Call Me Femcee International Show, une soirée 100% rappeuses

A l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes,  le collectif Call Me Femcee met les rappeuses à l’honneur à La Scène du Canal à Paris. Un événement dont Madame Rap est partenaire !

Au programme, un plateau 100% rappeuses avec :

  • la femcee tunisienne Medusa TN

  • le duo belge Kab & Lipass

  • et pour la première fois en France, la MC féministe mexicaine Audry Funk.

Mais aussi du beatbox avec Prichia Beatbox et un cypher pour clore la soirée. Et c’est gratuit !

Le collectif Call Me Femcee réunit quinze rappeuses internationales sur un projet musical commun et propose de l’accompagnement d’artistes, du booking et de la production à travers des concerts et des évènements autour du rap au féminin.

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Chilla sort le freestyle « Dans le movie #1 »

En attendant la sortie de son prochain single et d’un album à venir courant 2019, la rappeuse Chilla dévoile le
freestyle « Dans le Movie #1 ».

Avec une chorégraphie de Marion Motin, célèbre pour ses collaborations avec Madonna, Stromae et Christine and The Queens, une réalisation de Christopher Hanany, qui a notamment travaillé avec Givenchy et Yves Saint Laurent et un sponsoring de Reebok.

© Martin Colombet

Lov’Nee : « Le rap se démocratise de plus en plus en Martinique »

La rappeuse Lov’Nee, rappeuse de 24 ans d’origine antillaise, raconte son éducation musicale, ses influences et sa volonté de défendre l’égalité à travers sa musique.

Peux-tu te présentée brièvement ?

J’ai 24 ans. Je suis une antillaise, d’un père guadeloupéen et d’une mère martiniquaise. Toujours d’humeur ensoleillée, je suis une vraie passionnée de musique depuis mon plus jeune âge. J’ai décidée d’apprendre à jouer de la guitare à mes 12 ans, ce qui m’a donné l’envie de découvrir la basse, la batterie et bien d’autres instruments. Attirée par différents styles musicaux, je cherche à mettre en avant ma culture à travers divers genres.

Quand et comment as-tu découvert le hip hop?

Le hip hop est une tendance qui à bercé mon enfance. J’ai découvert ce style grâce à plusieurs artistes tel que les Fugees avec leurs titres Ready Or Not et Killing Me Softly. Des grands classiques comme on les appelle, avec une vraie vibe hip hop soul valorisée par un texte et un message concret. Missy Eliott, grande rappeuse de Virginie, a eu beaucoup d’influence dans ma vision du hip hop car j’ai aimé ses flows. Sans parler de Snoop Dogg qui aujourd’hui et à jamais restera un des kings du hip hop. C’est un style fondamental qui sera toujours un repère dans mon univers musical.

Tu chantes, tu rappes et tu es aussi musicienne. Comment ces activités se complètent-elles ? Est-ce que tu as commencé les trois en même temps ?

Je n’ai pas commencé les trois en même temps. Plus jeune, j’ai eu la chance de découvrir le groupe IAM ainsi que la rappeuse Diam’s qui ont complétement changé ma vision du rap français. J’ai commencé par écrire quelques textes sans vraiment me prendre au sérieux. C’était mes premiers raps.

Ma pratique de divers instruments à été renforcée lors de mon intégration en classe de musique. J’ai pu mettre en pratique mes connaissances en intégrant différents styles de groupe locaux.

Ces prestations live ont renforcé mon désir de faire de la musique et d’en faire mon métier. Arrivée en France, j’ai ressenti le besoin d’écrire mes propre textes et depuis je ne m’arrête plus.

Alors oui, ces trois activités se complètent totalement. J’ai eu la chance d’avoir un temps d’apprentissage pour chacune d’entre elles et aujourd’hui mon souhait serait de réunir tout cela sur un maximum de projets.

Comment composes-tu tes morceaux ? Est-ce que tu produis ou est-ce que tu travailles régulièrement avec certains producteurs ?

Tous les projets qui sont sortis à ce jour ont été des collaborations. Il est vrai que je n’ai pas de producteur mais je suis entourée d’une équipe qui m’accompagne au quotidien dans mon évolution musicale.

