VIDÉO – 6 titres à écouter cette semaine #19

Découvrez notre sélection de 6 titres à écouter cette semaine !

 

Avec :

VIDÉO – 10 rappeurs·euses non-binaires à suivre

1,2 millions de personnes s’identifient comme non-binaires aux États-Unis, soit 11 % des adultes LGBT+(Williams Institute, juin 2021). En France, 36 % des 18-30 ans se reconnaissent dans ce terme (20 Minutes, janvier 2020).

Et dans le rap alors ? Madame Rap répertorie 35 MCs qui s’identifient comme non-binaires, soit 9,19 % des artistes LGBT+ recensé·es.

Voici 10 rappeurs·euses non-binaires à suivre, sélectionnés parmi ce panel.

 

Avec :

  • Alice Dee (Allemagne)
  • Brasov (Roumanie)
  • Kae Tempest (UK)
  • Calamine (Montréal, Canada)
  • Lava La Rue (UK)
  • Spacebabymadcha (Belgique)
  • DijahSB (Toronto, Canada)
  • Haruko Tajima (Japon)
  • Lila Sovia (Allemagne)
  • Shea Coulee (Chicago, USA)

VIDÉO – 6 titres à écouter cette semaine #18

Découvrez notre sélection de 6 titres à écouter cette semaine !

 

Avec :

  • Soumeya – Fil d’Ariane (Marseille, France)
  • Huda – Keep It Halal II (Maroc/Espagne)
  • Ekloz – kotop (Montpellier, France)
  • Aby – Netfakar | نتفكر (Tunisie)
  • Dasha Azha – 99 (Kirghizistan)
  • Bryn – Fill Me Up (Corée du Sud)

Salem Aya : « Je n’ai jamais eu d’espace safe pour exprimer mon identité queer, ni personne à qui m’identifier »

Rappeuse née à Casablanca d’une mère américaine et d’un père marocain, Salem Aya vit aujourd’hui à New York. Elle nous parle de son identité queer, de son multiculturalisme, de sa passion pour l’écriture et le métal et de ses projets.

Te souviens-tu comment et quand tu as découvert le hip hop pour la première fois ?

J’ai toujours été un peu rebelle dans mon enfance, donc tout ce qui était interdit ou tout ce qu’on me disait explicitement d’éviter me plaisait beaucoup. Ma mère était opposée à toute forme de blasphème dans la musique que j’écoutais, alors je demandais à mon père de m’acheter des disques de hip hop pirates au magasin du coin et je les écoutais en secret dans ma chambre.

Enfant, j’étais assez solitaire, je me débattais avec des problèmes familiaux et identitaires, et cette musique est devenue un espace safe pour moi. C’était l’une des seules façons de trouver la paix et de me recentrer. Je me souviens que l’un des premiers CD que j’ai écoutés était Get Rich Or Die Tryin’ de 50Cent. Je suppose que c’est comme ça que j’ai découvert cette culture.

Comment et quand as-tu commencé à rapper ?

J’ai toujours été passionnée par la poésie et la musique. L’écriture a toujours été une de mes passions, dans tous les sens du terme, mais plus je me suis intéressée au hip hop, plus cela a influencé ma façon de m’exprimer.

J’ai lutté contre la dépression tout au long de mon enfance et de mon adolescence, et l’écriture est définitivement devenue un exutoire pour travailler sur mes émotions et leur donner un sens.

Au Maroc, il n’y avait pas, et il n’y a toujours pas, une attitude très positive au sujet de la santé mentale. J’ai donc dû trouver des moyens de m’occuper et de chasser les idées noires que j’avais.

Cela étant dit, je suis très heureuse de voir la jeunesse marocaine d’aujourd’hui prendre la parole et œuvrer à la déstigmatisation des débats sur la santé mentale.

Tu joues également de la guitare. Es-tu autodidacte ou as-tu reçu une formation ou une éducation musicale ?

Je suis autodidacte ! La musique (tout comme les maths) est l’une des matières que je n’ai jamais comprises à l’école. J’étais douée pour tout le reste, mais je ne sais pas pourquoi, je n’arrive pas à comprendre ces deux domaines dans un contexte académique.

