Playlist #45 – 30 chansons de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ qui ont marqué 2022

Découvrez notre playlist de 30 titres de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ qui ont marqué 2022 avec 34 artistes de 15 pays différents !

 

Avec :

  • Nayra (France, Saint-Denis)
  • Lazuli (Chili/France, Lyon)
  • Maicee (France, Montpellier)
  • La Valentina (Colombie/France, Paris)
  • Liza Monet (France, Paris)
  • Carmeline (Autriche/Palestine/France, Paris)
  • Sir Mantis (Allemagne)
  • Alice Dee (Allemagne)
  • Kerosin95 (Autriche)
  • Silvana Imam (Suède)
  • Anier (Espagne)
  • Tribade (Espagne)
  • Huda (Maroc/Espagne)
  • Killa Bi (Brésil)
  • Laysa (Brésil)
  • Nina Utashiro (Japon/Allemagne)
  • Awich (Japon)
  • Since (Corée du Sud)
  • CL (Corée du Sud)
  • Vinida (Chine)
  • Toya Delazy (Afrique du Sud)
  • Yugen Blakrok (Afrique du Sud)
  • Deyah (Royaume-Uni, Pays de Galles)
  • Flo Milli (États-Unis, Alabama, Mobile)
  • Big Zen, Connie Diiamond & Billy B (États-Unis, New York)
  • Nanna Goodie (Canada, Toronto)
  • Rico Nasty & BKtherula (États-Unis, Washington D.C./Atlanta)
  • Doechii (États-Unis, Floride, Tampa)
  • Ice Spice (États-Unis, New York)
  • Asian Doll (États-Unis, Texas, Dallas)

Écouter la playlist sur Spotify, Apple Music, Deezer et YouTube.

INFOGRAPHIE #4– Les rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ dans le monde

Pour la troisième année consécutive, Madame Rap présente une infographie réalisée à partir de son répertoire de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ du monde entier.

© Music : Carmeline – Koulchi Money

Premier média dédié aux femmes et aux LGBT+ dans le rap, Madame Rap s’attache depuis 2015 à déconstruire les clichés et à visibiliser les rappeuses et rappeurs·euses LGBT+.

Dans cette optique, et pour la troisième année consécutive, nous avons réalisé une infographie à partir de notre répertoire de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ en ligne. Régulièrement mise à jour, cette base de données rassemble des artistes internationaux·ales qui s’identifient comme femmes ou LGBT+ et ont publié au moins un morceau en physique, en ligne ou sur les réseaux sociaux.

Le but de cette démarche est de créer des archives et de redonner à ces artistes insivisibilisé·es leur place dans l’histoire du rap.

Avec 3028 artistes de 125 pays différents, (2653 rappeuses et 375 rappeurs·euses LGBT+) dont 444 en France, peut-on encore prétendre qu’il n’y a pas de femmes et de queer dans le rap ?

Télécharger l’infographie en français et en anglais.

23. Madame Talk x Liza Monet

Découvrez notre podcast Madame Talk avec la rappeuse parisienne Liza Monet !

D’origine réunionnaise et congolaise, Liza Monet naît à Clamart, dans les Hauts-de-Seine et baigne dans la musique dès le plus jeune âge. Considéré comme le créateur du Soukous, son père, Aurlus Mabélé, est une véritable star de la chanson au Congo. Alexandra, de son vrai nom, chante du gospel à l’église et écrit ses premiers textes à l’âge de 15 ans. Elle commence à rapper à la même époque avec l’idée d’en faire son métier.

Inspirée par Lil’ Kim, Missy Elliott et Nicki Minaj, elle crée le personnage de Liza Monet, rappeuse hypersexualisée et « hardcore » qui fait figure de pionnière sur la scène rap française. Toutefois, son parcours est la parfaite illustration du sexisme et du slut-shaming systémiques auxquels les femmes, et les rappeuses, sont confrontées dans notre société.

En 2012, Liza Monet sort les clips « My Best Plan » et « Yaourt Aux Fruits » qui cumulent rapidement un nombre de vues impressionnant. Mais les réactions sont loin d’être élogieuses. Trop vulgaire, trop crue, trop provocante… Les internautes et les médias lui reprochent notamment d’avoir participé à des castings de film porno quelques années auparavant. L’artiste devient la cible d’insultes et de moqueries, à une époque où le cyber harcèlement et les violences sexistes en ligne ne sont pas un sujet. Pour dépasser ce bad buzz, Liza Monet se fait discrète mais continue de travailler son flow, sa plume et sa musique.

Celle qui dit rapper « comme un homme dans un corps de femme » revient cinq ans plus tard, avec un second album, puis un EP et une série de freestyles. L’acceptation de soi, la liberté, le body-positivisme, l’ego trip et la sexualité sont des sujets récurrents dans ses textes.

Dix ans après ses débuts, Liza Monet est devenue une icône, très appréciée dans la communauté LGBT+. Néanmoins, la rappeuse nous rappelle que peu de choses ont changé. L’étiquette du porno qui lui a été collée reste indécollable et son rôle de pionnière ne lui est toujours pas reconnu.

Elle nous parle de la précarité du statut d’artiste indépendante, du traitement de faveur réservé aux hommes dans le rap, et de son prochain projet qui verra le jour cet hiver. Elle nous raconte aussi comment elle ne cesse de se battre contre un système profondément sexiste qui tente invariablement de silencier les femmes libres.

Madame Talk est totalement indépendant, sans publicité et gratuit. Vous pouvez soutenir le podcast en faisant un don ponctuel ou mensuel ici.

Écouter le podcast sur toutes les plateformes.

VIDÉO – 6 titres à écouter cette semaine #13

Découvrez notre sélection de 6 titres à écouter cette semaine !

 

Avec :