Madame Talk Europe – Épisode 2 : Pologne

Découvrez le deuxième épisode de Madame Talk Europe, le podcast qui met en lumière les rappeuses et rappeurs·euses LGBTQIA+ en Europe !

Dans ce deuxième épisode, nous nous intéressons à la Pologne.

Madame Rap répertorie 23 rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ en Pologne. Bien que les femmes aient toujours existé sur la scène rap polonaise, elles peinent à être connues et reconnues.

L’un des principaux obstacles à leur visibilité réside dans le fait que le rap en Pologne n’est pas aussi populaire que dans d’autres pays. En effet, selon l’étude « A comprehensive study of the Polish music market », publiée en décembre 2019 par le ministère de la Culture, la pop était le genre musical le plus populaire en 2018 : 29 % des personnes interrogées déclaraient en écouter.

Par ailleurs, l’auditoire du rap reste en grande partie masculin. En 2018, seules 2 % des femmes en écoutaient, faisant du rap le genre le moins populaire auprès des femmes dans le pays. L’enquête montre également que les femmes sont plus susceptibles d’apprécier la musique pop et la musique classique.

Enfin, les hommes représentent la majorité des artistes interprètes sur YouTube. En 2018, aucune rappeuse ne figurait dans le classement des artistes YouTube, et on ne trouvait qu’une seule femme dans le Top 25 dans cette catégorie.

Alors, où sont les rappeuses sur la scène polonaise actuelle ? Quels sont les principaux obstacles auxquels elles doivent faire face et quelles solutions devraient être mises en œuvre pour accroître leur visibilité ?

Nous avons posé toutes ces questions à Gonix, rappeuse, autrice-compositrice et productrice, et à Anna Plaskota, qui travaille comme spécialiste des stratégies de sortie et consultante en business musical.

Madame Talk Europe est disponible sur tous les plateformes d’écoute et en 6 langues : écoutez ici.

Produit par Madame Rap et soutenu par l’Union européenne via LIVEMX.

Playlist #66 – Novembre 2024

Découvrez notre playlist #66 sur YouTube, Spotify, Deezer et Apple Music avec 20 titres de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ du monde entier !

Avec :

  • Ezek (France)
  • Kaliha (France)
  • Eesah Yasuke (France)
  • Sarahmée (Québec, Canada)
  • KT Gorique (Suisse)
  • Fata (Italie)
  • Die P (Allemagne)
  • Kara (Pologne)
  • Say Mo (Kazakhstan)
  • Khtek (Maroc)
  • Shitstem (Argentine)
  • Masta Quba (Mexique)
  • Nina Fresh (Venezuela)
  • Arianna Puello (République Dominicaine), Canchalera, Elane, K1ZA, Santa Salut & Tribade (Espagne)
  • Boombeat (Brésil)
  • Laysa (Brésil)
  • MC Luanna (Brésil)
  • Dee MC (Inde)
  • Sukihana (États-Unis)
  • Samara Cyn (États-Unis)
  • Rella (États-Unis)
  • Quay Dash (États-Unis)

6 rappeuses égyptiennes à écouter absolument

6 rappeuses égyptiennes à écouter absolument, sélectionnées parmi les 10 artistes égyptiennes répertoriées sur Madame Rap !

En Égypte, comme partout dans le monde, les rappeuses luttent pour se faire une place sur une scène largement dominée par les hommes. Cependant, le pays est secoué depuis plusieurs années par une puissante vague d’artistes qui bousculent les normes et redéfinissent le paysage musical.

Ces MCs dépassent les frontières grâce à leurs paroles sans filtre, leur style innovant et leurs histoires uniques. Qu’elles dénoncent des violences, abordent des questions sociales et politiques ou célèbrent leur identité, ces femmes utilisent le rap comme outil pour faire entendre leur voix et inspirer les futures générations de rappeuses.

 

Avec:

 

Madame Talk Europe – Épisode 1 : France

Découvrez le premier épisode de Madame Talk Europe, le podcast qui met en lumière les rappeuses et rappeurs·euses LGBTQIA+ en Europe !

Dans ce premier épisode, nous nous intéressons à la France.

D’après l’étude du Centre National de la Musique intitulée « Le rap dans l’écosystème musical français » et parue en mai 2024, le rap est le style musical qui a généré le plus de streams par titre en 2024, 6,4 millions. Pourtant, les rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ restent largement invisibilisé·es sur cette scène.

Très rarement signé·es en majors, peu relayé·es par les médias grand public, oublié·es des festivals, les femmes et les artistes queer semblent quasi inexistants.

