Playlist #73 – PRIDE

Pour célébrer le Mois des Fiertés, découvrez notre playlist PRIDE avec 20 titres de 20 rappeurs·euses LGBTQ+ du monde entier !

Avec :

  • Shitstem (Argentine)
  • Ptazeta (Espagne)
  • MC Soffia (Brésil)
  • Ceechynaa (Royaume-Uni)
  • Lady Leshurr (Royaume-Uni)
  • Wasted180 (France)
  • Adés The Planet (France)
  • Alice Dee (Allemagne)
  • Ice Spice (États-Unis)
  • Snow Tha Product (États-Unis)
  • Cakes Da Killa (États-Unis)
  • BVT (Australie)
  • Todrick Hall (États-Unis)
  • Rico Nasty (États-Unis)
  • Mykki Blanco (États-Unis)
  • cupcakKe (États-Unis)
  • Lil Nas X (États-Unis)
  • Doechii (États-Unis)
  • Zebra Katz (États-Unis)
  • Cobrah (Suède)

8 rappeuses portoricaines à connaître absolument

À Porto Rico, l’histoire des rappeuses est étroitement liée à l’évolution du rap et du reggaeton sur l’île mais aussi à la culture hip hop de New York. 

Dans les années 80, la communauté afro-caribéenne portoricaine, main dans la main avec la communauté afro-américaine, a  construit la culture hip hop qui allait inspirer toute une génération sur l’île.

Des artistes tels que, Vico C, Brewley MC, Lisa M et DJ Negro ont joué un rôle essentiel dans l’implantation du rap en espagnol et dans son intégration sur la scène musicale locale et internationale. Les femmes y ont également joué un rôle-clé, bien que souvent minimisé ou invisibilisé.

Lisa M

Lisa M, légende incontestée du rap portoricain, est l’une des premières femmes à prendre le micro. Pionnière depuis la fin des années 80, elle fusionne rap et rythmes caribéens avec des tubes tels que « Trampa » et « No lo derrumbes ». Elle a ouvert la voie aux nouvelles générations de rappeuses, les inspirant à prendre le micro et à raconter leurs propres histoires.

Ivy Queen

Depuis le milieu des années 90, Ivy Queen est une figure centrale de la scène rap et reggaeton, se distinguant par ses paroles puissantes et sa capacité à ouvrir des espaces pour les femmes dans un genre majoritairement masculin. Des albums tels que Sentimiento (2007) et Drama Queen (2010) témoignent de son héritage et de son impact.

Joseline Hernandez

Originaire de Ponce, Joseline Hernandez a conquis la télévision américaine grâce à sa participation à l’émission Love & Hip Hop : Atlanta. Depuis, la rappeuse et chanteuse explore sa musicalité, fusionnant rap, reggaeton et dancehall avec des textes bilingues qui reflètent son identité et s’impose comme une figure-clé de cette scène.

Young Miko

Young Miko est l’une des rappeuses portoricaines les plus populaires et les plus reconnues sur la scène internationale. Elle débute sa carrière en 2019, collabore avec des artistes de renom et se produit dans des festivals internationaux. Elle représente une nouvelle vague de femmes qui ne se contentent pas de rapper, mais qui sont également des poètes et des modèles inspirants.

Villano Antillano

Né à Bayamón, Villano Antillano s’identifie comme transgenre et non binaire (pronoms : elle/iel). En utilisant sa musique comme une arme pour lutter contre la discrimination et promouvoir l’égalité, elle a réussi à se faire entendre dans le monde entier.

Sa participation à la BZRP Music Sessions #51 l’a non seulement propulsée vers la célébrité, mais a également mis en évidence l’importance de la représentation LGBTQ+ dans cette musique.

La Duraca

Avec un style audacieux et des textes sans détours, La Duraca s’est imposée comme l’une des figures clés du reggaeton et du rap dans les Caraïbes. L’artiste incarne cette nouvelle génération de femmes qui défient les conventions et revendiquent leur place dans l’industrie.

