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oXni : « Ce qui m’importe, c’est que les idées circulent »

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Originaire du sud de la France et basé·e en Ile-de-France, oXni se définit comme artiste multimédium. La·e rappeuse·eur pansexuel·le et non-binaire nous parle de son univers hétéroclite, de son féminisme, de son rapport au rap et de son nouvel album qui sortira cette année.

Pourquoi avoir choisi les noms Oxytocine puis oXni ?

J’ai un “vécu” de meuf parce que j’ai été traitéx comme telle, mais je n’ai jamais eu l’impression d’en être une – ni trop su ce que ça voulait dire d’ailleurs. Tous les pronoms sont ok ! Je me genre moi-même au “X”, la variable inconnue en math. D’où oXni : objet « X » non identifié. Je genre mes potes comme ça aussi parce qu’on mérite toustes de sortir de la binarité !

Je cherchais quelque chose qui fasse un peu référence à la science, un truc acide, mordant. L’ocytocine est l’hormone de l’accouchement et c’est un peu comme la création finalement : une idée nous féconde, on la porte en gestation puis on l’accouche. L’ocytocine, c’est aussi l’hormone du lien social et celle qui inhibe la peur : c’est une hormone antifa !

Mais au bout d’un moment , j’ai eu envie d’en changer. Déjà parce que ça renvoie fortement à la biologie des corps et aux chromosomes XX. Je cherchais un blaze plus androgyne et personnel. C’est une évolution : Oxytocine a accouché de oXni. Ça marque aussi le passage du projet à une autre échelle.

oXni, ça sonne chelou. C’est une bestiole, un Objet X Non Identifié – ni homme ni femme, métamorphe, incasable. L’idée d’”objet” m’intéresse, c’est ce à quoi on a été assigné·es, mais en tant qu’objet variable, inconnu et non-identifiable, je reste non-appropriable, hors des radars. Même mon costume renvoie à ça : il se transforme selon la couleur de la lumière qu’on lui envoie. Il peut aussi me rendre invisible.

Quand et comment as-tu commencé à faire de la musique ? As-tu reçu une éducation musicale ? 

J’ai commencé à écrire des chansons en primaire. J’en écrivais sur tout. Au début, des histoires mignonnes de petits animaux auxquels il arrive des mésaventures. Puis, je me suis misx à écrire sur les adultes autour de moi, je leur inventais un surnom et je les caricaturais : je me foutais de leur gueule. J’aimais bien piquer, déjà.

Par la suite, j’ai surtout écrit des trucs obscènes, de type pas-de-mon-âge. J’étais chelou et ça gênait les adultes donc iels ont plutôt cherché à me faire taire ! D’ailleurs c’est en partie ces chansons “salaces” qui m’ont values de me faire virer de chez moi pendant quelques mois à mes 13 ans. J’avais pris des cours de chant mais j’ai arrêté un peu à cette période pour me consacrer pleinement à faire des conneries.

À part ça je n’ai pas de formation musicale, je ne sais pas lire le solfège ni jouer d’aucun instrument.

Quand je suis arrivéx à Paris je me suis remixse à rapper et chanter. Je freestylais avec des potes ou j’allais solo aux quais de Jussieu rapper avec des inconnu·es qui savaient jouer de la guitare. Je ne traînais qu’avec des mecs et j’avais tendance à les tailler dans mes paroles donc ce n’est pas vraiment eux qui m’ont pousséx non plus !

Tout a changé quand j’ai découvert la MAO. Ça m’a rendu autonome ! Ensuite, c’est surtout la scène queer et féministe qui m’a fait jouer au début. J’ai adoré le live, direct.

Quels étaient tes rôles modèles en grandissant ? 

Dans l’enfance et l’adolescence, je me sentais plutôt garçon et j’avais du mal à trouver des modèles féminins qui me parlent. J’ai grandi dans un petit village tranquille du sud de la France mais j’avais une enfance difficile et j’étais vénère. C’est dans le rap que je trouvais de l’écho à ce que je ressentais.

Je m’identifiais à des personnes dont les vies avaient finalement peu à voir avec la mienne. Genre à Eminem. Je ne comprenais presque rien à ses paroles mais je me reconnaissais dans l’aspect weirdo « seul contre tous », mère-célibataire, enfant unique tout ça. Par son flow, sa colère faisait écho à la mienne.

