Playlist #71 – Avril 2025

Découvrez notre playlist #71 avec 20 titres de rappeuses et rappeurs·euses LGBTQIA+ du monde entier, maintenant disponible sur YouTube, Spotify et Apple Music !

Avec :

  • Ms Bella (Canada)
  • Calamine (Canada)
  • Backxwash (Zambie)
  • Gigi Lamayne (Afrique du Sud)
  • Sir Mantis (Allemagne)
  • Kerosin95 (Autriche)
  • Adma (Pologne)
  • Little Simz (Royaume-Uni)
  • Kae Tempest (Royaume-Uni)
  • Comagatte (Italie)
  • Candela Cuore & Laura Siyahamba (Espagne)
  • Chocolate Remix (Argentine)
  • Renata Flores (Pérou)
  • Boombeat (Brésil)
  • Mc Soffia (Brésil)
  • Elle Teresa (Japon)
  • Whitney Peyton & Devmo (États-Unis)
  • Lil Nas X (États-Unis)
  • LaNell Grant (États-Unis)
  • Anycia & Glorilla (États-Unis)

10 rappeuses musulmanes à connaître

Dites adieu aux idées reçues et découvrez 10 rappeuses musulmanes qui redéfinissent la scène musicale internationale! 

Loin de représenter un phénomène nouveau, ces dix artistes prouvent que tout comme il y a toujours eu des femmes dans le rap, il y a toujours eu des femmes musulmanes dans le rap. Dès le début des années 1990, des pionnières telles que Sister Souljah, Queen Mother Rage, Miss Undastood, puis Alia Sharrief et Boshia dans les années 2010, ont contribué à ouvrir la voie. Dans leur sillon, ces dix rappeuses placent leur spiritualité au cœur de leur musique, parlent de justice sociale ou de féminisme et célèbrent l’amour de soi. Préparez-vous à élargir vos horizons musicaux !

Neelam Hakeem

Née à Seattle et basée à Los Angeles, Neelam Hakeem ou simplement Neelam, est une rappeuse américaine musulmane avant-gardiste qui mêle harmonieusement foi et création artistique. Sa conversion à l’islam en 2007 a profondément influencé ses paroles et son message. Sa musique, saluée par Erykah Badu, aborde des thèmes tels que l’émancipation, les inégalités et l’identité. Icône de la modest fashion, elle inspire ses fans par son authenticité.

Bunga

Bunga est une rappeuse malaisienne connue pour porter le hijab et le baju kurung, une tenue traditionnelle malaisienne. Arrivée en finale de l’émission « 16 Baris », dominée par des candidats masculins, elle attire l’attention de médias internationaux, notamment du New York Times. Elle poursuit depuis une carrière dans la musique, collabore avec des stars locales et joue dans des séries télévisées, tout en célébrant sa foi et son identité.

Aint Afraid

Originaires de Baltimore, les sœurs jumelles Inah et Yahzi grandissent à Detroit et commencent à chanter à l’âge de 2 ans. Elles font fait leurs débuts avec le duo Aint Afraid en juin 2020, cumulant rapidement des millions de streams. Leur foi imprègne profondément leur musique, qui combine rythmes dynamiques, mélodies accrocheuses et textes engagés, traitant de questions sociales, de liberté et d’amour de soi.

Felukah

Felukah, nom de scène de la rappeuse égyptienne Sara El Messiry, explique que sa foi est aussi centrale dans sa vie que dans son art. Son nom de scène fait référence aux felouques, anciens voiliers du Nil symbolisant les voyageurs guidés par le vent. Sa musique qui allie rap et soul, chant et rap, anglais et arabe, incarne cette « philosophie Felukah », embrassant les turbulences du voyage de la vie.

Mona Haydar

Basée dans le nord du Nouveau-Mexique, Mona Haydar est une rappeuse, poète, activiste et « adoratrice de Dieu » syro-américaine qui pratique l’activisme sacré. Titulaire d’un master en éthique sociale, elle a étudié à Damas et fait désormais l’école à la maison tout en pratiquant l’apiculture. Son single révolutionnaire « Hijabi » rend hommage aux femmes musulmanes et remet en question les préjugés, tandis que son EP Barbarican explore la reconquête de l’identité. Mona travaille également comme aumônière, défendant la paix, la protection de l’environnement et la connexion spirituelle.

