afro. Même dans mes compos, généralement elles ont plusieurs sonorités africaines.
A quoi ressemble la scène hip hop au féminin à Lille ?
A mon plus grand regret il n’y a pas de scènes uniquement féminine à Lille. Je ne connais pas d’autres rappeuses locales, mais il doit y en avoir. Du moins je pense.
Qui sont tes rôles modèles féminins et pour quelles raisons ?
Ma mère. Pour son caractère, sa poigne, la façon dont elle percevait la vie.
Te définis-tu comme féministe ? Pourquoi ?
Je n’irais pas jusqu’à me définir « féministe », mais pour moi la femme doit être respectée et traitée à sa juste valeur. Je suis pour l’égalité des hommes et des femmes, même si cela semble encore impossible pour certains.
Qu’écoutes-tu en ce moment ?
J’écoute beaucoup le best of de Michael Jackson, mais mon jam du moment est « Touché Coulé » de Hiro. Pas très hip hop lol.
Quels sont tes projets à venir ?
Un nouveau clip et un EP.
Que penses-tu de Madame Rap ? Des choses à changer/améliorer ?
C’est une très bonne plateforme. Lorsque que j’ai découvert le site j’étais assez surprise. Je me suis dit ENFIN quelqu’un pense à nous. Rien à changer. Je vous souhaite à toute l’équipe et au projet d’encore plus grandir.
Élue championne du monde de freestyle au End of the Weak, la rappeuse suisse KT Gorique revient avec le clip » Puisse Le Flow », extrait sa nouvelle mixtape ORA disponible ici.
Après « Birdcall 1.5 » le mois dernier, la MC de Detroit Dej Loaf sort le tire « No Fear », produit par Christoph Andersson. « No Fears » est le premier single officiel de son prochain album Liberated.
La jeune rappeuse originaire de l’Illinois Keke Palmer fait son comeback musical avec un titre taillé pour les charts US.
Après des featurings avec des artistes tels que Drake, Travis Scott ou Kap G., c’est avec Quavo que la jeune prodige a choisi de collaborer sur ce morceau.
Remy Ma continue à faire savoir à tout le monde ce qu’elle pense de « la reine du rap » aka Nicki Minaj sur le titre « Mask Off » de Future.
L’instrumental à la flûte de « Metro Boomin » a buzzé sur internet, grâce au remix de plusieurs artistes, dont Chance The Rapper, Mysonne, et Kendrick Lamar, présent sur le remix officiel.
Le clip de la semaine nous vient de l’énigmatique DJ masqué Danger et de la rappeuse canadienne Tasha The Amazon.
Un duo sur fond d’électro-rap et dans son dernier clip « 19:00″ issu de l’album 太鼓, c’est Tasha The Amazon que l’on retrouve au micro. Une collaboration qui ne surprend pas quand on connait les goûts musicaux de la MC de Toronto.
La voici enfin de retour sous le chapiteau du Cabaret Sauvage ! Samedi 24 juin, la Wet For Me célèbre la Marche des Fiertés de Paris avec 11h de fête de 19h à 06h en EXTÉRIEUR et en INTÉRIEUR !
Djs set, live, performances, foodtruck, stands associatifs, photobooth, workshop radio, soleil & transat, Barbi(e)turix te sort le grand jeu dans le plus beau des magic mirror de la capitale. Ready pussycat ? Attention, programmation ! Chapiteau magique : HYPHEN HYPHEN (Santa x Line dj set), C.A.R. dj set, CELINE SUNDAE, RAG NARI FSHR & guest surprise !! Jardin secret : MADAME RAP (Éloise Elle), LUCY JOSEPH
+ transat contest + Feminists witches procession + Queer Tarot avec Luby la douce + Food Truck bio food, fresh fruit, nice girls + Radio Jouir FM, 1 min pour nous faire ronronner + Photobooth « Embrasse-moi » par Océane Rosemarie
✧✧✧✧✧✧✧✧✧ LINE-UP ✧✧✧✧✧✧✧✧✧ Hyphen Hyphen dj set French pop & star system C.A.R.dj set London muse Céline – Sundae Wet deflowering Rag – Dj The final dyke Nari Fshr From 90’s to 10’s Madame Rap Celebrate female rap
Lucy Josef La Chatte soundsystem
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WET FOR ME – Paris Pride edition Samedi 24 juin 2017 19h-06h LE CABARET SAUVAGE Parc de la Villette 211 avenue Jean-Jaurès 75019 Paris 12e sur place avant 20h 15e en prévente prioritaire (et conseillée !) : http://bit.ly/2qqWxii
16e sur place après 20h Toutes sorties définitives LESBIAN PARTY, COME AND DANCE WITH US !