J’ai appris par moi-même en essayant de reproduire les accords à l’oreille, en regardant des concerts et des vidéos sur YouTube. Aujourd’hui, je peux jouer n’importe quel accord mais je ne connais toujours pas leur nom.

Tu as notamment été influencée par le métal. Selon toi, quels sont les points communs entre cette musique et le rap ?

Je dirais qu’il y a un élément de rébellion et de non-conformisme dans les deux genres auxquels je m’identifie. J’aime leur côté intraitable, c’est quelque chose que je respecte beaucoup. Cependant, dans le métal comme dans le hip hop, il existe un grand nombre de sous-genres.

Par exemple, j’adore le rap horrorcore. Au niveau des paroles, ça ressemble beaucoup au le goth métal. J’aime aussi toutes les musiques agressives, même si tout le métal et tout le hip hop ne sont pas agressifs.

Mes goûts et mes influences en matière de musique sont si vastes et contradictoires qu’il serait impossible d’en faire le tour. En guise d’illustration, j’écoute aussi beaucoup de musique folklorique marocaine que je trouve extrêmement inspirante pour différentes raisons.

Tu es née et as grandi à Casablanca d’une mère américaine et d’un père marocain, tu as ensuite vécu à Miami et tu es maintenant basée à New York. Comment ce contexte multiculturel t’a-t-il nourrie en tant qu’artiste ?  

J’essaie d’incorporer des éléments de mon identité dans chaque chanson, même si ce sont de petits détails. Ainsi, je trouve de l’inspiration dans les multiples facettes qui font de moi ce que je suis.

Certains aspects de mes origines culturelles s’opposent, et d’autres coexistent, alors j’utilise ma musique pour essayer de trouver un moyen de réconcilier ou d’harmoniser les deux.

Je pense également que l’endroit où je vis joue un rôle important dans la musique que je produis. Vivre dans différentes villes et différents pays a été le plus incroyable des apprentissages. J’adore voyager et découvrir des cultures et des coutumes différentes. Je suis très sensible à mon environnement et je suis influencée par tout ce qui m’entoure, alors j’adore découvrir les belles petites choses où que je sois.

Tu viens de sortir le titre et le clip « Qandïsha » avec le MC Lemhllwess. Peux-tu expliquer ce qu’est la figure de Qandïsha et de quoi parle le morceau ?

La chanson elle-même ne parle pas littéralement de la créature mythologique Aicha Qandïsha. J’ai toujours été passionnée par la mode, c’est pourquoi j’ai décidé de nommer la chanson « Qandïsha » en raison d’un passage des paroles qui fait référence aux chaussures Tabi de Maison Margiela (que l’on retrouve dans le clip comme un subtil clin d’œil).

Aicha Qandïsha est un archétype de femme fatale ou de succube de type djinn. Il y a beaucoup d’explications différentes sur comment et quand la légende est apparue. Selon le folklore traditionnel, c’est une très belle femme aux pieds fourchus qui attire les hommes vers leur destin. D’autres disent qu’elle a vraiment existé, qu’elle a vécu au Maroc pendant la période coloniale portugaise et qu’elle cherchait à se venger des soldats envahisseurs. 

Le morceau en soi est assez agressif, énergique et un peu vantard. En fait, je m’amusais en studio et le mot « Qandïsha » m’est venu à l’esprit et m’est resté. J’ai décidé de m’en servir et j’ai trouvé une idée pour le visuel. Lemhllwess m’a contactée pour collaborer sur une chanson, alors je lui ai envoyé mon couplet. Il a basé le sien sur le mien, et c’est comme ça que « Qandïsha » est née.

Comme je l’ai déjà dit, j’aime beaucoup l’horrorcore et les thèmes sombres, donc c’était tout naturel pour moi de combiner cet élément du folklore nord-africain avec quelque chose de plus personnel. 

Comment écris-tu en général ? As-tu des sujets de prédilection ou des routines particulières ?

Pour être honnête, une grande partie de mon écriture est spontanée. Je passe par des périodes où je trouve l’inspiration partout et par d’autres où il m’est extrêmement difficile d’écrire quoi que ce soit.