Peut-être que le modèle féminin qui m’a le plus parlé était Diam’s. À part quelques morceaux, elle ne parlait pas tant que ça d’amour, ni des hommes, mais surtout du monde autour d’elle. J’aimais aussi qu’elle ne mette pas son physique en avant : elle rappait pour qu’on l’écoute, pas pour qu’on la mate. C’est ce que je vise aussi.

Mais on a souvent l’impression qu’il faut d’abord attirer les regards pour qu’on nous prête l’oreille…

Donc je ne blâme vraiment pas les meufs qui font autrement.

Plus tard, Despentes a été une grosse révélation. En parlant depuis la marge de la “féminité”, elle m’a donné le courage de m’en foutre moi aussi.

Aujourd’hui, j’admire beaucoup Casey, pour son travail en tant qu’artiste mais aussi pour la pertinence et la cohérence de ses analyses, elle a vraiment une boussole. Globalement, ce sont des personnes qui prennent des risques et ne se cantonnent pas aux domaines auxquels on les assigne – ce qui les condamnent à être exclues du mâle gaze – dont elles sortent d’ailleurs volontiers !  

Quel est ton rapport au rap ?

J’ai toujours écouté du rap et j’en écoute encore beaucoup. Un peu de rap US et espagnol, mais principalement du rap français. J’ai toujours eu un peu de mal avec les chansons aux paroles creuses donc ce truc de langue vraiment “vivante” m’a accroché direct.

Ça a aussi été un vecteur de politisation ! Je me souviens quand j’ai entendu “Nés sous la même étoile” de IAM pour la première fois. Je vivais des injustices, mais pas celle-ci, pas la vraie galère financière. Ça avait bouleversé ma compréhension du monde. Pourtant, j’étais très jeune. C’est énorme le potentiel que ça a !

Sur les questions purement musicales, j’aime bien les univers de Asinine ou Adès The Planet. J’aime beaucoup Eesah Yasuke, ses textes profonds qu’elle pose sur des prods assez hybrides, elle invente vraiment un truc.

En ce moment, j’écoute aussi cette nouvelle vague où le texte redevient central, mais avec un truc plus personnel. Un peu l’héritage de Népal. Les Luther, Selug, Wallace Cleaver, Bekar. J’aime bien cette vibe moins égo-trip, d’ailleurs comme Népal.

Il y a ce truc dans la nouvelle génération où certains rappeurs ne montrent pas leurs visages. Je trouve ça cool, mais j’ai l’impression qu’en tant que “meuf” c’est plus difficile de faire ça.

On est trop assigné·es à notre physique et à l’image qu’on renvoie.

C’est relou parce que ça demande aussi plus de taf sur les réseaux Plus de taf. Comme d’habitude.

Parfois certaines réflexions sexistes me dérangent, mais je suis hyper fan de Damso par exemple, et j’ai du mal à y renoncer malgré ses phases… J’ai l’impression que ce n’est pas si représentatif du rap, mais comme c’est chez les “gros” (Niska, Koba LaD, Zola, Booba…) les gens qui en écoutent peu ont l’impression que c’est dans l’ADN du style ! Alors que des gars comme La Fève, H Jeune Crack, So La Lune, Zuuku Mayzie, Khali et beaucoup d’autres ne sont pas vraiment là-dedans ! Chez certains comme Joysad ou même Jul, il y a même un truc très sentimental.

Après j’avoue, les textes, c’est rare que je sois vraiment transportéx. J’ai du mal à trouver de la complexité… Je ne sais pas, c’est le poids des algos des plateformes qui poussent à sortir de la nouveauté tout le temps et donc à produire vite. Ou juste le fait qu’on vive dans une société post-moderne où on ne croit plus en rien (et ça se comprend) ou tout ça à la fois. Mais c’est un peu frustrant.

Tu te présentes comme auteure-rappeureuse-chanteureuse-compositeurice- producteurice & vidéaste-réalisateurice-scénariste. En quoi est-ce important pour toi de contrôler ton projet et ton image ? 