UPDATE : Les préventes sont épuisées mais de la billetterie sera disponible sur place dès 19h (avec un prix doux de 12e avant 20h) !
Art work : Vainui de Castelbajac
http://www.barbieturix.com/ http://www.cabaretsauvage.com/
Madame Rap a assisté à la table ronde « Le hip hop a-t’il un genre ? », organisée à L’Arsenal de Metz dans le cadre de la 8e édition du festival East Block Party. L’occasion de découvrir qu’être une femme dans ce milieu largement masculin n’est pas toujours un inconvénient. Ou presque.
Quels sont les rapports genrés, intersectionnels et sociolinguistiques dans les différentes pratiques hip hop ? C’est autour de cette question que s’est déroulée la table ronde « Le hip hop a-t’il un genre ? » à l’Arsenal de Metz, qui s’attache depuis des années à valoriser la pluralité du hip hop, de ses actrices/acteurs et de ses pratiques. Les trois intervenantes, Ana Pi, Claire Lesacher et Maude Jonvaux, étaient invitées à échanger et à répondre aux questions de Myriama Idir, en charge de cette semaine « hip hop transversal ».
Artiste chorégraphe et chercheuse en danses urbaines, Ana Pi développe une pratique appelée « CORPS ANCRÉ; danses périphériques, gestes sacrés », où les danses originaires de la périphérie des grandes villes, dites danses urbaines, sont intimement connectées aux gestes sacrés présents sur la diaspora africaine. Interrogée sur la dimension potentiellement excluante du hip hop, elle a exprimé sa méfiance face au terme « communautarisme », fréquemment associé aux acteurs/trices du hip hop. « Les Blancs sont aussi communautaristes quand ils se retrouvent dans un entresoi bourgeois à l’opéra. Ils devraient faire attention. »
De gauche à droite Myriama Idir, Ana Pi, Claire Lesacher et Maude Jonvaux.
Pour sa part, Claire Lesacher, doctorante en sociolinguistique, a présenté son travail lié à l’imbrication du genre, du langage, des représentations sur le rap et de l’héritage d’une idéologie de la francophonie canadienne. A travers des entretiens menés auprès de rappeuses montréalaises, Claire Lesacher vise à retourner au sens premier de la pratique hip hop en donnant la parole à ces MCs. « La plupart des artistes m’ont dit qu’elles étaient contentes d’être une femme dans ce milieu parce que ça leur permettait de se faire remarquer plus facilement. Pour les hommes, c’est plus difficile. »
La photographe et journaliste messine Maude Jonvaux partage en partie ce point de vue. Dans le cadre de son travail pour des revues hip hop, elle raconte qu’être une femme lui a souvent facilité l’accès à certains événements. « Quand je travaillais sur Rap Contenders, c’était plus facile pour moi de me faire accréditer que pour un homme. Mais ça a ses limites. Ce n’est pas parce qu’on rentre plus facilement qu’on est considérée comme légitimes. »
En effet, les participantes se sont accordées à dire que ces faux privilèges dont les femmes semblent bénéficier restent des leurres qui ne font que renforcer les discriminations et invalider leur expertise.
La route est encore longue mais l’East Block Party semble en bonne voie pour faire bouger les lignes !
Au cas où vous auriez raté l’info, le duo de producteurs de Chicago The Hood Internet a sorti il y a quelques jours une vidéo retraçant 40 ans de hip hop en 4 minutes. Au programme, 150 titres, des mash-ups bien ficelés et 100 artistes mis à l’honneur. 100 artistes dont 97 hommes.