Il y a des chansons que j’ai écrites entièrement en 15 minutes, tandis qu’il m’a fallu 6 mois pour en terminer d’autres.

J’ai toujours été très transparente et je n’ai jamais caché le fait d’être queer, donc je pense que c’est un thème commun à toutes mes chansons.

Je dirais aussi que les thématiques sombres sont assez constantes, peut-être pour essayer de transformer mes luttes en quelque chose de positif et de beau.

Comment définis-tu ta propre identité queer et ton propre féminisme ?

Je m’identifie comme queer. J’ai toujours su que j’étais différente de mes camarades depuis mon plus jeune âge. Je pense que j’ai pris conscience de mon homosexualité dès l’âge de 3 ans. Cependant, je n’ai pas fait mon coming out avant l’âge de 10 ou 11 ans.

En grandissant, je n’ai jamais eu d’espace safe pour exprimer mon identité queer, ni personne à qui m’identifier, alors je me suis isolée pendant de nombreuses années.

Pour être honnête, je ne saurais pas comment les définir. C’est simplement qui je suis et qui j’ai toujours été. C’est ce qui me vient naturellement et je ne l’échangerais pour rien au monde. Il m’a fallu beaucoup de temps pour me réconcilier avec moi-même, alors peut-être qu’en un sens, je définirais ma queerness comme la confiance et l’amour de soi. Du moins, c’est ce que signifie ma propre queerness pour moi.

J’ai passé de nombreuses années à cacher une partie très importante de mon identité, jusqu’à ce que je décide de trouver un moyen de célébrer mon individualité. Et cela se retrouve dans mon féminisme, qui va à l’encontre des normes sociétales et de ce que l’on attend des femmes dans ma culture, puisque je suis, sans aucune honte, une femme queer.

Es-tu en lien avec la scène hip hop marocaine ? Si oui, quelle place les f*mmes et les queers occupent t’iels sur la scène rap là-bas ?

J’ai découvert la scène hip hop marocaine pendant la pandémie, quand j’ai commencé à sortir de la musique. Je vivais à Miami à l’époque et je voulais entrer en contact avec d’autres artistes marocain•es. J’aime aussi beaucoup le hip hop marocain. J’ai eu l’occasion de découvrir des artistes incroyables que j’écoute en boucle depuis. J’aime mon pays et cela me fait chaud au cœur de voir ma génération soutenir des changements positifs et la liberté d’expression.

J’aime Khtek et Snowflake, qui sont deux rappeuses marocaines. Elles sont incroyablement talentueuses et m’inspirent autant en tant que personnes qu’en tant qu’artistes.

La scène est encore très dominée par les hommes, mais je constate que cette dynamique est en train de changer. Je suis vraiment heureuse de voir de plus en plus d’artistes féminines et LGBTQ+ gagner en confiance, occuper l’espace et partager leur travail.

Quels sont tes projets à venir ?

Je suis en train de travailler sur quelques nouveaux singles, certains en collaboration avec d’autres artistes et d’autres en solo. Je veux aussi expérimenter davantage avec les langues, et sortir plus de chansons en darija, qui est le dialecte marocain.

À plus grande échelle, j’aimerais sortir un EP au cours de l’année, qui comprendrait quelques singles que j’ai déjà sortis en plus des projets sur lesquels je travaille actuellement. Je prévois aussi de sortir plus de visuels donc j’ai hâte !

Que penses-tu de Madame Rap ? Des choses à changer ou à améliorer ?

Je pense que Madame Rap est un projet incroyable. C’est un excellent moyen de découvrir des artistes féminines et LGBTQ+ dans le hip hop. Je n’ai jamais rien vu de semblable et je suis ravie que vous m’ayez contactée. J’aime tout ce que ça représente et la plateforme que vous offrez aux personnes sous-représentées.

Vous mettez en lumière les opprimés et les marginaux, et c’est pour cette raison que Madame Rap a gagné tout mon respect. C’est un projet avec un objectif, et avec de l’amour pour seule intention, alors tout ce que je peux dire, c’est de continuer à faire ce que vous faites ! 

Retrouvez Salem Aya sur Instagram, TikTok et YouTube.

