NOM : Rine K
TITRE : Je prends
ANNÉE : 2023
PAYS : Kinshasa, République Démocratique du Congo
NOM : Rine K
TITRE : Je prends
ANNÉE : 2023
PAYS : Kinshasa, République Démocratique du Congo
NOM : Tinaa
TITRE : Grandir
ANNÉE : 2023
PAYS : Nantes, France
Née à Valence en Espagne, la rappeuse/chanteuse Kitty110 vit aujourd’hui entre Burjassot et Godella, dans la Communauté valencienne, et consacre la majeure partie de son temps à la musique. Active depuis 2019, l’artiste nous parle de son nouvel EP 22:22, dans lequel elle explore des sonorités garage, club et drill et de son intérêt pour le rap français.
Te souviens-tu quand et comment tu as découvert la culture hip hop ?
J’ai découvert le hip hop à l’âge de 16 ans quand le rap US est arrivé en Espagne. Mon entourage écoutait 2pac, Wu Tang Clan, Notorious B.I.G., pourtant je n’ai jamais vraiment aimé le rap US et n’en ai jamais écouté. C’est à la même époque que j’ai découvert la musique française et que je me suis focalisée dessus en écoutant des rappeurs comme Booba ou PNL.
As-tu reçu une éducation musicale dans ton enfance ?
Quand j’étais petite, je chantais dans la chorale de mon école et à l’église, ce qui m’a permis d’acquérir des notions de chant. J’ai aussi pris des cours de solfège pendant quelques années parce que j’ai commencé à jouer du violon, même si j’ai très vite arrêté.
Quand et comment as–tu commencé à rapper ?
J’ai commencé à écrire à l’âge de 12 ans, mais ce n’était pas de la musique à proprement parler, c’était des histoires ou de la poésie. Ce n’est qu’en 2018 que j’ai commencé à expérimenter la musique et il m’a fallu un an pour commencer à faire écouter ce que je faisais.
Comment définirais–tu ta musique à des personnes qui ne la connaissent pas ?
Je ne la cataloguerais pas dans un genre particulier, j’aime expérimenter et changer. Je leur dirais de m’écouter pour comprendre qui je suis car dans mes textes je parle du quotidien et de ma vie.
Comment as-tu travaillé sur ton EP 22:22 ?
Pour mon EP 22:22, j’ai décidé de travailler sur de nouveaux genres et pour cela, j’ai fait appel à trois producteurs. Falih, qui a travaillé sur l’afro et le reggaeton, Rvbi qui a travaillé sur la drill, et Rapas, avec qui j’ai expérimenté un peu plus et fait des morceaux qui mélangent du UK garage avec du club ou de l’afro.
En plus de travailler sur de nouveaux genres, je voulais travailler sur le son et la vidéo d’une manière plus professionnelle. La totalité du EP a été enregistrée, mixée et masterisée par Unity23 et les vidéos ont été réalisées par Lowbattery et Laura Lobos.
En bref, c’est un projet qui représente un changement de style, plus de maturité dans le travail et le professionnalisme et une nouvelle étape.
Quelle est la chanson dont tu es la plus fière et pourquoi ?
Je suis fière de toutes les chansons parce qu’elles ont toutes nécessité beaucoup de travail, mais je dirais que ma préférée est « Viernes ». Le rythme et les paroles vont vraiment bien ensemble et expriment exactement ce que je voulais.
Peux-tu expliquer ton processus créatif, pars-tu généralement du texte ou du beat ?
Je n’ai pas de processus créatif spécifique. J’aime écrire beaucoup sur mon téléphone le soir et je sauvegarde des paroles que j’adapte plus tard à un beat. Parfois, je travaille sur le beat ou je vais même en studio et j’écris les paroles sur place. Je fais ce que je ressens à chaque instant et si j’ai des idées très concrètes, je peux faire un morceau en une heure.
Tu te dis influencée par le rap français, notamment par le Jul. Qu’aimes-tu dans sa musique ?
Jul est le dernier rappeur de la scène française que j’ai découvert mais c’est celui qui m’a le plus influencée. Je l’ai rencontré quand je suis allée à Marseille et ce que j’ai le plus aimé dans sa musique ce sont les instrus et le mélange avec le club.
Es-tu en lien avec la scène hip hop valencienne ? Si oui, quelle est l’importance des femmes et des artistes queer sur cette scène ?