Saniya MQ

Née à Mumbai, Saniya MQ commence par écrire de la poésie avant de se lancer dans le rap, encouragée par des amis. Elle décide alors d’utiliser sa musique pour dénoncer les inégalités systémiques et les discriminations subies par les Musulman·es en Inde, ainsi que la pauvreté dont elle a été témoin en grandissant dans la ville la plus peuplée du pays. Elle n’avait que 15 ans lorsqu’elle s’est fait connaître.

Miss Raisa

Née au Maroc, la rappeuse espagnole Miss Raisa se fait remarquer en 2021 quand elle dénonce les inégalités dans l’émission « Got Talent España ». Même si elle utilise sa plateforme pour exprimer sa foi, elle ne souhaite pas être étiquetée comme une porte-parole des femmes musulmanes. En 2022, elle retire son hijab, s’exposant à des critiques et des menaces, mais continue de défendre les droits des personnes LGBTQIA+ et l’expression de soi.

Asayel

Voix pionnière de la scène saoudienne, la rappeuse afro-arabe Asayel mélange rap, pop et R&B pour créer une musique internationale. Basée à Djeddah, elle se fait connaître en 2020 avec le clip « Bnt Mecca », qui rend hommage aux femmes de La Mecque et déclenche une polémique dans le pays. Elle continue d’utiliser son héritage culturel et ses expériences personnelles pour écrire des textes percutants et inspirants sur la confiance en soi, la résilience et la justice sociale.

Mina la Voilée

Mina la Voilée est une rappeuse sénégalaise féministe qui dénonce le traitement sexiste des femmes dans l’industrie musicale au Sénégal. En tant que femme voilée sur une scène rap dominée par les hommes, l’artiste subit régulièrement des critiques et des insultes. Sa chanson « Girl Power », dont les paroles sont en wolof, promeut l’égalité tout en dénonçant l’absence de lois protectrices pour les femmes dans le pays.

Poetic Pilgrimage

Poetic Pilgrimage est un duo britannique de rap et de spoken word composé de Muneera Rashida et Sukina Abdul Noor, toutes deux d’origine jamaïcaine. Connues pour leurs performances en turban, jupes longues et vestes Adidas, les deux artistes utilisent leur musique pour aborder des thèmes tels que l’identité, la politique internationale et les droits des femmes à travers un mélange unique de rap, d’influences caribéennes, de jazz et de soul.

10 rappeurs·euses LGBT+ espagnol·es à écouter d’urgence

Découvrez 10 rappeurs·euses LGBT+ espagnol·es sélectionné·es parmi les 143 artistes espagnol·es et les 476 artistes LGBT+ répertorié·es sur Madame Rap !

L’Espagne n’est pas seulement synonyme de soleil, de plage et de paella. C’est aussi un pays qui arbore fièrement le drapeau LGBTQI+ et qui s’impose comme une référence en matière de droits et d’égalité. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

Sur le podium de l’égalité : L’Espagne est le troisième pays au monde et le quatrième en Europe le plus LGBT-friendly (LGBT Equality Index 2023/ILGA Europe 2024).

L’amour est l’amour, et l’Espagne le célèbre depuis 2005 : il y a près de deux décennies, l’Espagne est entrée dans l’histoire en devenant le troisième pays au monde à légaliser le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe, ouvrant ainsi la voie à l’égalité et à la diversité familiale.

Accès à la PMA pour toutes : En 2021, l’Espagne a franchi une nouvelle étape en garantissant l’accès à la procréation médicale assistée à toutes les femmes, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur statut marital.

Loi trans, un pas en faveur de l’autodétermination : En 2023, le Parlement espagnol a adopté une loi qui autorise l’autodétermination de genre à partir de 16 ans et qui interdit les thérapies de conversion, pratiques qui portent atteinte à la dignité et à la liberté des personnes.

Un pays qui soutient l’égalité : 87 % des citoyen·nes espagnol·es estiment que les personnes LGBTQI+ doivent avoir les mêmes droits et libertés que les personnes hétérosexuelles (Eurobaromètre 2023).

Madrid, capitale mondiale des fiertés :  La Marche des fiertés de Madrid (MADO) est une fête unique en son genre. En 2017, elle a attiré 3,5 millions de visiteurs, devenant ainsi la troisième plus grande marche des fiertés au monde, derrière New York et São Paulo.