VIDÉO – 6 titres à écouter cette semaine #17

Découvrez notre sélection de 6 titres à écouter cette semaine !

 

Avec :

  • K1za – Tormenta (Espagne)
  • 021G – Drill Mama (Iran/UK)
  • Lady Do – Vortex (Congo Brazzaville)
  • Hunney Pimp – Die Beseste (Autriche)
  • MD Chefe ft. N.I.N.A – Mo Parada (Brésil)
  • Cekka – Originale (Italie)

Jnnrhndrxx : « Je mets en lumière des sujets de société importants comme le racisme ou la transphobie »

Rappeuse, actrice, autrice, mannequin et influenceuse allemande, Jnnrhndrxx (prononcez Jenner Hendrix) a plus d’une corde à son arc. L’artiste trans basée à Berlin nous parle de ses multiples activités, de son label HNDRXX CLAN et de son identité de « queen ». 

Comment et quand as-tu découvert le hip hop pour la première fois ?

J’ai grandi avec le hip hop à l’époque d’Ashanti, P. Diddy, 50Cent et Aaliyah. Cette culture a donc toujours fait partie de ma vie.

Tu as commencé à chanter à l’église à l’âge de 10 ans. Comment et quand as-tu commencé à rapper ?

J’ai chanté pendant 10 ans à la chorale et je dois reconnaître que le chant est toujours ma passion. Avec le rap, j’ai aussi commencé relativement tôt, secrètement quand j’étais enfant, et maintenant sur de grandes scènes.

Tu as commencé le mannequinat à l’âge de 14 ans. Qu’as-tu appris de cette expérience ?

Malheureusement, je n’ai pas beaucoup de choses positives à dire sur cette période, car je suivais des régimes malsains juste pour rester mince. J’ai arrêté le mannequinat à l’âge de 18 ans et je recommence aujourd’hui, mais j’ai une relation plus saine avec mon corps.

Tu es également actrice, autrice et influenceuse. Comment fais-tu pour allier toutes ces activités ?

Toutes mes activités se combinent très bien, car en tant que créatrice de contenu/influenceuse, j’ai toujours du contenu à produire pour ma musique ou d’autres choses. On vit une époque où on n’est plus seulement rappeuse ou autrice, mais on peut tout faire en même temps. Comme mon artiste préférée, Rihanna. : )

Quand as-tu créé le personnage de Jnnrhndrxx et comment le définirais-tu ?

Je ne dirais pas que j’ai créé ce personnage, Jnnrhndrxx fait aussi une partie de moi. Confiante, drôle, déterminée et parfois maladroite. : )

Comment composes-tu et écris-tu en général ? As-tu des sujets préférés ou des routines particulières ?

J’écris partout et à chaque fois qu’une phrase ou une idée de chanson me vient à l’esprit. Les notes sur mon téléphone sont déjà remplies de brouillons de chansons. Dans mes chansons, j’essaie de parler de mes expériences ou de célébrer ma vie en tant que femme. Je mets en lumière des sujets de société importants comme le racisme ou la transphobie.

Quel est le morceau dont tu es la plus fière à ce jour ?

Tout d’abord, je suis fière de toutes mes chansons, mais particulièrement du titre « Staaken Trauma », dans lequel j’évoque certaines parties de ma jeunesse.

Tu as sorti le EP Staaken Trauma sur ton label HNDRXX CLAN. Pourquoi et comment as-tu créé cette structure ?

Je veux aussi faire mon propre truc sur la scène musicale, alors j’ai sorti mon premier EP sur mon label indépendant HNDRXX CLAN. De la couverture à la dernière ligne, tout est venu de moi. C’était important pour moi de faire ça pour mon premier EP. Le HNDRXX CLAN soutiendra également d’autres artistes à l’avenir.

En tant que femme noire et trans, quels sont les principales difficultés auxquelles tu as dû faire face au cours de ta carrière ?

En tant que femme trans et noire, tu n’es pas seulement exposée au racisme, mais aussi au sexisme et à la transphobie. Par exemple, on ne te donne pas de rôle parce que tu es jugée trop noire. Ce sont mes expériences et j’ai beaucoup d’autres histoires, mais tu sais quoi ? Tout ça me rend plus forte.