Je dirais que je ne fais pas partie de la scène hip hop valencienne parce que ma musique n’appartient pas à ce genre, mais je pense qu’il est essentiel de donner de la visibilité aux femmes et aux artistes queer sur cette scène et toutes les autres.
Te définis–tu comme féministe ? Si oui, comment définirais-tu ton propre féminisme ?
Oui, je suis féministe. Je pense que le féminisme doit être intersectionnel et n’exclure aucune femme. Et je pense qu’il est important que les artistes prennent position et parlent davantage de ces questions pour leur donner de la visibilité.
Qu’est-ce qui te manque en tant qu’artiste aujourd’hui ?
Je pense que j’ai besoin de plus de ressources pour pouvoir travailler sur ma musique et vivre sereinement sans autres préoccupations qui m’éloignent de mon véritable objectif.
Quels sont tes prochains projets ?
Mes prochains projets sont de travailler sur des featurings et de nouvelles chansons tout au long de l’année. Je veux que 2023 soit une année avec beaucoup de musique.
Que peut-on te souhaiter ?
Cette année, j’aimerais pouvoir proposer plus de shows au public pour me faire connaître davantage et que les gens puissent écouter ma musique. Ça me ferait super plaisir de jouer en France et que cela m’ouvre des portes là-bas.
Découvrez notre sélection de 6 titres à écouter cette semaine !
Avec :
NOM : Detroit Barbie
TITRE : Hoochie Mama
ANNÉE : 2023
PAYS : Detroit, États-Unis
NOM : Nahil
TITRE : Natural
ANNÉE : 2023
PAYS : Maroc/Guinée Équatoriale/Espagne, Valence
NOM : Anzu
TITRE : Reine de cœur
ANNÉE : 2023
PAYS : France, Clermont-Ferrand
© @adrien_tisserand
NOM : Janes et les autres
TITRE : Avenir radieux
ANNÉE : 2023
PAYS : Tours, France
NOM : Asfar Shamsi
TITRE : Gaspillage
ANNÉE : 2023
PAYS : France
Rappeuse originaire de Montpellier, Tahra s’est fait un nom sur la scène locale depuis ses débuts en 2015. L’artiste nous parle de Sniper, Eminem et Missy Elliott, de son féminisme intersectionnel et de son prochain projet Exutoire qui sortira courant 2023.
Quand et comment as-tu découvert la culture hip hop et/ou le rap ?
J’ai plusieurs souvenirs rap/hip hop. Le tout premier morceau qui m’a marqué à en pleurer était « Sans [re]Pères » de Sniper, je devais avoir onze ans. J’avais adoré cette manière de retranscrire des émotions difficiles sur papier, de les exprimer, pour tous ceux qui souffrent de la même manière. Je suis devenue une grande fan d’Eminem également par la suite, car il avait ce côté « je raconte ma vie », ce côté storytelling décalé, que j’aimais beaucoup. Le(s) texte(s) est donc très important pour moi.
Depuis quand rappes-tu ? Qu’est-ce qui t’a décidé à te lancer ?
Je rappe depuis 2015. Je rappais en anglais avant. Ce qui m’a décidé à me lancer, c’est le côté expressif du rap : j’avais envie de lâcher tout ce que j’avais sur le cœur, et pourquoi pas de faire ressentir ceci à d’autres personnes. J’avais envie, moi aussi, de parfaire des flows. Je parle très vite, et « on ne reproche jamais à un MC d’être un moulin à paroles » (Scred Connexion). Je me suis dit que ce serait dommage si je ne me lançais pas.
Tu rappais auparavant sous le nom de Tahrassss. Pourquoi avoir changé ?
J’ai changé de nom de scène car je trouvais que Tahrasssss ne faisait pas assez sérieux. Tahrasssss, c’est un peu le côté slim shady, le côté marrant. C’est d’ailleurs mon blaze pour les battles rap, je garde ce côté mauvais élève.
En revanche, pour la musique, pour mes projets, j’estime avoir évolué et faire de la musique beaucoup plus authentique désormais. Je ne dirais pas faire de la musique sérieuse, mais je suis très sérieuse dans ma démarche et mon partage.
Comment définirais-tu ta musique/ton univers artistique ?