Dis comme ça c’est vrai que c’est long haha ! Souvent je dis que je suis artiste multimédiums. Je faisais et écrivais plutôt des films jusqu’à la naissance d’OXYTOCINE mais depuis quelques années, j’implique tous mes médiums (et tout mon temps) dans ce projet.

C’est une proposition “totale” : musique, texte, vidéo, narration, graphisme, performance participative. Mes clips sont plus des concepts qui approfondissent l’idée que des endroits où je cherche à travailler mon image ou à produire du « beau ». Ce qui m’importe, c’est que les idées circulent. Je mets l’esthétique et tout le reste à leur service.

Je n’ai jamais vu ça comme un besoin de contrôle, plutôt comme un désir de faire. Je n’ai pas fait d’école d’art ou de musique donc j’étais habitué·e à faire mes trucs en solo. Je ne voulais pas attendre qu’une institution me valide, m’aide, ou me file un budget et je ne voulais pas exploiter mes potes. Je bossais déjà comme vidéaste donc je savais filmer et monter puis j’ai appris à m’enregistrer, proder… Et comme ça ne me dérange pas de travailler 12 heures par jour, c’était possible !

Depuis 2020, j’ai réalisé 15 clips pour le projet, chacun avec son concept.

Être autonome m’a permis d’être libre, de développer un univers très singulier, authentique et polymorphe.

À créer mon monde plutôt que de chercher à correspondre à une « scène ».

D’ailleurs, je joue autant sur des scènes rap, pop que sur des scènes “cinéma / art-vidéo”, dans des espaces militants anticapitalistes, queer et féministes, sur la scène littéraire et même dans des biennales d’art contemporain !  C’est ce qui m’intéresse, faire des ponts, rester métamorphe. Je savais où je voulais aller et ça aurait été plus difficile à expliquer qu’à mettre en place donc je l’ai fait direct !

Maintenant que mon univers est construit, j’ai envie d’y faire entrer d’autres personnes, pour me concentrer sur l’écriture et le live mais surtout parce que la collab’ apporte beaucoup !

Tu as écrit le titre « Lettre à vos ordres » après avoir été blessé·e par un coup de matraque en manif. Selon toi, en quoi le rap permet-il de relater ou de dénoncer des problèmes sociétaux tels que les violences de genre et les violences policières ? 

C’est un peu dans l’ADN du rap je pense : c’est la forme artistique des “opprimé·es” par excellence – et ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les “élites” la méprise autant. Il y a ce truc de la rhétorique. Ça va vite et ça laisse le temps de débiter des idées.

La punchline qui se rapproche du slogan : efficace, qui interpelle. C’est l’outil de “vulgarisation” ultime, c’est pour ça que je l’ai choisi. Même si c’est vrai que ça m’a questionné à un moment, l’idée de “faire du rap” en tant une “petite” ““meuf”” blanche. Je bénéficie peut-être de cette gentrification du rap et en même temps Diam’s et Keny Arkana étaient déjà là quand j’étais jeune. Et puis moi aussi j’ai de la colère à exprimer et je ne saurai pas où la foutre si je ne faisais (que) de la pop.

À ce que j’ai vu dans je ne sais plus quel docu, c’est la forme artistique la plus pratiquée dans le monde. Et c’est logique : c’est facile d’accès à pratiquer (pas besoin de matériel ni de skills préalables) et à consommer (ça circule facilement et gratuitement). Même si pour se perfectionner ça demande beaucoup de travail !

Mais il n’y a pas “d’école de rap”, c’est une forme qu’on ne peut pas institutionnaliser.

Vu que le concept c’est dire ce qu’on pense – comme dit Casey “je passe mon temps à donner mon avis alors quon ne me l’a pas demandé” – le rap c’est un peu un thermomètre de la société, mais sans passer par les médias et autres “expert·es”.

Je mène parfois des ateliers écriture / freestyle & rec’ et peu importe le public. Ça arrive très vite à un truc de dénonciation. Par exemple, j’ai bossé avec des personnes handicapées et très vite elles ont parlé de leurs conditions de vie et du mépris des valides à leurs égards. Et c’est vrai que ce sont des personnes qu’on entend très peu !

Le rap est souvent réaliste, il parle du réel – depuis la marge – et c’est de la marge que viennent les réflexions les plus pertinentes sur les normes et donc sur la “société”.