En effet, hormis Missy Elliott, Nicki Minaj et Lauryn Hill, les femmes sont totalement exclues de cette rétrospective au profit d’une sélection bien couillue.
Pour leur rendre la place qu’elles méritent et rappeler que le hip hop s’est aussi construit avec elles, Madame Rap vous livre sa version de 40 ans de hip hop « au féminin » en 4 minutes, avec 100 rappeuses américaines que nous n’avons pas eu grand mal à dénicher. Comme quoi hein.
Pour son dernier clip Chilla nous emmène en Exil.
C’est en compagnie de Jok’Air ( ex MZ ) que la rappeuse a décidé de nous faire voyager, et découvrir Miami, où la vidéo a été tournée.
Une fois de plus, la Lyonnaise montre l’étendue de son talent !
A l’occasion de la sortie de sa mixtape « ORA », KT Gorique sort un freestyle en exclusivité sur Madame Rap sur un son du beatmaker ZonaZero !
Après le succès de son premier album « Tentative de Survie » sorti en 2016, la rappeuse suisse KT Gorique poursuit sur sa lancée avec la sortie d’une nouvelle mixtape intitulée « ORA« .
Pour ce projet, KT a choisi de transmettre ses messages à travers un nouveau concept musical : le conte rappé. En effet, la mixtape est une compilation de 10 titres, tous liés les uns aux autres par une narration. Inspirée par les conteurs et griots africains, « ORA » aborde plusieurs thématiques autour de la recherche de soi dans un contexte atypique, sur fond de boom bap et de reggae, parfois teinté d’une touche de musique africaine.
« La plupart des albums que j’ai signé étant petite avaient des interludes cachées qui plongeaient l’auditeur dans un univers« , nous explique la MC/chanteuse/comédienne. « Parfois c’était des sons d’ambiance, parfois des dialogues, des citations ou autres. J’avais envie d’exploiter cette idée tout en y ajoutant ma touche personnelle.
Au départ, j’écrivais ce que j’avais besoin d’exprimer sans me poser de question. Quand je suis arrivée à mi-chemin, j’ai réalisé que mes morceaux suivaient un fil conducteur: la recherche de soi et de l’identification de notre force intérieur. Les années, les expériences, les voyages et la musique m’ont permis de me trouver, et de saisir des choses que je n’avais pas encore compris sur moi. Tout ça m’a énormément aidé. J’avais envie de le partager avec les personnes qui m’écoutent dans le but de leur donné une « clé », et de peut-être les aider aussi.
J’ai donc choisi d’utiliser les interludes comme des chapitres qui formeraient un grand conte, un voyage auditif. J’ai essayé de créer un face à face entre conscient et subconscient. La narration du conte représente le subconscient, la voix intérieur et les choses que j’ai compris, tandis que les morceaux représentent la conscience, la voix extérieure et ce que j’ai décidé de faire avec ce que j’ai compris.«
Comme à son habitude, la Championne du monde « End Of the Weak » 2012 a travaillé avec plusieurs beatmakers différents : les Suisses TReBeats, qui ont aussi participé au mixage, au mastering et aux scratches sur certains morceaux, Askaine, Kala et Fonky B, les Français Sewam et Kung-Fu Beats, et Fana, beatmakeuse toulousaine avec qui elle travaille régulièrement.
« Mes DJs officiels Mikey et Kamo ont contribué aux cuts, aux scratches et aux arrangements. Pour le conte, j’ai écrit les textes qui ont été interprétés par la conteuse suisse Audrey Bestenheider (c’est elle qui joue le rôle de Râfi Ké, le personnage qui raconte). Quant au featurings, il n’y en a que deux. Mon amie Rebeca Lane (rappeuse guatémaltèque) et mon cousin Raylika qui est également chanteur. Nous avons tous mis beaucoup de cœur dans ce projet. J’espère qu’il plaira mais surtout que les auditeurs recevront le message !«
Keny Arkana vous fait visiter son Marseille à elle en invitant un grand nombre d’artistes de la cité phocéenne dans le clip de « De l’Opéra à la Plaine 3 », tiré de son projet « L’Esquisse 3 » sorti le 2 juin.