L’Espagne oeuvre pour construire une société plus juste et plus inclusive, où chacun peut aimer et vivre librement. Cette ouverture se reflète également sur sa scène musicale, en particulier dans le rap, où de plus en plus d’artistes LGBTQI+ élèvent leur voix et célèbrent la diversité.

Ptazeta

Originaire des îles Canaries, Ptazeta a réussi à séduire le public avec ses textes cash et son style unique. Ouvertement lesbienne, sa musique combine rap, reggaeton et trap et célèbre la visibilité LGBT+. De « Mami » à sa collaboration avec Lali, elle continue d’inspirer et de faire évoluer la scène musicale.

Arkano

Véritable maître du freestyle, Arkano s’identifie comme bisexuel et utilise sa musique pour célébrer la diversité. Il est l’un des freestylers les plus respectés d’Espagne, vainqueur du battle Red Bull et recordman du monde pour avoir rappé plus de 24 heures sans interruption.

Tribade

Tribade est un groupe queer et féministe de Barcelone, composé de Masiva Lulla, Bittah et DJ Big Mark, qui met à l’honneur les identités non normatives et utilise sa musique comme outil politique. Alors que leur musique mêle rap, reggaeton et R’n’B, leurs paroles abordent les questions de genre, de sexualité et de justice sociale sous un angle intersectionnel et anticapitaliste.

K1za

De la guitare au rap, K1za a parcouru du chemin. Son morceau viral « Contrato » lui a ouvert les portes de la scène musicale, où elle s’est distinguée avec son EP « Agua y Tiza », qui explore le thème de la santé mentale. Avec sa voix rauque qui la caractérise, la rappeuse madrilène s’impose comme l’une des artistes les plus prometteuses du rap espagnol.

Yer

Yer est connu pour son flow mélodique et ses paroles introspectives. L’artiste préfére ne pas étiqueter publiquement son orientation sexuelle, défendant la fluidité et l’autodétermination. Sa musique fusionne des éléments de rap avec des sons alternatifs, créant un style unique qui a su fédérer son public.

Sara Socas

Sara Socas est l’une des figures phares du rap espagnol. Originaire de Tenerife, cette freestyleuse et rappeuse ouvertement lesbienne a réussi à briser les barrières et à ouvrir la voie aux femmes dans le hip hop. Après une carrière réussie dans les battles de rap, elle a sorti son premier album studio TFN-MAD en 2023.

Las Bajas Pasiones

Las Bajas Pasiones, groupe composé de Trusty, Edu Libra et Toni Taboo, mélange électro, rap et pop, revendique la diversité des identités et lutte pour la visibilité des personnes LGTBIQ+ dans la musique. Leurs concerts sont une véritable catharsis, capables de transformer n’importe quel espace en une fête protestataire ou une protestation festive.

Jimena Amarillo

Jimena Amarillo déclare faire de la « musique pour les lesbiennes ». Après avoir étudié le violon et la guitare, la rappeuse valencienne s’est découvert une passion pour la composition en créant des chansons inspirées de ses expériences personnelles. Ses albums Cómo decirte, mi amor  et La pena no es cómoda, lui ont permis de devenir l’une des figures incontournables de la nouvelle scène espagnole.

Andra Venus

Andra Venus est bien plus qu’une rappeuse, chanteuse et productrice. Cette artiste transgenre basée à Séville utilise sa musique pour exprimer son identité. Entre rap, R’n’B et hyperpop, ses textes introspectifs explorent ses émotions et célèbrent la liberté. Son but : créer un espace sécurisé sur la scène musicale et bousculer ses codes.

Tristan Simone

Tristan Simone ne correspond pas au profil-type du rappeur, et c’est sans doute en ça que réside son succès. Cet artiste espagnol ouvertement gay s’est d’abord produit au festival Lollapalooza avant de sortir son premier album et de se faire connaître du public. Il part désormais à l’assaut de la scène musicale américaine avec un style qui fusionne rap, jazz, gospel et flamenco, défiant les normes du genre.

Playlist #70 – Mars 2025

Découvrez notre playlist #70 avec 20 titres de rappeuses et rappeurs·euses LGBTQIA+ du monde entier, maintenant disponible sur YouTube, Spotify et Apple Music !