Mais c’est vrai que ça a changé, ou plutôt que d’autres choses ont émergé ! Peut-être que les rappeur·euse·s en ont eu marre aussi d’être assigné·es à leurs milieux et au taf de dénoncer, pendant que les blanc·he·s et/ou les privilégié·es pouvaient tranquillement se laisser aller à l’introspection et à l’abstraction.

Ou peut-être que le rap s’est juste gentrifié ? En tous cas les rappeur·euse·s parlent plus à la première personne, en tant qu’individus. Moins au nom d’un “groupe” ou d’un milieu.

Mais finalement, la question sociale est souvent là quand même, en sous-texte, même dans des esthétiques plus “émotionnelles” et introspectives – comme chez PNL. Ça n’a pas besoin d’être premier degré, ni d’être théorisé. Il y a souvent encore dénonciation mais peut-être moins “revendication” – dans le sens d’adresse direct aux politiques ou appel à un mouvement collectif. Parce qu’il y a moins d’espoir sûrement… Mais ça c’est l’époque dans son ensemble.

Mais je me dis que dans le contexte actuel, avec la montée de l’extrême droite partout, toutes les lois racistes et antisociales qui passent, le génocide en Palestine, j’ai l’impression que le rap qui réfléchit et questionne le monde autour va reprendre une place plus importante, enfin j’espère ! Ça peut participer à “politiser” la jeunesse.

Dans ce domaine, ce que fait Médine est hyper important. D’autant plus qu’il est très explicite et il prend des risques en termes d’image, notamment en s’associant clairement à des mouvements politiques. Et on voit d’ailleurs comme il est diabolisé par les fachos et même jusqu’à certain·es de la gauche bourgeoise. Mais on a besoin de ce genre de figures, nos mouvements ont besoin de BO !

Comment décrirais-tu ton propre féminisme ?

Le féminisme m’a fortement empouvoiréx, mais ça s’est fait aussi grâce et à travers des mouvements collectifs ! Je ne sais pas si j’aurais écrit “Les baisers volés” sans MeToo. À cette époque, je trainais beaucoup dans des mouvements non-mixtes et ça m’a aidéx (j’ai d’ailleurs fait un film sur cette époque, il sort bientôt) ! On est pris·es dans une “vague” – une masse en soulèvement – on la forme toustes ensemble et elle nous transforme chacun·e.

Ma vision du féminisme repose plus sur un vécu commun – de dominations, violences et diktats qu’on nous a imposés en raison de notre sexe d’assignation ou notre apparence – qu’à une identité de “femme”. C’est un féminisme queer, inclusif évidemment des personnes trans et aussi des mecs gays à qui le système patriarcal ne fait pas de cadeaux !

Après dans l’idéal, je me dis que le féminisme libèrerait tout le monde. Avec cette idée héritée d’Aimé Césaire que l’oppression déshumanise aussi celleux qui en profitent. C’est important de le connecter à d’autres faits sociaux et de pas tomber dans des analyses caricaturales type “les hommes” vs “les femmes”, qui amènent des féministes blanches à dire des énormités du genre qualifier le mouvement de révolte après le meurtre de Nahel d’acte de “masculinité toxique”.

Le féminisme est un prisme d’analyse qu’on ne peut pas déconnecter des autres rapports d’oppression : le (néo)colonialisme, les rapports de classe, le capitalisme, le validisme, etc. Et souvent, ça se croise.

Le racisme et le sexisme s’alimentent très bien l’un l’autre comme on peut le voir dans certains propos de flics. Les corps des hommes noirs et arabes sont aussi fétichisés par le patriarcat néocolonial qui les présente comme menaçants et “violables” – comme le montre l’affaire Théo – et appropriable, par les fouilles, l’enfermement, et le meurtre…

C’est tout l’intérêt du patriarcat blanc de nous faire croire que ces luttes sont opposées, pour qu’on se cantonne à parler de ce qui nous concerne et qu’on se réjouisse sagement qu’une femme puisse être première ministre d’un gouvernement anti-social ou PDG d’une entreprise polluante qui ne paye pas ses impôts.

Moi, je pense plus en termes d’ennemi·es commun·es.

