NOM : Nicki Nicole
TITRE : Colocao
ANNÉE : 2020
PAYS : Rosario, Argentine
NOM : Nicki Nicole
TITRE : Colocao
ANNÉE : 2020
PAYS : Rosario, Argentine
Née à Berlin, Hawa a grandi en France et en Afrique. Aujourd’hui âgée de 19 ans et basée à New York, la rappeuse nous parle de son parcours dans le hip hop et de son nouvel EP The One.
Quand et comment as-tu découvert la culture hip hop ?
J’ai découvert le hip hop très jeune. Je dirais vers l’âge de 3 ans. Je ne peux pas dire quand exactement, mais comme j’ai grandi dans une famille noire, c’était impossible que je ne rencontre pas le hip hop à un moment donné. Mais j’ai grandi en écoutant de la Motown, de la musique africaine, française et de la house.
Comment as-tu commencé à rapper ?
À un moment de ma vie, je ne faisais qu’écouter du rap et un jour, j’ai essayé de rapper. À partir de là, je me suis entraînée et j’ai essayé de m’améliorer.
Quels artistes écoutais-tu quand tu étais petite ?
TLC, D’Angelo, Sade, John Mayer, Mase, T Pain, Tracy Chapman. Honnêtement, je pourrais en citer beaucoup d’autres.
As-tu pris des cours de musique ?
Oui, j’ai suivi une formation de musique classique au New York Philharmonic.
Tu viens de sortir le EP The One. Peux-tu nous présenter ce projet ?
Je ne peux pas vraiment répondre parce que ce projet parle d’amour et il n’existe pas de véritable manière de présenter ça.
Est-ce que tu t’identifies comme queer ? Que signifie ce terme pour toi ?
Pour être honnête, je suis une femme lesbienne qui aime les femmes. « Queer » ne veut pas dire grand-chose parce que je ne crois pas que ma sexualité me définisse en tant que personne. Tout ce que ça dit de moi est le type de personnes avec lesquelles j’aime avoir des rapports sexuels.
Le hip hop est souvent caricaturé comme étant un milieu sexiste et homophobe. Pourtant, de nombreux artistes LGBTQIA s’expriment à travers le rap. Comment expliques-tu cette contradiction ?
Honnêtement, je pense que le problème est de poser ce genre de questions. Même si ce n’est pas intentionnel de catégoriser, pourquoi le fait d’être une artiste lesbienne devrait signifier que l’on va être cataloguée comme LGBTQ ou « artiste féminine » ? Pourquoi une artiste ne peut pas être juste une rappeuse ou une chanteuse ? Je pense qu’une fois qu’on arrêtera de faire ces catégories, ce sera plus facile de changer les choses.
Te définis-tu comme féministe ?
Oui. Ma capacité à accepter ma beauté, mon féminisme, à soutenir les autres femmes et avoir la possibilité d’exprimer librement ma sexualité, et être libre, voilà comment je décrirais mon féminisme.
Quels sont tes projets à venir ?
Je travaille sur un nouvel album et des nouveaux titres alors tenez-vous prêts !
Retrouvez Hawa sur Soundcloud, Twitter et Instagram.
NOM : L’As des As
TITRE : Freestyle #1
ANNÉE : 2020
PAYS : France, Cannes
Pour célébrer en musique ce début de déconfinement, la rappeuse suisse KT Gorique vous présente son Biggest Female All Stars Cypher : 19 rappeuses de 9 pays différents réunies sur un titre de plus de 7 minutes produit par la beatmakeuse Fana, avec qui la MC collabore régulièrement.
Cherchant à mettre à profit cette période de confinement, KT Gorique a demandé à ses abonné·e·s Instagram de lui suggérer des noms de rappeuses pour participer à un morceau qui rassemble le plus de femcees possibles à travers le monde. « Le fait de toutes se réunir autour d’une situation comme celle-là permet de nous unir et d’être solidaires« , explique l’instigatrice du projet. « Aussi apporter de la force aux personnes qui nous suivent et faire découvrir des nouvelles rappeuses au public. Je ne pensais pas que ça prendrait une telle ampleur ! C’était compliqué au niveau logistique et pour le mix à cause des différences de matos par exemple, mais un vrai kif pour moi d’avoir été à l’initiative de ça. Un moment de partage qui fait du bien !«
Voici donc les 19 rappeuses que l’on retrouve sur ce cypher géant (dans leur ordre d’apparition) :
KT Gorique (Suisse, Martigny)