Toujours selon l’étude du CNM, en 2022, on comptait moins de 2 % de rappeuses françaises sur l’ensemble des titres rap dans le top 10 000. 15 % des titres de rap produits et enregistrés en France étaient interprétés par des leads dits « féminins » et seules 17 % des productions de titres de rap étaient interprétés par des femmes.

Contrairement à ce que ces chiffres laisseraient penser, les rappeuses existent bel et bien. Madame Rap en répertorie près de 500 uniquement en France.

Alors où sont-elles ? Pourquoi continuent-elles d’être invisbilisées ? Quelle est la part de responsabilité des différents acteurs de l’industrie musicale ? Comment faire pour trouver des voies alternatives et exister malgré tout dans un système hostile ? Quelles solutions existent ?

Thérèse, artiste pluridisciplinaire engagée, et Antoine Dabrowski, rédacteur en chef de Tsugi Radio tentent de répondre à ces questions.

Madame Talk Europe est disponible sur tous les plateformes d’écoute et en 6 langues : écoutez ici.

Produit par Madame Rap et soutenu par l’Union européenne via LIVEMX.

Playlist #65 – Octobre 2024

Découvrez notre playlist #65 sur YouTube, Spotify, Deezer et Apple Music avec 20 titres de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ du monde entier !

Avec :

  • Reverie (États-Unis)
  • Tasia B (États-Unis)
  • Kaliii (États-Unis)
  • Kara Nandjee (France)
  • Grace et Volupté Van Van (France)
  • Eesah Yasuke (France)
  • Sorah (France/Royaume-Uni)
  • KT Gorique (Suisse)
  • Nathalie Froehlich (Suisse)
  • Silvana Imam (Suède)
  • Bounty&Cocoa & Aylo (Allemagne)
  • Donna Savage (Autriche)
  • K1ZA (Espagne)
  • Bb trickz (Espagne)
  • Terry Mba (Espagne)
  • Diana Avella (Colombie)
  • Alina Pash (Ukraine)
  • XG (Japon)
  • MC Lyte & Queen Latifah (États-Unis)
  • Flyanaboss (États-Unis)

VIDÉO – 30 chansons populaires bien sexistes qui ne sont pas du rap (Part 2)

À notre époque, on nous serine encore avec l’idée que le rap serait la musique la plus misogyne qui existe et la plus hostile aux femmes. Pourtant, depuis des décennies, la chanson française, le rock ou la pop regorgent de paroles sexistes passées inaperçues.

Il semble bien plus urgent d’accabler le hip hop de ces maux plutôt que de reconnaître que dans une société globalement sexiste, le rap ne l’est ni plus ni moins que le reste. Mais personne ne semble avoir envie de porter un regard critique sur les textes d’icônes qui ont bercé notre enfance et notre adolescence.

Pour remettre les pendules à l’heure, Madame Rap a compilé pour la deuxième fois 30 chansons bien sexistes qui ne sont pas du rap et qui ont marqué l’histoire de la musique populaire française et internationale sans que personne ne s’en offusque.

Au programme, des paroles qui relèvent du sexisme ordinaire, de l’abus de pouvoir, de la culture du viol et de la pédocriminalité, du slut-shaming ou du harcèlement…

 

Featuring :

  • Léo Ferré – Ton style
  • Charles Aznavour – Trousse chemise
  • Jacques Brel – La ville s’endormait
  • Yves Montand – Je sais que vous êtes jolie
  • Joe Dassin – Il était une fois nous deux
  • Richard Anthony – Amoureux de ma femme
  • Philippe Lafontaine – Cœur de loup
  • Claude François – Bye bye petite Julie
  • Michel Polnareff – La mitchetonneuse
  • Alain Souchon – J’veux du cuir
  • Benjamin Biolay – Dans ta bouche
  • Stupeflip – Ce petit blouson en daim
  • Saez – P’tite pute
  • Elvis Presley – A Little Less Conversation
  • John Lennon – Jealous Guy
  • Paul Anka – (You’re) Having My Baby
  • Ringo Starr – You’re Sixteen (You’re Beautiful You’re Mine)
  • The Velvet Underground – There She Goes Again
  • Scorpions – Don’t Make No Promises (Your Body Can’t Keep)
  • Led Zeppelin – Sick Again
  • Them feat. Van Morrison – Hey Girl
  • Mötley Crüe – She Goes Down
  • Def Leppard – Armageddon It
  • Ted Nugent – Cat Scratch Fever
  • Rammstein – Pussy
  • Prodigy – Smack My Bitch Up
  • The Police – Don’t Stand So Close To Me
  • George Michael – Father Figure
  • Nickelback – Figured You Out
  • One Direction – Why Don’t We Go There?