Avec :

  • Chanel (France)
  • KT Gorique (Suisse)
  • La Valentina (Colombie/France)
  • Ana Tijoux (Chili/France)
  • Isabella Lovestory (Honduras/Canada)
  • Santa Salut (Espagne), Reverie (États-Unis) & Gavlyn (États-Unis)
  • Starrlight (Pays-Bas)
  • Antifuchs (Allemagne)
  • Raja Kumari (Inde)
  • Say Mo (Kazakhstan)
  • N.I.N.A (Brésil)
  • KING Saints (Brésil) & Mac Júlia (Brésil)
  • Yugen Blakrok (Afrique du Sud)
  • Sixsaidit (Nigeria/Royaume-Uni/États-Unis)
  • Blake The Plug (États-Unis)
  • Jorjiana (USA) & GloRilla (États-Unis)
  • Oompa (USA)& Connie Diiamond (États-Unis)
  • Little Simz (Royaume-Uni)
  • Jennie (Corée du Sud) & Doechii (États-Unis)
  • Rico Nasty (États-Unis)

10 rappeuses nigérianes à suivre au plus vite

Bien que moins visibles que les rappeurs, les femmes occupent la scène rap nigériane depuis plus de trente-cinq ans.

Parmi elles, Weird MC, active dès 1990, qui rappe en anglais et en yoruba, Sasha P, active depuis le début des années 2000 et surnommée la « Première Dame du hip hop nigérian » ou encore Mo’Cheddah, qui se fait connaître en 2010 avec son premier single « If You Want Me ».

Ces pionnières ont ouvert la voie à d’autres artistes qui bousculent les stéréotypes et utilisent leur musique pour aborder des problèmes sociétaux, défendre les droits des femmes et faire évoluer la scène musicale au Nigeria et dans le monde entier.

Voici 10 rappeuses à suivre au plus vite, sélectionnées parmi les 33 artistes nigérian·nes répertorié·es à ce jour sur Madame Rap.

Eva Alordiah

Connue pour ses textes incisifs, Eva Alordiah s’est taillée une place parmi les rappeuses les plus respectées du pays grâce aux tubes  « High » et « I Done Dit It ». Au-delà de la musique, elle s’illustre dans la mode et donne des conférences, utilisant sa notoriété pour inspirer les jeunes femmes à embrasser leur individualité et à poursuivre leurs rêves.

Muna

Rappeuse, autrice-compositrice, mannequin et présentatrice de télévision, Muna (Munachi Gail Teresa Nwankwo de son vrai nom) se fait connaître en 2010 avec les singles « I Feel Real » et « Killer Queen ». Ses paroles, qui abordent souvent l’autonomisation des femmes et la confiance en soi, trouvent un écho auprès de la jeune génération. Elle a également participé aux cyphers BET Nigeria en 2011 et 2012 et a été juge pour le concours de rap « Nokia Don’t Break The Beat ».

Sasha P

« Première Dame du Hip Hop Nigérian », Sasha P débute avec Trybe Records en 2001, puis sort l’album First Lady en 2008. Le titre  « Adara » lui vaut le prix de « Meilleure Artiste Féminine » lors des Women in Entertainment Awards de 2009 au Royaume-Uni. En 2010, elle devient la première artiste nigériane  à remporter le prix de « Meilleure Artiste Féminine » aux MTV Africa Music Awards (MAMA). Bien qu’elle se soit retirée de la scène en 2013, elle demeure une icône nationale.

Kel

Originaire d’Umudike Umuahia dans l’État d’Abia, Kel est connue pour ses hits « Wa Wa Alright », « You Too Fine » et « Give It To Me ». En 2007, elle attire l’attention du réalisateur de clips Clarence Peters, qui la signe sur son label, Capital Hill Music. Après son premier album The Investment en 2009, elle fait une pause suite à un conflit avec son management. De retour en 2014, elle confirme son statut de référence sur la scène nigériane, avec sa musique mêlant rap, afro-pop et R&B.

SixSaidIt

Née à Londres, SixSaidIt déménagée au Nigeria à l’âge de 4 ans puis vit ensuite à Atlanta, Los Angeles et New York. En raison de ce background cosmopolite, la rappeuse/autrice/compositrice intègre de nombreuses influences culturelles dans sa musique. Depuis le début de sa carrière en 2019, elle s’engage à mettre en valeur cette diversité en proposant un style « hors cases » qui parle au plus grand nombre.

Phlow

Phlow monte pour la première fois sur scène à la fac avec un groupe de rap gospel. Autant à l’aise en rap qu’en chant, l’artiste polyvalente commence à collaborer avec Str8Buttah productions, et participe à l’émission hebdomadaire en ligne « Don’t Drop The Mic ». Sa musique explore souvent des thèmes tels que l’amour, la découverte de soi et la résilience.