A 33 ans, et après deux ans d’absence, Sharaya J revient avec la mixtape « Dope Product – Vol. 1» et le clip « BIG ». La rappeuse de Jersey City nous parle de sa rencontre décisive avec Missy Elliott – elle a signé chez Goldmind en 2010 avant de lancer son propre label Banji Entertainment LLC en 2016 –, de son mouvement BANJI et de l’importance de rester soi-même.
Dans les années 1990, ton père était membre du groupe de hip hop Double XX Posse. Est-ce lui qui t’a initié au rap ?
Oui, j’ai grandi dans une famille hip hop. Ma mère et mon père étaient hyper calés en musique et m’ont fait découvrir plein de styles musicaux différents dès mon plus jeune âge. J’ai beaucoup appris de mon père rien qu’en l’observant. Quand je rentrais de l’école, il y avait des cyphers dans mon salon ou je le retrouvais régulièrement en studio. Ça m’a donné un aperçu de ce qu’était notre monde. Il a un peu été ma première inspiration dans le rap.
Tu as été danseuse pour Diddy, Rihanna, Ciara et Alicia Keys et as travaillé avec des chorégraphes renommées comme Laurieann Gibson (Beyonce, Lady Gaga, Alicia Jeys), Fatima Robinson (Michael Jackson, Aaliyah, Mary J. Blige), et Jamaica Craft (Usher, Nicki Minaj, Justin Bieber). Quelle place la danse occupe-t-elle dans ta musique aujourd’hui ?
La danse a toujours occupé une place primordiale dans ma musique. Quand je compose, je me place aussi d’un point de vue de danseuse. Si le son me fait bouger, je suis quasiment sûre que d’autres danseurs vont ressentir la même chose. Quand je suis devenue artiste après avoir été danseuse/chorégraphe, je me suis jurée de ne jamais abandonner mon amour pour la danse. Mais en fait, elle est restée la source de mon voyage musical.
Tu viens de sortir la mixtape de 17 titres « Dope Product – Vol. 1». Avec qui as-tu travaillé sur ce projet et comment le définirais-tu ?
Je suis très fière de cette mixtape. Quand j’ai initié ce projet, j’ai choisi d’avoir une approche naturelle. Je ne voulais pas me fixer de limites, je voulais être aussi créative, nostalgique, drôle et surtout aussi mortelle que possible. J’ai eu la chance de travailler avec des producteurs incroyables comme Razors Music, DJ Jayhood, Web of the Machine et des artistes comme Izza Kizza et Samad Savage. En fin de compte, je crois que nous avons créé quelque chose de spécial que les gens peuvent écouter en kiffant du début à la fin.
Tu viens aussi de sortir le clip « BIG ». Quelle est l’histoire de ce titre ?
« BIG » est clairement particulier pour moi. C’est le premier projet sur lequel je collabore avec mon père. On est allé en studio, on a trouvé une vibe de ouf, et on s’est laissé porter. C’est lui qui chante « BIG » sur le refrain. Le morceau parle du fait d’entreprendre les choses en grand : rêver en grand, penser en grand, vivre en grand… Je trouve que ce titre est très inspirant, sans parler de son beat hip hop hyper authentique.
Tu as lancé le mouvement Banji (Be Authentic Never Jeopardize Individuality) (Sois authentique et ne compromets jamais ton individualité). En quoi consiste ce projet ?
J’ai créé le mouvement « BANJI » comme un véritable témoignage de vie. Un jour, des patrons de label m’ont demandé de changer complétement qui j’étais pour signer avec eux. Ils étaient d’accord pour dire que j’avais le profil d’une star mais voulaient que je m’habille de manière un peu plus sexy, que je sois un peu plus dévêtue, que je mette des talons hauts et un tissage. A ce moment-là, j’ai réalisé que mon image leur importait plus que mon talent. J’avais toujours entendu parler de ces stéréotypes dans cette industrie, mais le fait d’en faire l’expérience directement comme ça m’a fait réaliser que j’avais le choix entre me battre pour quelque chose ou me soumettre à n’importe quoi. Forte de cette expérience, j’ai décidé de lancer un mouvement qui engloberait l’individualité, le caractère unique de chacun, et encouragerait tout le monde à se sentir bien dans sa peau. C’est pour ça que je vis ma vie sans honte et sans peur… BANJI.