À lire aussi : 30 chansons populaires bien sexistes qui ne sont pas du rap (Part 1)30 chansons populaires qui font l’apologie de la pédocriminalité et de l’inceste Part 1 et Part 2 et 30 punchlines sexistes qui ne sont pas du rap mais de la littérature ! et Pourquoi je suis féministe et j’aime le rap.

VIDÉO – 10 rappeuses qui s’identifient comme bisexuelles

À l’occasion de la Semaine de la sensibilisation à la bisexualité (#BiWeek) et de la Journée internationale de la bisexualité, découvrez 10 rappeuses qui s’identifient comme bisexuelles, sélectionnées parmi les 46 rappeurs·euses bi répertorié·es sur Madame Rap !

Paigey Cakey (Royaume-Uni)

Paigey Cakey est une rappeuse, chanteuse et actrice britannique originaire de Hackney, dans l’est de Londres. Au fil des années, l’artiste indépendante s’est constituée une solide fanbase grâce à ses mixtapes/EP, ses événements à guichets fermés et plusieurs rôles dans des films et des émissions de télévision.

Elle déclare aimer « les filles et les mecs ». (Pride Magazine, 2018)

Badmómzjay (Allemagne)

La rappeuse allemande Badmómzjay a fait son coming out bisexuel à l’âge de 13 ans et s’est lancée en solo sa fin 2019. L’année suivante, les choses ont vraiment décollé pour elle. Son single « Ohne Dich » a atteint le top des charts et a été certifié disque d’or. Dans son premier album, sorti en 2021, elle parle de crises d’angoisse, des pertes douloureuses et de l’autonomisation des femmes.

En 2020, elle a répondu aux questions de ses fans sur tellonym, et a ensuite publié la session de questions-réponses sur Instagram. Interrogée sur sa bisexualité, elle a expliqué :

« Je ne tombe pas amoureuse d’organes génitaux. Je tombe amoureuse des gens. De la façon dont les gens me parlent. La façon dont ils agissent. De la façon dont ils gèrent certaines choses. Et pas du fait que tu sois un garçon ou une fille. »

BigMama (Italie)

BigMama est née à Avellino, en Italie, et s’est installée à Milan en 2019. Elle se distingue par ses chansons puissantes, même lorsqu’elles abordent des sujets intimes, et sa maîtrise du flow, des jeux de mots et de la langue.

Ouvertement bisexuelle, elle a révélé avoir dû subir des séances de chimiothérapie pour soigner un cancer, avoir été agressée sexuellement à l’âge de 16 ans et avoir été victime de body shaming.

« Je suis une femme, grosse, rappeuse et queer : j’ai la totale ». (iO Donna, 2024)

Karol Conka (Brésil)

Rappeuse, chanteuse et compositrice brésilienne, Karol Conka mélange le rap moderne avec des sons issus de la pop brésilienne et de la musique traditionnelle. En 2013, elle a remporté le prix du Multishow’s Best New Artist et a sorti son premier album, “Batuk Freak”.

Son album “Ambulante” a été classé 34e meilleur album brésilien de 2018 par Rolling Stone Brésil.

Elle est ouvertement bisexuelle et féministe.

« J’ai toujours su que j’étais bi, depuis que je suis petite ». (Popline, 2016)

Elmer (Pays-Bas)

Basée à Amsterdam, Elmer a fait ses débuts en 2021 avec le titre viral « Je Vader » et a depuis gagné en notoriété sur la scène musicale néerlandaise. Jouant toujours avec le genre dans ses performances, elle combine son amour de la critique sociale et de l’humour avec des paroles très directes.

Elle s’identifie comme une femme bisexuelle.

« S’il y avait eu plus de mots pour ça dans mon adolescence, je me serais peut-être identidfiée comme non-binaire. Maintenant, je dis surtout queer, mais tous les pronoms me vont. » (Het Parool, 2022).

Metrika (Espagne)

Attitude, vivacité et talent sont la recette qui a permis à Metrika de se frayer une place bien méritée sur la scène espagnole. La rappeuse de Castellón rompt avec les stéréotypes et livre des chansons incisives à l’aura mélancolique, qui finissent par devenir de véritables hymnes.

Elle s’identifie comme une femme bisexuelle.

« Je ne comprends pas qu’il y ait encore des gens qui pensent que la bisexualité est une phase, ce n’est pas le cas (…). Arrêtez de nous hypersexualiser, les filles bisexuelles, et de traiter de pédés les mecs qui sont aussi  bi ». (Shangay, 2024)

Doechii (États-Unis)

La rappeuse et chanteuse américaine Doechii s’est fait connaître sur TikTok grâce au succès viral de sa chanson « Yucky Blucky Fruitcake » en 2021. Son single « What It Is (Block Boy) » a été certifié platine en 2023 et elle a reçu le prix Rising Star de Billboard Women in Music la même année.