Deto Black

Basée à Lagos, Deto Black  est l’une des figures de proue du mouvement Alté. Argot nigérian pour « alternatif  » ce genre fusionne des éléments d’afrobeat, de pop, de rap, de R&B, de soul et de dancehall. L’artiste fait sa première apparition en 2020 avec un featuring sur le single « Body Count » d’Odunsi aux côtés d’Amaarae et Gigi Atlantis. Ses textes, qui questionnent les normes sociétales et célèbrent l’individualité, en font une voix majeure pour les personnes sous-représentées et minorisées.

Moyoswrld

Rappeuse, chanteuse et autrice-compositrice, Moyoswrld décrit sa musique comme de l' »afro-rage ». Son style qui englobe rap, punk et afrofusion en font une figure phare de la scène alternative. Grâce à cet univers unique, un processus incessant d’expérimentation tant visuelle que sonore et une grande habilité à raconter des histoires, l’artiste a su fédérer une solide communauté de fans.

SGaWd

Également connue sous le nom de Seddy, SGaWD se destinait initialement à une carrière d’avocate à Miami avant de se lancer dans la musique. Elle sort son premier titre « Feel Right » en 2020 et multiplie les collaborations pendant la pandémie. Polyvalente, elle navigue entre rap, dancehall et Alté et aborde librement des thèmes tels que l’amour-propre et l’indépendance des femmes.

Deela

Originaire de Lagos, Deela a grandi au Nigeria avant de s’installer au Royaume-Uni. Elle se lance dans la musique en 2020, fortement influencée par la trap, l’afrobeat et le rap du début des années 2000-2010. Entre ego trip sur le titre « Talkin’ Shit » et ode au célibat avec le morceau « Get A Grip », ses textes sans compromis traitent de sexualité et de pouvoir et célèbrent la liberté d’être qui on veut.

10 rappeuses mexicaines à écouter d’urgence

Depuis les années 90, quand les pionnières Ximbo et Jezzy P ont pris le micro, les rappeuses mexicaines se battent pour être reconnues sur une scène dominée par les hommes. Ces précurseuses ont dû composer avec le sexisme, les opportunités limitées et les clichés sur les femmes qui rappent.

Aujourd’hui, d’autres artistes ont repris le flambeau et gagnent une reconnaissance internationale. Bien que les défis persistent, cette génération actuelle de MCs redessine le paysage du rap au Mexique, crée des espaces pour les voix des femmes et fait évoluer le genre.

Ximbo

Ximbo, rappeuse pionnière au Mexique, rappe depuis plus de 20 ans. Elle a co-fondé « Mujeres Trabajando », un collectif qui vise à autonomiser les femmes à travers le rap, le graffiti et d’autres plateformes artistiques pour exprimer les perspectives des femmes sur les réalités actuelles. Elle s’est produite à l’international et son album Ohkela rassemble des collaborations avec des artistes phares de la scène rap.

Mare Advertencia Lírika

Originaire de la région zapotèque, Mare Advertencia Lírika fusionne la poésie et le rap pour sensibiliser aux problèmes des femmes. En 2007, elle a co-fondé le premier groupe de rappeuses d’Oaxaca, Advertencia Lírika, avant de se lancer en solo. Aujourd’hui, cette activiste pour les droits des femmes et des minorités utilise ses rimes pour lutter contre la misogynie et la discrimination.

Yoss Bones

Artiste originaire de Salamanca, Guanajuato, Yoss Bones est la première femme à avoir signé chez  Alzada, l’un des plus grands labels de rap au Mexique. Mélangeant le rap avec le R&B et le pop-rock, son style polyvalent  et ses nombreuses collaborations lui ont permis de se faire connaître dans plus de 20 pays.

Niña Dioz

Première rappeuse ouvertement lesbienne au Mexique, Niña Dioz milite pour la cause queer depuis 2007. Avec quatre albums, dont Reyna (2018) et Amor, Locura y otros vicios (2021), elle lutte pour la visibilité et la liberté, défiant les normes de la scène rap mexicaine.

Masta Quba

Rappeuse, activiste féministe et éducatrice hip hop, Masta Quba est une figure phare de la scène rap en Amérique centrale et en Espagne, où elle vit aujourd’hui. Ses paroles abordent l’autodéfense, l’avortement, le féminicide, l’auto-guérison et l’acceptation de soi, promouvant l’émancipation des femmes et sensibilisant contre les violences de genre.