Missy Elliott est une sorte de mentor pour toi et elle dit que tu es « l’avenir ». Comment l’as-tu rencontrée et comment a-t-elle influencé ton travail ?
J’ai rencontré Missy Elliott à la soirée d’un ami commun. On a tout de suite accroché. A cette époque, j’étais en train de faire la transition entre mon métier de danseuse et celui d’artiste. Elle m’a dit que j’avais un potentiel de superstar et m’a offert l’opportunité de ma vie. Elle m’a proposé de me former, de m’encadrer et de me montrer les ficelles du métier. J’ai sauté sur l’occasion bien sûr, on parle de l’un des génies musicaux de notre époque ! C’est un vrai privilège d’avoir eu un mentor comme Missy. Elle m’a tant appris, et pas seulement en termes de musique, mais dans la vie en général. Je lui rendrai toujours hommage et lui serai éternellement reconnaissante pour sa sagesse et toutes les choses précieuses qu’elle m’a données à ce tournant de ma carrière.
Qui sont tes rôles modèles féminins et pour quelles raisons ?
Principalement ma mère (Deborah) et ma grand-mère (Jestine), mais j’ai la chance d’avoir eu d’incroyables rôles modèles féminins qui m’ont aidé à évoluer et à être la femme que je suis aujourd’hui. Un grand nombre de femmes fortes m’ont inspirée dans la vie et je leur en suis extrêmement reconnaissante.
Te définis-tu comme féministe ? Pourquoi ?
Oui, je me définis comme féministe, dans le sens où je trouve important de soutenir et d’encourager les femmes. Je pense que l’on devrait tout le temps nous rappeler notre valeur et notre grandeur. C’est aussi important que les femmes se soutiennent mutuellement dans l’industrie musicale et dans le monde.
Quels sont tes projets à venir ?
Je viens de finir trois nouveaux clips pour « Dope Product – Vol. 1 » et j’en suis hyper contente. Je m’apprête à sortir mon premier EP et le single « New Weave ». Je travaille aussi sur un projet un peu spécial, un pilote que j’ai écrit et produit intitulé « Roomies ». J’ai beaucoup de choses prévues dans les prochains mois et j’ai hâte de les partager avec les gens qui me suivent.
Que penses-tu de Madame Rap ? Des choses à changer/améliorer ? Sommes-nous certifiées « BANJI » ? : )
Madame Rap est génial ! Je ne peux que vous conseiller de continuer à être vous-mêmes et de toujours rester BANJI ! Vous êtes sans aucun doute #CertifiéesBANJI !
« S’il ne restait qu’un chien », c’est la rencontre entre un auteur, Joseph Andras, et un rappeur/slammeur/comédien/metteur en scène, D’ de Kabal.
Dans une grange de la Manche, en Kanaky et en banlieue parisienne, les deux artistes ont croisé leurs univers pour donner vie à ce monologue ou poème fleuve. Le texte a été mis en musique par les deux musiciens du Trio.skyzo.phony, Raphaël Otchakowksy et Franco Mannara, groupe de human beatbox fondé en 2014 dont D’ est également membre.
Voici un premier avant-goût en images, avec une réalisation signée Aurélien Peilloux.
S’il ne restait qu’un chien sera disponible le 31 mai 2017 chez Actes Sud.
Une lecture-concert aura lieu le 3 juin 2017 au Canal 93 à Bobigny (92), en co-plateau avec Magyd Cherfi, de Zebda.
A seulement 18 ans, Kodie Shane a déjà tout d’une grande. Issue de la « Sailing Team » de Lil’ Yachty, l’artiste, qui écrit et rappe depuis l’âge de 14 ans, nous parle de son nouveau clip « A OK », de sa dernière mixtape Big Trouble Littler Jupiter et de la scène des rappeuses à Atlanta.