Comment définis-tu ton propre féminisme et ta propre « queerness » ?

Je ne me définis pas « queen » juste parce que ça sonne bien, mais parce que pour moi, être une queen signifie ne pas se laisser faire et défendre ses droits. Je ne vais pas supplier les gens de m’accepter et de laisser une place à table – je vais la prendre.

Quels sont tes projets à venir ?

Disons que l’on ne s’ennuie jamais avec moi. Et vous n’avez pas à vous inquiéter, j’aurai toujours un projet, qu’il s’agisse de musique ou autre. J’espère avoir la chance de me produire en France bientôt. J’aime la comm française !

Que penses-tu de Madame Rap ? Des choses à changer ou à améliorer ?

J’aime beaucoup votre média. Vous offrez à de nombreux·euses rappeurs·ses une plateforme pour se faire connaître ou être vu·es. Continuez comme ça ! J’envoie beaucoup d’amour à la France et j’espère qu’on se verra un jour en vrai.

Retrouvez Jnnrhndrxx sur Instagram, TikTok, Twitter et YouTube.

Playlist #46 – Janvier 2023

Retrouvez notre playlist #46 sur YouTube, Spotify, Deezer et Apple Music avec 20 titres de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ du monde entier !

Avec :

  • Liouba (France, Paris)
  • La Gale (Suisse)
  • Nathalie Froehlich (Suisse)
  • Dibby Sounds (Suisse)
  • Raja Meziane (Algérie/Tchéquie)
  • Sorah (Royaume-Uni/France/Algérie/Allemagne)
  • Haszcara & Sir Mantis (Allemagne)
  • Satarii (Allemagne)
  • Yayoi Daimon (Japon) & Ramengvrl (Indonésie)
  • Boka Esquina (Bolivie)
  • Machete en Boca (Espagne) & Masta Quba (Mexique)
  • Eva Nova (République Dominicaine)
  • J Noa (République Dominicaine)
  • Eli Almic (Uruguay)
  • Clara Lima & Mc Luanna (Brésil)
  • Snow Tha Product (Mexique/États-Unis, San José)
  • Wynne (États-Unis, Portland)
  • Reverie (États-Unis, Los Angeles)
  • S3nsi Molly (États-Unis, Texas)
  • Pretty Dij (États-Unis, New York)

24. Madame Talk x Le Talu

Découvrez notre podcast Madame Talk avec le rappeur trans non-binaire bruxellois Le Talu !

Rappeur et comédien trans non-binaire âgé de 27 ans, Le Talu s’est lancé dans la musique il y a un an et demi. Né en France, il grandit dans les Alpes, près de l’Italie où il pratique le ski de compétition. Il part ensuite faire son lycée en ville pour suivre un cursus théâtre. À 18 ans, il entre dans une école de théâtre à Liège, en Belgique, et s’installe à Bruxelles à la fin de ses études.

C’est en évoluant dans un milieu queer militant qu’il commence à écouter véritablement du rap, lors de manifestations pour le droit au logement ou dans des espaces autogérés.

Pendant la pandémie de Covid, il ouvre avec des amis un squat de 3000 m2 à Bruxelles, où sont organisés des open mics clandestins. Après le confinement, il co-fonde Gender Panic, collectif de 13 artistes femmes et queer qui valorise la création musicale sous toutes ses formes : écriture, composition, enregistrement studio, ateliers de freestyle, management, et organisation d’open mics en non-mixité choisie sans hommes cis-hétéros.

C’est grâce à ce projet que Le Talu se met à écrire régulièrement, gagne en confiance et se lance plus sérieusement dans la musique. Notamment influencé par la trap actuelle et Lala &ce, il se définit comme un « bébé du rap » et continue de peaufiner son style.

Il nous raconte son parcours, ses combats, son travail de comédien, et son univers musical en perpétuelle évolution.

Madame Talk est totalement indépendant, sans publicité et gratuit. Vous pouvez soutenir le podcast en faisant un don ponctuel ou mensuel ici.

Écouter le podcast sur toutes les plateformes.