Illustre (France, Clermont-Ferrand)

« J’étais très heureuse d’être conviée et de faire partie de ce mouvement émancipateur. Je suis fière de remarquer l’émulation qui est en train d’arriver, et la place que prend la figure féminine pour venir se banaliser au coeur du monde médiatique. Plus on aura de représentations, plus on aura d’identifications, et l’esprit du cypher était parfaitement en adéquation avec nos valeurs respectives. Comme si arriver en bande ramenait quelque chose d’encore plus fort. Un vraie belle rencontre humaine et artistique !«
Flash Marley (Togo, Lomé)

Starrlight (Pays-Bas, Helmond)

« J’ai accepté de participer à ce projet parce que c’est un cypher de rappeuses ! Je trouve qu’il n’y a pas assez de femmes sur la scène. 75 % de ceux qui la font ne partagent pas la couronne avec leurs collègues femmes. Je pense que les femmes devraient collaborer davantage entre elles au lieu de se voir comme des rivales. Les vraies reines se couronnent mutuellement. C’est pour ça que je veux faire un gros shout out à toutes ces femmes réunies sur ce morceau et qui kickent de ouf!«
Hemkah (France, Villiers-le-Bel)

Miss C-Line (Suisse, Bâle)

Lau Rinha (France, Marseille)

« J’ai eu envie de rejoindre le projet parce que j’ai trouvé l’idée super fédératrice, en plein confinement, de réunir des rappeuses de différents pays autour d’une prod commune. Pour moi le message, c’est un peu : on est toutes bloquées chez nous, on rappe, on reste fortes, inspirées, productives et on met tout ça ensemble pour faire un putain de morceau !! Du coup, j’ai voulu représenter moi aussi de mon côté, la France, le sud, Marseille… Sans pour autant parler du confinement, j’ai préféré parler de ce qui nous réunit, la passion et l’amour du hip hop.«
Lillian Blanche (États-Unis, Charlotte)

Nash (Côte d’Ivoire, Abidjan)

Ebène (Mauritanie, Nouakchott)

Ekloz (France, Montpellier)

« KT est quelqu’un que je respecte énormément pour son travail et son engagement et le fait d’être invitée par elle et avec d’autres rappeuses, je trouvais ça trop cool ! Partager un morceau avec plusieurs univers différents et plusieurs langues, on ne le fait pas tous les jours donc autant en profiter.«
Amalia (France, Marseille)

Sima Noon (Israël, Tel Aviv)

La Furia (Espagne, Saint-Sébastien)

Evita Koné (Suisse, Genève)

Bouki (France, Lyon)

Lindsay (France, Martinique/Montpellier)

Tyriss (Suisse, Genève)

Pumpkin (France, Nantes)