Quand et comment as-tu commencé à rapper ?
Je me suis mise sérieusement à la musique et au rap à l’âge de 14 ans mais j’ai toujours eu des mélodies dans la tête.
Tu viens de sortir le clip “A OK”. Que raconte ce titre ?
Pour moi « A OK » parle juste du fait de prendre du bon temps, comme des enfants qui s’amusent et se détendent, juste une énorme fête !
Tu as aussi sorti il y a trois mois une mixtape de dix titres intitulée Big Trouble Littler Jupiter, qui sonne plus R&B que ton précédent projet Zero Gravity. À quoi cette évolution est-elle due ?
Ma musique n’a pas vraiment changé. Avec « Big Trouble Little Jupiter », je voulais révéler un autre aspect de ma créativité pour que mes fans (et mes détracteurs) se fassent une meilleure idée de qui j’étais musicalement parlant.
De nombreux auditeurs jugent mon talent sur un ou deux disques qu’ils ont peut-être entendu dans un club branché, mais je suis bien plus que ça et je voulais montrer à tout le monde que si vous pensez que je ne suis que ça, vous devriez reconsidérer votre avis. Voilà ce qu’est « Big Trouble Little Jupiter ». Et il y en a encore d’autres à venir.
Tu es actuellement en tournée aux États-Unis. Quelle place la scène et la performance occupent-elles dans ta musique ? As-tu également prévu de tourner en Europe ?
Tout à fait. Quand le moment sera venu et que l’Europe voudra de moi, je serai là ! J’ai hâte et mon équipe prépare déjà des projets pour le marché européen. Etre en tournée est ce que je préfère, j’adore être sur scène, je reçois l’énergie que le public me donne (qu’elle soit positive ou négative) et la réinvestis dans mes futurs projets.
A quoi ressemble la scène des rappeuses à Atlanta ?
Je trouve que la scène hip hop au féminin est assez concurrentielle, et pas seulement à Atlanta, mais à Atlanta cette concurrence empêche de nombreuses artistes de collaborer.
Soyons honnêtes, il n’y aura jamais trop de rappeuses qui réussissent en même temps, mais du coup, elles se battent toutes pour réussir un gros coup et gardent leurs cartes en main sans les dévoiler à personne. On veut toutes y arriver mais les collaborations aident à faire avancer les choses et je pense qu’on souffre de ce manque.
Qui sont tes rôles modèles et pour quelles raisons ?
J’ai la chance d’avoir quatre grandes sœurs et les considère comme des rôles modèles, tout simplement parce que ce sont de belles personnes et que cette donnée compte beaucoup dans ma vie.
Dans la musique, j’ai toujours adoré Nicki Minaj parce qu’elle repousse tout le temps les limites.
J’ai aussi toujours admiré Ashanti parce qu’elle était une jeune parolière de talent et j’ADORE tout ce qu’elle a écrit quand était enfant.
Missy Elliott, parce qu’elle lance des tendances et dépasse les clivages.
Lisa « Left Eye » Lopes, car elle a construit une équipe, une famille et a toujours soutenu les autres talents qu’elle côtoyait.
Te définis-tu comme féministe ? Pourquoi ?
Oui, par nature, je soutiens les droits des femmes. Tout ce que je suis est lié à ça. Je pense que les femmes sont aussi talentueuses, intelligentes, et puissantes que les hommes. Et elles méritent une reconnaissance égale pour ça.
Qu’écoutes-tu en ce moment ?
Ma nouvelle musique, ma nouvelle musique, des tubes old school, Future, Drake, Uzi, Carti, Frank Ocean, Travis Scott, tout ce qui sort, oh, et ma nouvelle musique.
Quels sont tes projets à venir ?
Je travaille sur un album qui devrait sortir à l’automne.
Que penses-tu de Madame Rap ? Des choses à changer/améliorer ?
Je trouve ça cool, il existe peu de médias qui célèbrent les femmes dans le rap ou le hip hop donc c’est mortel ! Peut-être que vous devriez avoir plus d’exposition…
La rappeuse londonienne Pagey Cakey accuse SCH d’avoir plagié l’un de ses morceaux.