« J’ai toujours su que j’étais queer, et que j’étais bisexuelle. Mais je ne me sentais pas vraiment à l’aise pour en parler, parce que personne autour de moi n’était gay. Donc ce n’est pas comme si je le cachais – mais je n’embrassais pas non plus complètement cette identité ». (GQ UK, 2022)

Tokischa (République Dominicaine)

La rappeuse dominicaine Tokischa ne cesse de reconstruire les perceptions et les normes sur les femmes. L’artiste trap n’a pas peur de montrer à la société tout ce qu’elle fait, aime ou est, et promeut un style de vie sans hypocrisie, sans stéréotypes de genre et anti-normes.

« Je dirais que je suis bisexuelle, j’aime les hommes et les femmes, et je suis très ouverte sur le sujet ». (Diario Libre, 2023)

Tommy Genesis (Canada)

Rappeuse et mannequin canadienne, Tommy Genesis incorpore à sa musique un style expérimental et des textes souvent explicites. Le genre et la sexualité sont des thèmes récurrents dans ses paroles et elle se décrit comme une « rappeuse fétichiste ». Elle milite également contre le cyberharcèlement entre filles.

Dans une interview de 2018 pour Gay Times, à la question « en tant que femme bisexuelle et racisée, avez-vous été confrontée à beaucoup de discrimination dans votre vie ? », elle a répondu :

« Je ne me promène pas en disant que je suis bisexuelle, donc si quelqu’un a lu un article, écouté une chanson, ou me rencontre dans la rue, je suis juste moi (…) Je suis définitivement fière de qui je suis, et je suis fière de la façon dont je m’identifie, mais cela ne devrait pas avoir d’importance, et tout le monde devrait être traité avec la même dose de respect. »

Ice Spice (États-Unis)

Née dans le Bronx, à New York, Ice Spice a percé en 2022 avec son tube viral « Munch (Feelin’ U) ». Elle a connu un nouveau succès mondial avec plusieurs singles, notamment des collobrations avec Nicki Minaj et Taylor Swift, qui se sont classés dans le top 10 du Billboard Hot 100. Elle est ainsi devenue la première rappeuse à sortir quatre chansons qui ont atteint le top 10 la même année.

Ice Spice s’est identifiée comme bi et queer, déclarant dans un podcast qu’elle préférait « les gentilles filles et les gentils garçons » (Hot 97, 2023).

Playlist #64 – Septembre 2024

Découvrez notre playlist #64 sur YouTube, Spotify, Deezer et Apple Music avec 20 titres de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ du monde entier !

Avec :

🇫🇷 Liza Monet
🇫🇷🏳️‍🌈 Ezek
🇫🇷 Dira
🇨🇦 Ms. Bella
🇨🇴🇫🇷 La Valentina
🇨🇭Badnaiy
🇲🇽 Ana MC
🇲🇽🏳️‍🌈 Niña Dioz
🇩🇴🇺🇸 Queen Parker
🇧🇷 Negra Jaque & 🇺🇾SAK
🇩🇪 Die P
🇰🇪 Femi One
🇸🇦 Asayel
🇮🇷 Justina
🇮🇩 Ramengvrl & 🇯🇵 Awich
🇮🇳 Tracy De Sà
🇨🇦🏳️‍🌈 Haviah Mighty
🇺🇸🏳️‍🌈 Dai Burger
🇺🇸🏳️‍🌈 TT The Artist
🇺🇸 Doechii
🇺🇸 Bri Biase
🇺🇸 Rap-Unzel

Madame Talk Europe, le nouveau podcast européen de Madame Rap

Madame Rap présente Madame Talk Europe, le podcast qui met en lumière les rappeuses et rappeurs·euses LGBTQIA+ en Europe !

Produit par Madame Rap et Riposte et soutenu par l’Union européenne via LIVEMX, Madame Talk Europe est disponible en 6 langues et se décline en 6 épisodes consacrés aux scènes musicales de 6 pays européens.

Dans chaque épisode, nous discutons avec une rappeuse ou un rappeur·euse LGBTQIA+ et un·e professionnel·le du secteur musical ou un·e expert·e.

L’objectif est de :

  • permettre aux rappeuses et rappeurs·euses LGBTQIA+ d’élargir leur visibilité et leur public.
  • augmenter la circulation et l’exportation de leur musique.
  • les mettre en relation avec des professionnel·les du secteur de la musique.
  • sensibiliser le public européen et les professionnel·les de la filière musicale à l’importance des femmes et des artistes queer dans la musique rap.
  • comprendre les obstacles rencontrés par les rappeuses et rappeurs·euses LGBTQIA+ et leur proposer des outils et des solutions.

Bientôt disponible sur toutes les plateformes d’écoute…