Sensible à impliquer encore plus son public dans le projet, KT Gorique a également lancé un appel sur Instagram pour dénicher trois graphistes prêtes à réaliser une pochette en 24 heures. Les visuels ont donc été soumis aux votes de ses abonné·e·s, qui ont choisi la proposition de M.D’Angelo, artiste lyonnaise basée à Marseille.
Le résultat, un titre efficace qui atteste de la pluralité des raps et un projet 100 % conçu par des femmes artistes, qui fait bouger les lignes d’un monde, paraît-il, masculin.
NOM : Lil Bri
TITRE : Lovers & Friends Freestyle
ANNÉE : 2020
PAYS : États-Unis, Houston
NOM : Chanel West Coast
TITRE : No Plans
ANNÉE : 2020
PAYS : États-Unis, Los Angeles
NOM : Charnelle
TITRE : You Love It
ANNÉE : 2020
PAYS : États-Unis, Floride/Virginie
NOMBRE: Sopycal
CANCIÓN: Femmes
AÑO: 2020
PAÍS: Paris/Burdeos, Francia
© simon_azze
NOM : Elea Braaz
TITRE : Google It
ANNÉE : 2020
PAYS : France, Paris
NOM : May Hi
TITRE : Autonomie
ANNÉE : 2020
PAYS : France, Les Lilas
À l’occasion de la journée de la visibilité lesbienne, découvrez notre playlist de 40 rappeuses qui s’identifient comme lesbiennes sur Spotify, Apple Music, Deezer et YouTube !
Avec :
NOM : Chanel
TITRE : Awogan
ANNÉE : 2020
PAYS : France, Guadeloupe
NOM : Dree K
TITRE : Amor ao Ódio
ANNÉE : 2020
PAYS : Brésil
NOM : Stefanie
TITRE : Chato
ANNÉE : 2020
PAYS : Brésil, Santo André
NOM : Nejma Nefertiti
TITRE : Rap Thang
ANNÉE : 2020
PAYS : États-Unis, New York, Brooklyn
NOM : Meltjoo
TITRE : Shine
ANNÉE : 2020
PAYS : Pays-Bas, Amsterdam
D’origine éthiopienne et basée à Montréal, la rappeuse Naya Ali s’est fait connaître en 2017 avec le titre Ra Ra. Elle nous parle aujourd’hui de son nouvel EP Godspeed: Baptism (Prelude), qui annonce un album du même nom, de ses influences et de son univers musical.
Quand et comment as-tu découvert la culture hip hop ?
Quand j’étais petite, je mettais de la country, du Motown et du jazz éthiopien chez moi. Mais quand je suis entrée au collège, j’ai eu envie de découvrir d’autres styles de musique. À l’époque, pour découvrir de la nouvelle musique, il fallait regarder MTV et Much Music. C’est comme ça que j’ai découvert le hip hop, par des clips mortels, comme Diddy, Mase et toute l’époque Bad Boy.
Comment as-tu commencé à rapper ?
J’écrivais de la poésie quand j’étais ado et plus j’aimais le rap, plus j’avais envie d’en faire partie. Progressivement, je suis passée de la poésie à des textes de chansons tout en me passionnant toujours plus pour la culture hip hop.
Tu viens de sortir le EP Godspeed: Baptism (Prelude). Comment présenterais-tu ce projet ?
J’ai l’impression d’avoir attendu une éternité pour renaître. C’est une nouvelle vie, un baptême, une entrée dans le monde de la grandeur. Le prélude est une introduction à mon univers plus profond, le bon, le mauvais, le sombre, le lumineux. Le premier chapitre du début.
Godspeed: Baptism est une élévation complète d’un moi supérieur. Plus de disques, plus de confiance, plus de présence. Bien que toujours brute, à la frappe lourde et honnête, cette fois-ci, je me pousse à explorer de nouvelles contrées sonores. Plus de couches et de musicalité, plus de mélodies. J’utilise ma voix comme un instrument beaucoup plus que d’habitude.
Si quelqu’un ne connaît pas ta musique et a envie de la découvrir, quel titre lui conseillerais-tu d’écouter en premier ?
Godspeed.
Comment travailles-tu ton flow ? Est-ce que tu as des techniques ou des routines particulières ?
Honnêtement, je me laisse aller à ressentir l’émotion du titre et les flows viennent naturellement, en fonction de l’univers que j’ai créé avec le producteur.
Quel est ton rapport à l’écriture ?
J’ai besoin de pouvoir ressentir mes émotions et de les vivre. J’observe mon entourage et m’en inspire – de là, je crée des idées, des sujets, des mots. Je pense que les mots viennent dans un second temps, après l’univers que je cherche à créer.
Qui sont tes rôles modèles ?
J’en ai quelques-uns, mais pour être plus précise dans mon domaine, j’ai trois rôles modèles qui reflètent la manière dont je crée, au-delà de la musique mais en termes de d’univers. Kanye West, Childish Gambino et The Weeknd. La manière dont leur musique est imbriquée dans leur univers visuel (qui est tout aussi important que la musique) est phénoménale et ça me donne envie de faire pareil à ma façon.
Te définis-tu comme féministe ?
Non. Je n’ai pas besoin d’une étiquette qui n’a pas été initialement conçue pour moi pour définir ma valeur en tant que femme. Bien sûr je crois en l’égalité, l’équité et l’équilibre. Mais je n’ai pas besoin d’essayer de m’élever aux standards du patriarcat pour me considérer comme égale. Je sais qui je suis et je sais d’où je viens… Si cela fait sens.
Quels sont tes projets à venir ?
L’album Godspeed en entier. : )
Que penses-tu de Madame rap ? Des choses à changer/améliorer ?
Peut-être faire les interviews de visu ou via Facetime. J’ai l’impression qu’on peut plus se connecter les unes aux autres de cette manière.
Retrouvez Naya Ali sur son site, Facebook, Instagram, YouTube et Bandcamp.
NOM : R.A.E
TITRE : California Love (Freestyle)
ANNÉE : 2020
PAYS : Royaume-Uni
NOM : Ngielix
TITRE : Sonic
ANNÉE : 2022
PAYS : France, Cergy