Leazzy

Leazzy brise les stigmates liés au genre dans le rap. Son projet « Boombarras » rassemble des rappeuses à travers le Mexique et pròne la guérison et l’expression personnelle. Elle plaide pour plus d’espaces pour les femmes dans le rap, reconnaissant les progrès accomplis tout en déplorant les défis persistants dans l’industrie.

Dilema

Originaire de Zacatecas, Dilema a commencé à rapper à 16 ans et est active sur YouTube depuis 2013. En 2022, elle a sorti son premier album El Dilema. Elle participe régulièrement à des battles et a fait des apparitions dans Cypher Effect. Récemment, elle a été invitée aux sessions Directo de la X de Sonido Liquido à Mexico.

Audry Funk

Chanteuse et MC de Puebla, Audry Funk fait partie du collectif Mujeres Trabajando. Après avoir été active plus de 10 ans sur la scène indépendante, elle se produit à l’international et participe à de grands festivals comme Vive Latino. Elle utilise le hip hop pour travailler avec des jeunes « à risque » à Puebla, à travers des ateliers de prévention à l’usage de drogues et à la délinquance.

Astrid Cruz

Née à Guadalajara, Astrid Cruz a commencé à chanter à 13 ans, mais est devenue professionnelle en 2018. Elle a sorti son EP Room en 2019, suivi de plusieurs singles à succès. Son premier album Distante, sorti en 2023, propose un rap innovant sur des beats boom bap fusionnés avec de la jungle et de la drum and bass.

Hispana

Hispana, connue sous le nom de « Mamba Negra » , est l’incarnation de l’empowerment des femmes dans le rap. Active depuis 2012, elle utilise le rap pour raconter son quotidien avec une perspective sociale et féministe. Elle a apporté beaucoup à la scène rap mexicaine, et est devenue une figure-clé du genre dans le pays.

Playlist #69 – Février 2025

Découvrez notre playlist #69 avec 20 titres de rappeuses et rappeurs·euses LGBTQIA+ du monde entier, maintenant disponible sur YouTube, Spotify et Apple Music !

Avec:

  • Teezandos (Royaume-Uni)
  • Lady Leshurr (Royaume-Uni)
  • Cristale (Royaume-Uni)
  • Ezek & Yun Jaï (France)
  • Darkksun (France)
  • Cleo Ice Queen (Zambie)
  • Andy S & Sarahmée (Côte d’Ivoire/Canada)
  • Marla (Côte d’Ivoire)
  • Fata (Italie)
  • Haiyti (Allemagne)
  • Skuff Barby (Allemagne)
  • Kenya Racaile (Espagne)
  • Clara Lima (Brésil)
  • Duquesa (Brésil)
  • BVT (Australie)
  • Dee MC (Inde)
  • Agsy (Inde)
  • Alia Sharrief (États-Unis)
  • Bri Biase (États-Unis)
  • Jen Carter (États-Unis)

VIDÉO – 10 rappeuses et rappeurs·euses queer australien·nes à ajouter à votre playlist

Découvrez 10 rappeuses et rappeurs·euses queer australien·nes à ajouter à votre playlist !

 

Pendant longtemps, le rap australien a été largement dominé par les hommes. Cependant, les rappeuses ont toujours existé et défient les stéréotypes depuis des décennies pour se faire une place dans l’industrie.

Les pionnières

Dans les années 1990, MC Trey a été l’une des pionnières de cette scène en abordant des questions telles que la migration et l’identité culturelle. Pour sa part, Maya Jupiter combine activisme et musique pour défendre les droits des femmes et la justice sociale. Au-delà de briser des barrières, ces artistes ont aussi inspiré les nouvelles générations de rappeuses.

L’importance des voix queer et indigènes

Les voix indigènes et queer confèrent une richesse indéniable au rap australien et font entendre des récits d’individus généralement silenciés. Des artistes comme Barkaa, Jesswar et BVT célébrent leurs identités tout en parlant de racisme systémique, de colonisation et de représentation LGBTQ+.

Ces rappeurs·euses remettent en question les normes sociétales, permettent de mieux comprendre les complexités culturelles et coloniales du pays et font du  hip hop reste un outil de militantisme et un art inclusif.