Alexxa Kim

Alexxa Kim a conquis la scène underground portoricaine avec son flow implacable et une technique vocale affûtée. Connue pour ses collaborations avec des artistes tels que Jon Z, cette rappeuse émergente remet en question le statu quo du rap et de la trap.

Nesi

De ses freestyles viraux à ses collaborations avec Bad Bunny, Nesi s’est rapidement fait connaître sur la scène trap et rap. Avec un flow unique et des paroles percutantes, elle est devenue une voix incontournable de cette scène, se démarquant par son style bien à elle.

10 rappeuses chiliennes à suivre de près

Féministe, engagée et soudée, la scène des rappeuses chiliennes est l’une des plus créatives et dynamiques au monde. À ce jour, Madame Rap y recense pas moins de 83 artistes, faisant du Chili le neuvième pays avec le plus grand nombre de rappeuses.

Les premières rappeuses chiliennes émergent dans les années 1990. Bien que la scène rap soit dominée par des groupes masculins, tels que Tiro de Gracia, les femmes commencent à se créer leur propre espace, utilisant le rap comme un outil politique, social et artistique.

Parmi les pionnières, Ana Tijoux est largement reconnue comme la rappeuse la plus influente du pays. Née en France de parents chiliens exilés, elle retourne au Chili au début des années 1990 et s’investit alors dans la scène hip hop underground de Santiago.

Elle attire d’abord l’attention en tant que MC principale de Makiza, groupe connu pour ses paroles engagées, qui évite l’écueil du machisme et de la violence, présents dans une grande partie du genre à l’époque. Leur album Aerolíneas Makiza (1999) devient un classique du rap latino-américain. Ana Tijoux poursuit une carrière solo et assoit encore davantage son influence avec son album 1977 (2010), salué dans le monde entier.

Au fur et à mesure que la scène se développe, de plus en plus de rappeuses commencent à gagner en visibilité. Dans les années 2000 et 2010, Flor de Rap se fait connaître pour son style unique et ses paroles puissantes, qui abordent des questions intimes et sociétales. Elle se constitue rapidement une importante fanbase, tant au Chili qu’à l’international.

Depuis quelques années, le paysage évolue sensiblement avec l’apparition d’artistes qui ne se contentent pas de participer à la scène rap mais qui la façonnent et la transforment en profondeur. Leurs paroles sont souvent crues et ancrées dans la justice sociale et le féminisme.

Cette montée en puissance reflète des tendances plus larges dans la musique et la culture du pays, où la diversité et le militantisme sont de plus en plus valorisés. Les réseaux sociaux et les plateformes de streaming ont joué un rôle-clé dans l’amplification de leur voix et leur connexion avec de nouveaux publics.

Pour avoir un aperçu de cette scène bouillonnante, voici 10 rappeuses chiliennes à suivre de près.

Avec :

Appel aux rappeuses lesbiennes européennes

Appel à toutes les rappeuses lesbiennes européennes !

Madame Rap élargit son répertoire d’artistes en ligne afin d’inclure davantage de rappeuses lesbiennes européennes.

Nous croyons que la visibilité est essentielle pour favoriser le changement, créer une industrie musicale plus inclusive et une société plus égalitaire.

    Vous êtes une rappeuse, basée en Europe et vous vous identifiez comme lesbienne ? Remplissez le formulaire ci-dessous !


    Playlist #72 – 32 rappeuses internationales qui s’identifient comme lesbiennes

    Pour prolonger la semaine de la visibilité lesbienne, Madame Rap vous propose de découvrir sa playlist mensuelle avec 32 titres de rappeuses internationales qui s’identifient comme lesbiennes !