Tout commence le 5 mai, quand l’artiste britannique découvre une ressemblance fort troublante entre son titre « Down », extrait de sa mixtape « Red Velvet » sortie en décembre 2016, et le morceau d’un mystérieux rappeur français. Rapidement, des internautes font le rapprochement avec le MC d’Aubagne SCH et sondernier single « Ça va » featuring Lacrim, qui figure sur son second album « Deo Favente », sorti le même 5 mai.
Et en effet, les morceaux, euh… se ressemblent un peu quand même…
Le morceau de Paigey Cakey sorti en 2016 :
Le morceau de SCH sorti en 2017 :
Sur l’album de SCH, on découvre que le compositeur crédité sur le track est le Français DJ Bellek, mais aucune mention de Paigey Cakey ou des producteurs américains RicandThadeus, à l’origine de « Down ». Tout ceci n’a pas manqué d’agacer la rappeuse qui s’est indignée sur Twitter, accusant ouvertement le MC de plagiat.
« Oh mon dieu il a volé tout mon refrain et a pompé le beat ! WTF » « Ce rappeur français a vraiment pompé mon titre « Down » et l’a sorti en single. Il a copié la totalité de mon refrain et pompé le beat WTF »
Et à un twittos qui lui proposait « viens en France, on ira parler à SCH », l’artiste britannique a répliqué avec humour « Haha, je joue en France le 6 août ».
De son côté, le rappeur n’a pas réagi à la polémique.
La rappeuse mexicaine basée à Los Angeles Niña Dioz sort le clip « Dale » en exclusivité française sur Madame Rap !
Le clip, tourné entre Monterrey et Los Angeles, a été réalisé par Cynthia Vance, avec qui l’artiste travaille régulièrement. Le titre a été produit par deux grands noms de la Global Bass, Captain Planet & Futura, qui ont notamment collaboré avec Asap Mob et Lloyd Banks.
La MC a expliqué à Madame Rap que ce morceau parlait « du fait de se battre pour ce en quoi tu crois, dans mon cas pour mon art, et d’avoir surmonté tous les obstacles que j’ai rencontrés pour arriver où j’en suis aujourd’hui. Le titre parle de persévérance, du fait de se concentrer sur son art sans prêter attention aux haters. En espagnol « dale », signifie « continue » !
Pour le clip, je voulais montrer les différentes contrecultures qui existent au Mexique à Plaza Fundadores, qui est un endroit essentiel pour la culture hip hop, où je vais me faire tresser depuis que j’ai 15 ans. Enfin, je voulais montrer les mariachis de East LA, qui attendent avec leurs instruments que quelqu’un leur demande de venir jouer chez eux. Mes amis « Blaxican » ou afro-mexicaines que l’on voit à l’image représentent également la grande diversité que l’on trouve au Mexique et qui est généralement peu reconnue.
En fait, je voulais montrer les endroits qui font qui je suis aujourd’hui et représentent les différentes facettes de la vie mexicaine, que ce soit au Mexique ou aux Etats-Unis. »
Si hip hop et islam semblent antithétiques, certaines artistes concilient parfaitement les deux et ont fait de ce paradoxe une vraie force. Voici 8 rappeuses musulmanes qui défient les clichés sur l’islam.
Star du rap en Indonésie, Yacko est aussi professeure à l’université où elle enseigne le commerce. La MC nous parle de ses deux activités, de la scène hip hop au féminin à Jakarta et des stéréotypes de genre.
Quand et comment as-tu découvert le hip hop ?
J’ai découvert le hip hop en 1992, à, l’âge de 13 ans. A l’époque, en Indonésie, on pouvait seulement entendre du rap à la radio ou à la télé. La télévision ne diffusait pas beaucoup de musiques étrangères, alors je me suis rabattue sur la radio. Il y avait une station de radio qui passait du rap comme Run DMC, Public Enemy, Beastie Boys, Kid Rock, Cypress Hill, Afrika Bambaataa et plein d’autres. J’adorais cette musique parce qu’elle me faisait bouger la tête et il y avait une telle énergie dans chaque morceau que ça me donnait envie de comprendre les paroles. C’est là que j’ai commencé à creuser et à explorer davantage le rap et la culture hip hop.