C’est une question à laquelle il m’est difficile de répondre. Je travaille énormément toute seule, et j’aspire à faire ressortir mon authenticité dans mes morceaux. J’essaie d’être humble, et honnête sur ce que je ressens. J’adore l’autotune et les mélodies attenantes, j’aime aussi les rythmes un peu soutenus. En ce moment, ce que je préfère, c’est la drill mélodieuse.
Comment travailles-tu tes morceaux ? As-tu une équipe (beatmaking, production…) qui t’accompagne ?
Je travaille depuis peu avec D-clic, studio d’enregistrement à Montpellier.
Tout d’abord, je me pose et j’écris, ce qui me vient en tête, avec une instrumentale chinée qui me plaît. Je fais attention à ce que j’écris. Il faut que l’instrumentale me parle également. J’évalue ce que j’écris, je pose un refrain.
Par la suite, j’enregistre ma maquette. Cette maquette sera destinée à être retravaillée en studio ou non.
Quelles sont les femmes (connues ou pas) qui t’inspirent et pour quelles raisons ?
Il y en a tellement. Une femme qui m’a toujours inspirée est Missy Elliott. C’est une artiste confirmée et tellement talentueuse dans plein de domaines. Elle est autonome, un peu dans l’ombre, mais produit des choses incroyables, que ça soit musicalement ou visuellement parlant. J’aime beaucoup son univers insolite, ses tenues dans ses clips.
Elle a fait preuve de beaucoup de résilience dans sa vie pour s’imposer comme une véritable rappeuse et productrice, et ce à une époque où les femmes indépendantes n’étaient pas légions dans la musique urbaine.
Te définis-tu comme féministe ? Si oui, comment définirais-tu ton propre féminisme ?
Je me définis bien sûr comme féministe. Mon féminisme est inclusif, non racisé, non genré. Mon féminisme est bien sûr libre. Je ne comprends pas comment on peut vaincre des oppressions par d’autres oppressions. Je suis une personne de paix, mais me permets de me mettre en colère lorsque certaines choses me dégoûtent. Ce qui est le cas avec la société actuelle. La femme et l’homme ne doivent pas dépendre uniquement de leur rôle genré dans la société.
Est-ce que le rap est ton activité principale aujourd’hui ? Si non, est-ce un objectif à terme ?
Le rap n’est toujours pas mon activité principale aujourd’hui, même si je pratique tous les jours. Ce n’est pas mon gagne-pain.
C’est une question que je me pose actuellement, j’aimerais beaucoup que le rap prenne plus de place dans ma vie professionnelle, mais j’aimerais également garder l’équilibre entre passion et travail.
Quels sont tes projets à venir ?
Je prépare un EP qui fait suite à R, mon premier projet, uniquement disponible sur YouTube. Il s’appellera Exutoire et sortira courant 2023.
Que penses-tu de Madame Rap ? Des choses à changer/améliorer ?
J’apprécie énormément vos playlists, ainsi que vos posts Instagram. J’apprécierais grandement peut-être une section évenements, qui recenserait les artistes féminines qui passent en concert. Et pourquoi pas organiser vos propres évènements plus souvent ?
Découvrez notre sélection de 6 titres à écouter cette semaine !
Avec :
NOM : Murda B
TITRE : Click Click ft. B-Lovee
ANNÉE : 2023
PAYS : Bronx, New York, États-Unis
NOM : Mikaela
TITRE : Libre
ANNÉE : 2023
PAYS : Chili
Retrouvez notre playlist #48 sur YouTube, Spotify, Deezer et Apple Music avec 20 titres de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ du monde entier !
Avec :
NOM : Kraenkova
TITRE : ZARITSA
ANNÉE : 2023
PAYS : Syrie/Biélorussie/Hambourg, Allemagne
Longtemps dans la ligne de mire des autorités locales, le rap s’est désormais imposé comme l’une des musiques les plus populaires chez les jeunes en Chine.
Grâce à la célèbre émission The Rap of China, lancée en 2017, et à l’explosion de TikTok, de nombreux artistes ont réussi à toucher une audience internationale. Depuis 2021, le programme Hip Hop Girl (黑怕女孩), premier battle de rappeuses diffusé à la télévision dans le pays, contribue à visibiliser les artistes chinoises sur cette scène florissante.
Voici 8 rappeuses originaires de Chine à découvrir, sélectionnées parmi les 16 artistes chinoises répertoriées sur Madame Rap.
Avec :
NOM : Donna Savage
TITRE : Schumacher
ANNÉE : 2023
PAYS : Vienne, Autriche