    Avec :

    • Young MA (États-Unis)
    • Syd (États-Unis)
    • Siya (États-Unis)
    • Lakeyah (États-Unis)
    • Dai Burger (États-Unis)
    • Dope Saint Jude (Afrique du Sud)
    • Lady Sovereign (Royaume-Uni)
    • Lala &ce (France)
    • Calamine (Canada)
    • Ptazeta (Espagne)
    • Young Miko (Porto Rico)
    • Niña Dioz (Mexique)
    • Sara Socas (Espagne)
    • Yela Quim (Colombie)
    • La Straw (Salvador)
    • K1za (Espagne)
    • Caye Cayejera (Équateur)
    • Krudas Cubensi (Cuba)
    • Chocolate Remix (Argentine)
    • Iza Sabino (Brésil)
    • Aljas (Pologne)
    • Amplify Dot (Royaume-Uni)
    • Cobrah (Suède)
    • Finna (Allemagne)
    • Lava La Rue (Royaume-Uni)
    • Mc Nill (Italie)
    • Noti Flow (Kenya)
    • Oompa (États-Unis)
    • Salem Aya (Maroc)
    • Silvana Imam (Suède)
    • Sleeq (Corée du Sud)
    • Starrlight (Pays-Bas)

    Au-delà du boys’ club : le parcours des femmes dans le rap indien

    A l’instar de tous les autres pays, le rap en Inde a longtemps été considéré comme un boys’ club. Pourtant, les rappeuses talentueuses ne manquent pas et sont ont fait leur apparition dès les années 2000.

    Au début des années 2000, Hard Kaur se démarque rapidement grâce à ses performances énergiques et ses collaborations avec la scène de Bollywood. Bien que d’origine tamoule/sri lankaise et de nationalité britannique, M.I.A. a également profondément influencé la diaspora sud-asiatique et inspiré de nombreux artistes indien·nes.

    Trouver sa voix

    Les années 2010 marquent un tournant, avec une augmentation du nombre rappeuses et une visibilité accrue des femmes dans le rap indien. Des artistes telles que Raja Kumari, Dee MC et Sofia Ashraf se retrouvent sous les projecteurs, et utilisent leur musique pour évoquer l’égalité des sexes, le changement sociétal et le militantisme environnemental.

    En 2014, le titre de Sofia Ashraf « Kodaikanal Won’t » attire l’attention nationale sur la crise de l’empoisonnement au mercure à Kodaikanal.

    La diversité sur le devant de la scène

    Une nouvelle vague de rappeuses insuffle au rap indien une diversité linguistique et régionale sans précédent : Siri, Navz-47 et Irfana rappent dans plusieurs langues (kannada, tamoul, anglais et français), reflétant le la richesse du tissu multiculturel de l’Inde. Alors qu’Irfana traite de thèmes liés à la culture musulmane, au féminisme et à l’antifascisme, Navz-47 séduit un public international grâce à son rap trilingue.

    Wild Wild Women

    Une étape décisive est franchie en 2020 avec la formation de Wild Wild Women, le premier collectif hip hop entièrement composé de femmes dans le pays. Basé à Mumbai, le groupe (composé de HashtagPreeti, Krantinaari, MC Mahila, JQueen & Pratika) aborde sans détour des sujets tels que la santé mentale, l’émancipation des femmes et les préjugés patriarcaux.

    Les morceaux « Game Flip » et « Uddu Azad » remettent en question les stéréotypes de gerne et encouragent les femmes à s’exprimer librement. Le collectif organise également des cyphers et des programmes de sensibilisation afin d’encourager et d’inspirer la prochaine génération de femmes dans le hip hop.

    Étoiles montantes

    Les rappeuses indiennes poursuivent leur expansion avec Mrunal Shankar, Shia, Meba Ofilia et Reble, qui se frayent chacune leur propre chemin. Originaire de Shillong, Meba Ofilia remporte le European Music Award de la Meilleure artiste indienne avec son premier single. Pour sa part, Mrunal Shankar se fait remarquer grâce à des collaborations avec des rappeurs masculins de renom et à des performances live électrisantes.

    La lutte continue

    Aujourd’hui, malgré des progrès indéniables, les rappeuses indiennes doivent encore surmonter des obstacles importants, allant du scepticisme familial aux préjugés persistants de l’industrie. Beaucoup se sont battues avec acharnement pour être reconnues et acceptées, jonglant souvent entre leur travail quotidien et leurs aspirations musicales.

    Cependant, leur visibilité croissante et leur succès croissant font progressivement évoluer les mentalités et ouvrent la voie aux futures générations de femmes dans le rap indien.