Tu es rappeuse et maîtresse de conférences à l’université. Comment allies-tu ces deux activités et comment s’influencent-elles l’une et l’autre ?
Les gens pensent que ce sont deux mondes très différents et pourtant, les deux me passionnent car ils sont liés. Il m’arrive de rapper sur un son pendant mes cours. Ça crée un environnement ludique pour mes étudiants, mais en même temps je suis assez stricte en termes de discipline. Ma méthode d’enseignement est la suivante : apprendre est partager. Je partage ce que j’ai expérimenté dans le hip hop jusque-là et j’apprends de mes étudiants en écoutant ce qu’ils disent de notre monde actuel. De cette manière, je connais les problèmes qui touchent les jeunes et essaie d’en faire des textes. Avec ces deux activités, je veux aussi leur montrer qu’ils peuvent faire plusieurs choses qu’ils aiment en même temps tant qu’ils y sont dévoués.
Ton single « Thang » encourage les femmes à faire ce qu’elles veulent. Qu’est ce qui t’a incité à écrire ce titre ?
En Indonésie, il existe encore le stéréotype qui consiste à penser que les femmes n’ont pas la liberté de faire ce qu’elles aiment. Surtout après le mariage, où leur travail se résume à s’occuper des enfants et elles doivent renoncer à leurs rêves. Elles ne sont pas soutenues par leur famille et par la société. Par ailleurs, je suis divorcée et les gens dénigrent souvent ce statut pour une femme. Par exemple, à chaque fois que je rentre tard chez moi après un concert, les gens pensent que j’ai fait quelque chose d’horrible et m’étiquettent « mauvaise fille ». Donc ce titre exprime le droit des femmes à faire ce qu’elles veulent sans avoir peur d’être jugées et cataloguées et de se battre pour l’égalité des sexes.
Tu es une MC renommée en Indonésie. Y en a-t’il d’autres ? A quoi ressemble la scène hip hop au féminin à Djakarta ?
Le hip hop en Indonésie (comme dans d’autres pays) est toujours largement dominé par les hommes. A Jakarta, disons que sur 50 rappeurs, seules 5 sont des femmes. Et dans le pays, il y a moins de 20 rappeuses encore actives aujourd’hui. On peut retrouver la plupart d’entre elles sur YouTube ou Soundcloud. Très peu ont sorti des albums.
Quelles sont tes rôles modèles féminins ? Pourquoi ?
J’adore Missy Elliott. J’adore son énergie. Elle est humble, a une forte personnalité et reste authentique. J’adore aussi Lauryn Hill pour ses textes et les mêmes raisons que j’aime Missy.
Te définis-tu comme féministe ? Pourquoi ?
Je crois que je le suis. Je ne veux pas dominer les hommes, mais je me bats pour l’égalité hommes/femmes en Indonésie. Je m’exprime contre la discrimination envers les femmes et c’est souvent difficile parce que le patriarcat joue encore un rôle central dans la culture indonésienne. Donc pour arriver à l’égalité, les hommes et les femmes doivent agir ensemble.
Qu’écoutes-tu en ce moment ?
Du hip hop local comme Laze et son crew Onar, Raben, Niska, UBC et plein d’autres, mais aussi Danny Brown, Shy FX, A Tribe Called Quest, Childish Gambino, Missy Elliott, Silverchair, Wiley et M.I.A.
Quels sont tes projets à venir ?
Sortir un single et faire plus de collaborations. Et j’espère, lancer une compilation de rappeuses indonésiennes.
Que penses-tu de Madame Rap ? Qu’est ce qui devrait être changé ou amélioré ?
C’est vraiment inspirant de voir l’Instagram de Madame Rap parce que vous l’actualisez régulièrement. Continuez comme ça ! Jute une suggestion : peut-être d’intégrer votre chaîne sur Instagram. Si possible aussi, avoir une version anglaise de votre site.
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