Avec :

Madame Talk Europe – Épisode 3 : Espagne

Découvrez le troisième épisode de Madame Talk Europe, le podcast qui met en lumière les rappeuses et rappeurs·euses LGBTQIA+ en Europe !

Dans ce troisième épisode, nous nous intéressons à l’Espagne.

Impossible de trouver des données sur le nombre de femmes actives dans le rap espagnol. Pour sa part, Madame Rap répertorie à ce jour 143 rappeuses et rappeurs·euses LGBTQ+ en Espagne et 350 au Mexique, en Amérique centrale et en Amérique du Sud.

Cette absence de statistiques soulève plusieurs questions. Pourquoi n’existe-t-il pas d’études et chiffres officiels sur ces artistes et quel rôle jouent-elles sur la scène rap espagnole ? Quelle est la responsabilité de chaque acteur de l’industrie dans cette invisibilisation ? Quelles solutions peuvent être mises en œuvre pour qu’elles soient (re)connues et accessibles au grand public ?

Afin de comprendre les défis et les obstacles rencontrés par ces rappeuses, nous avons discuté avec Masta Quba, rappeuse mexicaine basée en Catalogne qui se définit comme « MC et éducatrice » et Helena Bricio et Lara Alcázar de MIM, une association qui œuvre pour l’égalité effective entre les femmes et les hommes dans l’industrie de la musique.

Madame Talk Europe est disponible sur tous les plateformes d’écoute et en 6 langues : écoutez ici.

Produit par Madame Rap et soutenu par l’Union européenne via LIVEMX.

Playlist #68 – 20 chansons de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ qui ont marqué 2024

Découvrez notre playlist TOP 2024 avec 20 chansons de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ qui ont marqué l’année !

Le rap a toujours été un outil puissant d’expression et de représentation. En 2024 plus que jamais, les rappeuses et les rappeurs·euses LGBTQIA+ ont pris la scène d’assaut. Voici 20 chansons à écouter absolument, qui repoussent les frontières, défient les normes et mettent en lumière les diverses voix qui façonnent la scène rap actuelle pour vous apporter force, connaissance et inspiration.

Avec :

  • Asayel – Asliyah (Arabie Saoudite)
  • Yugen Blakrok – Outnumbered (Afrique du Sud)
  • Eesah Yasuke & Haviah Mighty – Starting Block (France/Canada)
  • Die P & MP – Es ist P! (Allemagne)
  • Chadia – Le regole della bitch (Italie)
  • PROBLEMA – 99 (Ukraine)
  • Lala &ce – BUT (France)
  • Las Ninyas del Corro – The Wave (Espagne)
  • Ana Tijoux – Dime qué ft. Pablo Chill-E (Chili/France)
  • Jnnrhndrxx & Alice Dee – ALPHA ATTITUDE Remix (Allemagne)
  • Nadine El Roubi & Shepard – CALM DOWN (Soudan)
  • Khtek – Dmess (Maroc)
  • Shitstem – VENGO (Argentine)
  • Masta Quba – Depuración ft. P. Jaguar (Mexique)
  • Ms Banks – Shake It (Royaume-Uni)
  • TT The Artist, Spencer Ludwig & LiTTiE – Big Moves (États-Unis)
  • Rap-Unzel – Lemon Drop (États-Unis)
  • Lola Brooke – Becky ft. 41 (États-Unis)
  • Kierra Luv – Masked (États-Unis)
  • ScarLip – She’s Hot (États-Unis)

Playlist #67 – Décembre 2024

Découvrez notre playlist #67 sur YouTube, Spotify, Deezer et Apple Music avec 20 titres de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ du monde entier !

 

Avec :

  • Ekloz (France)
  • Ezek (France)
  • Uzi Freya (Cameroun/France)
  • KT Gorique (Suisse)
  • Mc Kea (Espagne)
  • K1za (Espagne)
  • Nicki Nicole (Argentine)
  • Brasov (Roumanie)
  • Aljas (Pologne)
  • Alina Pash (Ukraine)
  • Asayel (Arabie Saoudite)
  • Mona Haydar (Syrie)
  • Say Mo (Kazakhstan)
  • Tracy De Sá (Inde)
  • Gigi Lamayne (Afrique du Sud)
  • Yugen Blakrok (Afrique du Sud)
  • Haviah Mighty (Canada)
  • Young Devyn (États-Unis)
  • Star Bandz (États-Unis)
  • Ms Banks (Royaume-Uni)