    INFOGRAPHIE #6 – Haut et fort : Cartographie mondiale des rappeuses lesbiennes

    C’est aujourd’hui la #JourneeDeVisibiliteLesbienne, l’occasion de vous parler des 120 rappeuses lesbiennes de 25 pays répertoriées sur Madame Rap !

    Depuis 2015, Madame Rap s’est donné pour mission importante de répertorier les rappeuses lesbiennes du monde entier. Cette tâche est compliquée par l’absence de statistiques officielles. En effet, les informations disponibles se limitent à des articles dans certains médias, à des playlists faites par des fans ou des personnes LGBTQ+ et à quelques recherches universitaires.

    Ce manque de données s’explique par plusieurs plusieurs facteurs : la volonté des artistes de préserver leur vie privée, les stratégies marketing de l’industrie musicale qui tend à les décourager de communiquer sur leur orientation sexuelle, l’absence d’enquêtes institutionnelles sur le sujet et la stigmatisation persistante qui entoure la représentation des personnes LGBTQ+ dans le hip hop.

    Malgré tout, nous continuons ce travail de fourmi car la visibilité est l’une des clés qui permet de faire évoluer les mentalités ! Voici donc notre infographie Haut et fort : Cartographie mondiale des rappeuses lesbiennes.

    D’ de Kabal : Rap, résilience et déconstruction des masculinités

    Rappeur, slameur, auteur, metteur en scène et désormais formateur, D’ de Kabal travaille depuis 2015 sur les masculinités et les violences sexuelles. 

    Figure phare du rap conscient des années 90, D’ de Kabal propose aujourd’hui des formations à l’attention d’hommes cisgenre, particuliers comme professionnels, pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) et apprendre à détecter les micro-violences. Le but ? Déconstruire les mécanismes de domination pour être plus apaisé dans sa relation aux autres et à soi-même.

    Dans ce cadre, il continue d’utiliser le rap comme un outil pour bousculer les idées préconçues et démontrer que cette musique peut aussi servir un discours antisexiste.

    Pour en savoir plus sur D’ de Kabal, écoutez son album Antimasculiniste (2023) ou lisez son livre Ma honte, autobiographie d’un enfant violé (Au diable vauvert, 2025).

    INFOGRAPHIE #5 – Les voix du rap – Rappeuses et rappeurs·euses LGBTQIA+ en Europe

    Madame Rap présente sa toute nouvelle infographie dédiée aux rappeuses et rappeurs·euses LGBTQIA+ en Europe!

    Premier média qui met en lumière les rappeuses et rappeurs·euses LGBTQIA+ dans le monde, Madame Rap s’attache depuis 2015 à déconstruire les clichés et à visibiliser les femmes et les personnes queer sur la scène rap internationale.

    Cette année, nous avons décidé de dresser un état des lieux en Europe et dans l’Union Européenne avec notre infographie « Les voix du rap – Rappeuses et rappeurs LGBTQIA+ en Europe » réalisée à partir de notre répertoire d’artistes.

    Régulièrement mise à jour, cette base de données rassemble des rappeurs·euses internationaux·ales qui s’identifient comme femmes ou LGBTQIA+ et ont publié au moins un morceau en physique, en ligne ou sur les réseaux sociaux.

    Le but de cette démarche est de créer des archives et de redonner à ces artistes insivisibilisé·es leur place dans l’histoire du rap.

    Avec 3664 artistes de 138 pays différents, dont 1258 en Europe, peut-on encore prétendre qu’il n’y a pas de femmes et de personnes queer dans le rap ?

     

    Télécharger l’infographie en français, en anglais et en espagnol.

    Produit par Madame Rap et soutenu par l’Union européenne via LIVEMX.

    Playlist #71 – Avril 2025

    Découvrez notre playlist #71 avec 20 titres de rappeuses et rappeurs·euses LGBTQIA+ du monde entier, maintenant disponible sur YouTube, Spotify et Apple Music !