Pour ça, c’est important de parler du sexisme, mais AUSSI d’autres choses. Le risque, c’est qu’on nous cantonne à ça, au “woman power”, compris comme le nouveau truc de “bonne femme” en vogue et avec toute la récupération commerciale un peu creuse qui va avec quand on le vide de son sens.

Le féminisme est un prisme qui permet de comprendre – et de parler – de plein de choses. Mon morceau “Moi, Petite Entreprise” n’est pas explicitement féministe par exemple, mais il parle de la manière dont le développement personnel touche spécifiquement les femmes.

Une fois on m’a dit : “tu écris tout ça pour ne pas parler de tes émotions” : c’est chaud, est-ce qu’on dirait ça à un homme ? Ça serait bien qu’on puisse aussi être écouté·es quand on parle d’autres choses que d’intimité – et même de sexisme – parce que ça revient à encore parler des “hommes” – même s’il faut aussi en parler !

D’ailleurs, c’est intéressant qu’en parallèle les rappeurs investissent de plus en plus la sphère des sentiments depuis quelques années. C’est peut-être la même dynamique en fait. Ils en ont peut-être eu marre d’être assignés à la dénonciation. C’est un peu fétichisant aussi.

Moi, j’aimerais qu’on ne m’écoute pas uniquement quand je parle de mes émotions, mes sentiments, mon corps, ma vie sexuelle ni même des violences que j’ai vécues. J’en parle aussi et même beaucoup, mais j’ai plein d’autres trucs à dire !

En général, quel est ton processus créatif ? Qu’est ce qui déclenche la composition ou l’écriture d’un morceau ? 

Pour l’instant, j’aime bien que chaque morceau ait son univers donc ce n’est pas un processus automatisé ! Il y a un concept ou une émotion que j’ai envie de creuser. Je commence par le texte. Je gamberge autour de l’idée en mode écriture automatique, je cherche des formules et en même temps j’écoute mille prods différentes.

Je compose, je collab’ sur une prod ou j’en cherche une en fonction du texte. En posant sur la prod, je vois ce qui se détache, j’arbitre entre le fond et le flow, le son et le sens des mots. Qu’est-ce qui sonne, qu’est-ce qui est efficace ? Qu’est-ce qui est fondamental ? Ces contraintes donnent un truc très inventif à l’écriture.

Ensuite je réfléchis à l’univers visuel et quand le track est fini je réalise – filme – monte le clip et là c’est beaucoup de geekage !

Tu prévois de sortir un album en 2024. À quoi devons-nous nous attendre ? 

L’album va marquer un tournant dans le projet ! Dans l’autonomie, j’ai pu développer une proposition forte et apprendre plein de trucs mais pour l’album je suis accompagnéx et je collabore plus ! Ça me permet de proposer une forme plus ambitieuse et plus “produite”.

Si la forme aide à faire circuler les idées plus loin et ailleurs – sans les dévoyer – ça sert le propos.

Je ne cherche pas à parler uniquement à des gens qui pensent comme moi ou me ressemblent.

J’aime bien conforter aussi mais confronter et questionner ! L’album parle de l’époque – de ce qu’elle nous fait et de ce qu’on peut y faire ou en faire – à travers plein de thèmes différents. C’est une histoire d’empouvoirement personnel et collectif. Du très sombre à la lumière.

En termes de styles, je m’aventure dans des endroits où je n’étais jamais alléx, la collaboration ouvre des portes ! Dans la forme, il sera métamorphe aussi : musique, texte, vidéo, édition papier, live immersif ! Ça va être deep, dense, explosif et hors-normes. La proposition est ambitieuse et ouvert·e aux collabs donc si ce que je fais vous parle n’hésitez pas à me contacter !

Que peut-on te souhaiter ? 

De faire plein de concerts et de rencontres. D’avoir le temps de faire des choses bien et de bien les faire, donc continuer à vivre de ce que je fais ! De trouver une manière de rester sincère et honnête dans ce monde. D’imposer un truc unique et pas qu’on m’impose un unique truc. De porter ma voix et qu’elle porte plus et fasse écho à ce que l’on traverse – chacun·e depuis là où on se trouve !

© Raphael Massard

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