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VIDÉO – 9 rappeuses bretonnes à découvrir

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Ah la Bretagne, ça vous gagne ! Et le rap breton alors ? Loin des binious, des crêpes et de Manau, la région abrite une nouvelle génération de rappeuses de talent. De Rennes à Brest en passant par Saint-Brieuc, voici 9 MCs bretonnes à découvrir !

Akissa (Lorient)

Figure de la scène indépendante, Akissa rappe depuis plus de 20 ans. Celle qui aime « mettre en lumière tout ce qui est sombre » définit sa musique comme « émotionnelle avec un univers assez conscient. »

Au début des années 2000, c’est d’abord l’écriture qui attire l’artiste lorientaise et l’amène à intégrer « un groupe de quartier », qu’elle ne quittera plus par la suite. Après plusieurs singles phares dont « Je déteste le rap français », « C’est bad fils » ou encore « L’eau qui dort », la rappeuse espère aujourd’hui sortir un nouveau projet.

En attendant, Akissa s’est lancée dans le vlogging et publie régulièrement des morceaux sous forme de vlogs sur sa chaîne YouTube.

Letyss (Brest)

Originaire de Plonévez dans le Finistère, Letyss arrive à Brest pour ses études. Elle commence à rapper à l’âge de 19 ans, inspirée par ses lectures. « Des auteurs tels que Baudelaire, Victor Hugo et George Sand m’ont fait comprendre la puissance des mots et de la poésie. Mais c’est la découverte de Princess Anies, Lady Laistee, Diam’s et Sté Strausz qui m’ont encouragé à oser. »

En parallèle, elle anime sur Radio U l’émission « Freestyle » et co-fonde l’association Pontamusicollectif avec Karim, MC, Brahim, beatmaker, Nordine, DJ, et Bouchra, chanteuse. L’objectif : proposer des ateliers aux jeunes de la ville et travailler sur leurs projets communs.

Aujourd’hui, l’artiste décrit son univers musical comme « épisodique et engagé en lien avec mon environnement, mon vécu, mes constats, mes observations« . Elle oeuvre à apporter « de la technique aux rappeuses, plus de visibilité et les encourager à oser plus », notamment à travers le boostcamp « Women want to be heard » en partenariat avec La Smac de Brest La Carène.

En parallèle, elle retournera en studio au mois de mars pour enregistrer plusieurs morceaux composés pendant le confinement.

Yun Jaï (Saint-Brieuc)

Raised and born in Saint-Brieuc, Yun Jaï commence à rapper il y a près de cinq ans, sur les conseils de ses amies. « Lorsque, j’ai fait mon premier texte, elles m’ont dit de continuer. Par la suite, j’ai eu de plus en plus de soutien et on m’a de plus en plus poussé à aller plus loin dans ma démarche. »

L’artiste, qui s’identifie comme rappeur et utilise les pronoms il ou elle, navigue entre tous les styles. « Je chante, je rappe, parfois je fais les deux en même temps. Je suis curieux et travaille beaucoup au feeling donc j’ai déjà fait de la drill, de la trap banger en passant par du cloud ou du club, de l’hyperpop, du synthwaves, comme j’aime aussi les côtés acoustiques, voire carrément du rock ou de l’indie rock. »

Au programme, plusieurs clips à venir !

Ange & Keda (Rennes)

Ange, d’origine camerounaise, et Keda, qui vient du Sénégal, vivent entre Rennes et Paris. Le duo se rencontre il y a 5 ans dans le cadre d’open mics et décide d’enregistrer un EP qui mêle leurs influences respectives, allant du rap au R&B.

« Notre univers artistique est basé sur la complémentarité de nos personnalités représentées par la glace pour Ange et le feu pour Keda. Avec la combinaison de ces deux éléments, on crée une harmonie, un équilibre et un univers coloré auquel n’importe qui peut s’identifier. »

Alors qu’elles travaillent sur leur deuxième EP « Hybrid », les 2 MCs prévoient de publier d’autres titres et freestyles sur leurs réseaux. Stay tuned.

Siren (Brest)

C’est en 2000 que la Brestoise Siren décide de se lancer dans le rap, après ses premiers freestyles radio. Considérée comme une pionnière dans sa région, son rap « textuel et multi-syllabique » est porté par un son « très actuel avec des grosses bases hip hop et un lexique commun à toutes (ses) chansons. »

Pour patienter avant la sortie imminente de son 2e album et d’un EP en 2023, vous pouvez découvrir sa série de « Vagues » exclusivement disponible sur YouTube. L’artiste distille également des morceaux, featurings et inédits sur les réseaux.

Toallita (Brest)

Originaire de Paris, Toallita arrive en Bretagne à l’âge de 2 ans et vit aujourd’hui à Brest. Après avoir fait du chant, elle se met sérieusement au rap pendant le premier confinement.

L’artiste décrit sa musique comme venant de « (ses) tripes, (son) cerveau, (son) cœur et (son) corps » avec des « prods 2-step qui viennent d’Angleterre, des caves, là où on danse dans une ambiance garage psyché. »

Également artiste plasticienne, Toallita souhaite continuer à allier l’art à son rap et à faire un maximum de concerts à Brest. Après la sortie du clip « Killi », elle prend son temps pour concocter son premier EP pour « l’aimer fort quand il sortira et être fière de tous les morceaux. »

Petit Pochon (Rennes)

Originaire de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), Petit Pochon s’est installée à Rennes il y a trois ans. Elle commence à écrire ses premiers textes en 2016 et enregistre pour la première fois en 2017. Avec le soutien de son crew NOHELL, elle décide de sortir son premier clip en 2018 parce qu’elle ne se reconnaît dans aucune rappeuse française. »À l’époque, il n’y avait pas beaucoup de rappeuses et aucune pour parler de ce qui me faisait rêver ou de mon quotidien. Je n’arrivais pas à me reconnaître à travers leurs textes donc je me suis dit : il doit y avoir des filles comme moi qui ont besoin d’avoir une voix féminine pour les représenter. Si personne ne le fait, à moi de le faire. »

Si sa musique se définit en deux mots, « trap et ego trip », l’artiste apprécie également « les ambiances plus cloud où je peux faire des mélodies, comme sur le titre « PRBLM », qui est plus personnel par exemple. »

On attend avec impatience la suite de la série de freestyles « PiouPiou » et son premier projet.

Bonnie (Rennes)

Après avoir grandi en région parisienne, Bonnie vit aujourd’hui entre Paris, où elle étudie, et Rennes, où elle travaille.

Enfant, elle se sent à part et se met à rapper. « C’était la chose la plus libératrice que j’avais jamais connue. Je me suis toujours sentie mal et différente, ça m’a sauvée. »

Quoique « complètement moderne, très trap, très conçue pour retourner les foules », sa musique porte une pointe de old school que « les véritables auditeurs de rap sauront reconnaître. » Même si parfois elle « abîme la forme aux yeux des puristes », l’artiste met un point d’honneur à rendre ce que le rap lui a donné et « le fond ne manque jamais. »

Outre un EP dans le four, Bonnie souhaite reprendre la scène au plus vite, mais également entreprendre à Rennes. « Pourquoi pas ouvrir un label pour enfin faire émerger les talents ! »

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  1. Enfin ! J’entends et je vois autant de styles divers que de personnalités différentes, des façons de bouger et de râper uniques, un beau moment de fraîcheur et je ne sais pas pourquoi beaucoup d’amour émane de cette vidéo ! Franchement? Comment dire….c’est vraiment …super ,bravo et surtout continuer à être Unis comme ça et à vous produire !

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