    Avec :

    • Ms Bella (Canada)
    • Calamine (Canada)
    • Backxwash (Zambie)
    • Gigi Lamayne (Afrique du Sud)
    • Sir Mantis (Allemagne)
    • Kerosin95 (Autriche)
    • Adma (Pologne)
    • Little Simz (Royaume-Uni)
    • Kae Tempest (Royaume-Uni)
    • Comagatte (Italie)
    • Candela Cuore & Laura Siyahamba (Espagne)
    • Chocolate Remix (Argentine)
    • Renata Flores (Pérou)
    • Boombeat (Brésil)
    • Mc Soffia (Brésil)
    • Elle Teresa (Japon)
    • Whitney Peyton & Devmo (États-Unis)
    • Lil Nas X (États-Unis)
    • LaNell Grant (États-Unis)
    • Anycia & Glorilla (États-Unis)

    10 rappeuses musulmanes à connaître

    Dites adieu aux idées reçues et découvrez 10 rappeuses musulmanes qui redéfinissent la scène musicale internationale! 

    Loin de représenter un phénomène nouveau, ces dix artistes prouvent que tout comme il y a toujours eu des femmes dans le rap, il y a toujours eu des femmes musulmanes dans le rap. Dès le début des années 1990, des pionnières telles que Sister Souljah, Queen Mother Rage, Miss Undastood, puis Alia Sharrief et Boshia dans les années 2010, ont contribué à ouvrir la voie. Dans leur sillon, ces dix rappeuses placent leur spiritualité au cœur de leur musique, parlent de justice sociale ou de féminisme et célèbrent l’amour de soi. Préparez-vous à élargir vos horizons musicaux !

    Neelam Hakeem

    Née à Seattle et basée à Los Angeles, Neelam Hakeem ou simplement Neelam, est une rappeuse américaine musulmane avant-gardiste qui mêle harmonieusement foi et création artistique. Sa conversion à l’islam en 2007 a profondément influencé ses paroles et son message. Sa musique, saluée par Erykah Badu, aborde des thèmes tels que l’émancipation, les inégalités et l’identité. Icône de la modest fashion, elle inspire ses fans par son authenticité.

    Bunga

    Bunga est une rappeuse malaisienne connue pour porter le hijab et le baju kurung, une tenue traditionnelle malaisienne. Arrivée en finale de l’émission « 16 Baris », dominée par des candidats masculins, elle attire l’attention de médias internationaux, notamment du New York Times. Elle poursuit depuis une carrière dans la musique, collabore avec des stars locales et joue dans des séries télévisées, tout en célébrant sa foi et son identité.

    Aint Afraid

    Originaires de Baltimore, les sœurs jumelles Inah et Yahzi grandissent à Detroit et commencent à chanter à l’âge de 2 ans. Elles font fait leurs débuts avec le duo Aint Afraid en juin 2020, cumulant rapidement des millions de streams. Leur foi imprègne profondément leur musique, qui combine rythmes dynamiques, mélodies accrocheuses et textes engagés, traitant de questions sociales, de liberté et d’amour de soi.

    Felukah

    Felukah, nom de scène de la rappeuse égyptienne Sara El Messiry, explique que sa foi est aussi centrale dans sa vie que dans son art. Son nom de scène fait référence aux felouques, anciens voiliers du Nil symbolisant les voyageurs guidés par le vent. Sa musique qui allie rap et soul, chant et rap, anglais et arabe, incarne cette « philosophie Felukah », embrassant les turbulences du voyage de la vie.

    Mona Haydar

    Basée dans le nord du Nouveau-Mexique, Mona Haydar est une rappeuse, poète, activiste et « adoratrice de Dieu » syro-américaine qui pratique l’activisme sacré. Titulaire d’un master en éthique sociale, elle a étudié à Damas et fait désormais l’école à la maison tout en pratiquant l’apiculture. Son single révolutionnaire « Hijabi » rend hommage aux femmes musulmanes et remet en question les préjugés, tandis que son EP Barbarican explore la reconquête de l’identité. Mona travaille également comme aumônière, défendant la paix, la protection de l’environnement et la connexion spirituelle.

    Saniya MQ

    Née à Mumbai, Saniya MQ commence par écrire de la poésie avant de se lancer dans le rap, encouragée par des amis. Elle décide alors d’utiliser sa musique pour dénoncer les inégalités systémiques et les discriminations subies par les Musulman·es en Inde, ainsi que la pauvreté dont elle a été témoin en grandissant dans la ville la plus peuplée du pays. Elle n’avait que 15 ans lorsqu’elle s’est fait connaître.

    Miss Raisa

    Née au Maroc, la rappeuse espagnole Miss Raisa se fait remarquer en 2021 quand elle dénonce les inégalités dans l’émission « Got Talent España ». Même si elle utilise sa plateforme pour exprimer sa foi, elle ne souhaite pas être étiquetée comme une porte-parole des femmes musulmanes. En 2022, elle retire son hijab, s’exposant à des critiques et des menaces, mais continue de défendre les droits des personnes LGBTQIA+ et l’expression de soi.

    Asayel

    Voix pionnière de la scène saoudienne, la rappeuse afro-arabe Asayel mélange rap, pop et R&B pour créer une musique internationale. Basée à Djeddah, elle se fait connaître en 2020 avec le clip « Bnt Mecca », qui rend hommage aux femmes de La Mecque et déclenche une polémique dans le pays. Elle continue d’utiliser son héritage culturel et ses expériences personnelles pour écrire des textes percutants et inspirants sur la confiance en soi, la résilience et la justice sociale.

    Mina la Voilée

    Mina la Voilée est une rappeuse sénégalaise féministe qui dénonce le traitement sexiste des femmes dans l’industrie musicale au Sénégal. En tant que femme voilée sur une scène rap dominée par les hommes, l’artiste subit régulièrement des critiques et des insultes. Sa chanson « Girl Power », dont les paroles sont en wolof, promeut l’égalité tout en dénonçant l’absence de lois protectrices pour les femmes dans le pays.

    Poetic Pilgrimage

    Poetic Pilgrimage est un duo britannique de rap et de spoken word composé de Muneera Rashida et Sukina Abdul Noor, toutes deux d’origine jamaïcaine. Connues pour leurs performances en turban, jupes longues et vestes Adidas, les deux artistes utilisent leur musique pour aborder des thèmes tels que l’identité, la politique internationale et les droits des femmes à travers un mélange unique de rap, d’influences caribéennes, de jazz et de soul.

    10 rappeurs·euses LGBT+ espagnol·es à écouter d’urgence

    Découvrez 10 rappeurs·euses LGBT+ espagnol·es sélectionné·es parmi les 143 artistes espagnol·es et les 476 artistes LGBT+ répertorié·es sur Madame Rap !

    L’Espagne n’est pas seulement synonyme de soleil, de plage et de paella. C’est aussi un pays qui arbore fièrement le drapeau LGBTQI+ et qui s’impose comme une référence en matière de droits et d’égalité. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

    Sur le podium de l’égalité : L’Espagne est le troisième pays au monde et le quatrième en Europe le plus LGBT-friendly (LGBT Equality Index 2023/ILGA Europe 2024).

    L’amour est l’amour, et l’Espagne le célèbre depuis 2005 : il y a près de deux décennies, l’Espagne est entrée dans l’histoire en devenant le troisième pays au monde à légaliser le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe, ouvrant ainsi la voie à l’égalité et à la diversité familiale.

    Accès à la PMA pour toutes : En 2021, l’Espagne a franchi une nouvelle étape en garantissant l’accès à la procréation médicale assistée à toutes les femmes, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur statut marital.

    Loi trans, un pas en faveur de l’autodétermination : En 2023, le Parlement espagnol a adopté une loi qui autorise l’autodétermination de genre à partir de 16 ans et qui interdit les thérapies de conversion, pratiques qui portent atteinte à la dignité et à la liberté des personnes.

    Un pays qui soutient l’égalité : 87 % des citoyen·nes espagnol·es estiment que les personnes LGBTQI+ doivent avoir les mêmes droits et libertés que les personnes hétérosexuelles (Eurobaromètre 2023).

    Madrid, capitale mondiale des fiertés :  La Marche des fiertés de Madrid (MADO) est une fête unique en son genre. En 2017, elle a attiré 3,5 millions de visiteurs, devenant ainsi la troisième plus grande marche des fiertés au monde, derrière New York et São Paulo.

    L’Espagne oeuvre pour construire une société plus juste et plus inclusive, où chacun peut aimer et vivre librement. Cette ouverture se reflète également sur sa scène musicale, en particulier dans le rap, où de plus en plus d’artistes LGBTQI+ élèvent leur voix et célèbrent la diversité.

    Ptazeta

    Originaire des îles Canaries, Ptazeta a réussi à séduire le public avec ses textes cash et son style unique. Ouvertement lesbienne, sa musique combine rap, reggaeton et trap et célèbre la visibilité LGBT+. De « Mami » à sa collaboration avec Lali, elle continue d’inspirer et de faire évoluer la scène musicale.

    Arkano

    Véritable maître du freestyle, Arkano s’identifie comme bisexuel et utilise sa musique pour célébrer la diversité. Il est l’un des freestylers les plus respectés d’Espagne, vainqueur du battle Red Bull et recordman du monde pour avoir rappé plus de 24 heures sans interruption.

    Tribade

    Tribade est un groupe queer et féministe de Barcelone, composé de Masiva Lulla, Bittah et DJ Big Mark, qui met à l’honneur les identités non normatives et utilise sa musique comme outil politique. Alors que leur musique mêle rap, reggaeton et R’n’B, leurs paroles abordent les questions de genre, de sexualité et de justice sociale sous un angle intersectionnel et anticapitaliste.

    K1za

    De la guitare au rap, K1za a parcouru du chemin. Son morceau viral « Contrato » lui a ouvert les portes de la scène musicale, où elle s’est distinguée avec son EP « Agua y Tiza », qui explore le thème de la santé mentale. Avec sa voix rauque qui la caractérise, la rappeuse madrilène s’impose comme l’une des artistes les plus prometteuses du rap espagnol.

    Yer

    Yer est connu pour son flow mélodique et ses paroles introspectives. L’artiste préfére ne pas étiqueter publiquement son orientation sexuelle, défendant la fluidité et l’autodétermination. Sa musique fusionne des éléments de rap avec des sons alternatifs, créant un style unique qui a su fédérer son public.

    Sara Socas

    Sara Socas est l’une des figures phares du rap espagnol. Originaire de Tenerife, cette freestyleuse et rappeuse ouvertement lesbienne a réussi à briser les barrières et à ouvrir la voie aux femmes dans le hip hop. Après une carrière réussie dans les battles de rap, elle a sorti son premier album studio TFN-MAD en 2023.

    Las Bajas Pasiones

    Las Bajas Pasiones, groupe composé de Trusty, Edu Libra et Toni Taboo, mélange électro, rap et pop, revendique la diversité des identités et lutte pour la visibilité des personnes LGTBIQ+ dans la musique. Leurs concerts sont une véritable catharsis, capables de transformer n’importe quel espace en une fête protestataire ou une protestation festive.

    Jimena Amarillo

    Jimena Amarillo déclare faire de la « musique pour les lesbiennes ». Après avoir étudié le violon et la guitare, la rappeuse valencienne s’est découvert une passion pour la composition en créant des chansons inspirées de ses expériences personnelles. Ses albums Cómo decirte, mi amor  et La pena no es cómoda, lui ont permis de devenir l’une des figures incontournables de la nouvelle scène espagnole.

    Andra Venus

    Andra Venus est bien plus qu’une rappeuse, chanteuse et productrice. Cette artiste transgenre basée à Séville utilise sa musique pour exprimer son identité. Entre rap, R’n’B et hyperpop, ses textes introspectifs explorent ses émotions et célèbrent la liberté. Son but : créer un espace sécurisé sur la scène musicale et bousculer ses codes.

    Tristan Simone

    Tristan Simone ne correspond pas au profil-type du rappeur, et c’est sans doute en ça que réside son succès. Cet artiste espagnol ouvertement gay s’est d’abord produit au festival Lollapalooza avant de sortir son premier album et de se faire connaître du public. Il part désormais à l’assaut de la scène musicale américaine avec un style qui fusionne rap, jazz, gospel et flamenco, défiant les normes du genre.