Que raconte ton titre « Pacificante » ?

Clairement, je dénonce les attitudes mal placées de certaines personnes. J’ai eu l’occasion d’en rencontrer et dans ce titre, je m’adresse à elles pour leur dire que je ne garde que le meilleur.

En fouinant sur Internet, on trouve peu de rappeuses qui vivent en Martinique. Pourquoi d’après toi ?

En Martinique, notre culture est différente. Le dancehall et le zouk ont été pendant longtemps les genres musicaux les plus écoutés. Depuis peu, le rap se démocratise de plus en plus. Les îles sont remplies de talents de tous âges qui émergent difficilement car malheureusement trop peu arrivent à faire une carrière nationale voire internationale. Dans cette pépinière, on trouve beaucoup de rappeuses que j’encourage sincèrement à poursuivre leurs rêves.

Quelles sont les femmes, connues ou pas, qui t’inspirent ?

Les trois femmes qui m’inspirent sont : Jocelyne Beroard, grande artiste de zouk, membre fondamentale du groupe Kassav. C’est une femme forte qui a su mettre selon moi sa personnalité au service de sa musique, c’est un bel exemple de réussite qui m’inspire et je la remercie pour cela.

Diam’s, grande rappeuse française en qui je me suis reconnue et qui m’a fait percevoir le rap d’une nouvelle manière, un rap conscient, plus fin, moins cru. Cette artiste est parvenue à me faire ressentir l’émotion de ses textes. J’ai saisi la profondeur de ses mots et j’ai capté son histoire qui faisait écho à la mienne.

La 3ème femme, en revanche, n’est pas connue, mais est de loin mon modèle : c’est ma mère. Grâce à elle, j’ai développé de la persévérance. C’est une passionnée de musique, elle adore chanter et a été choriste dans sa jeunesse. C’est en partie grâce à elle que j’ai eu envie de m’impliquer dans la musique, elle m’a transmis cette passion avec amour. Elle a toujours cru en moi et su valoriser mon apprentissage, et depuis, j’arrive à mettre en œuvre des projets que je n’aurai jamais imaginé monter auparavant.

Te définis-tu comme féministe ? Pourquoi ?

L’égalité entre les hommes et les femmes me tient particulièrement à cœur et l’injustice me fait beaucoup réagir. Je ne suis pas une féministe activiste mais je pense qu’une femme a autant de chances de pouvoir se réaliser comme elle le souhaite. Je les encourage comme je m’encourage moi-même à atteindre tous mes objectifs de vie quels qu’ils soient. C’est pour cela que certains de mes textes défendent des idées d’égalité.

Quels sont tes projets à venir ?

Continuer à lâcher un maximum de matière pour ceux qui me suivent, me faire découvrir par ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de voir ce que je produis, et m’épanouir pleinement dans ma musique.

Passer à des projets plus expressifs en termes visuels mais aussi en termes de production musicale. Et peut-être préparer une mixtape ?

Que penses-tu de Madame Rap ? Des choses à changer/améliorer ?

Je suis fière de voir qu’entre femmes, nous pouvons réellement nous entraider. La place des femmes dans l’univers du rap n’est pas encore à son apogée, mais je pense sincèrement que votre média contribuera à changer la donne. Vous motivez toutes les jeunes filles ou femmes à mettre leur talent en avant. Merci pour votre pertinence médiatique dans la musique, nous en avons besoin !

Retrouvez Lov’Nee sur Facebook, YouTube et Instagram.

Art & Miss : « Le hip hop, c’est la révolution de ceux qui refusent le silence »

Madame Rap a rencontré les rappeuses Marylean, Mamzel Bow, Na2s et Blaq du groupe strasbourgeois Art&Miss. Ce projet, fondé en 2012 par Maeva Heitz et l’association emblématique Les Sons d’La Rue, vise à mettre en lumière des femmes artistes dans le hip hop. Les quatre MCs nous ont parlé de leur parcours respectif, de leur évolution en tant que groupe et de leur premier album prévu pour début 2019.

Qui êtes-vous et d’où venez-vous ?

MARYLEAN : Je suis Amina, mon nom de scène c’est MaryLean. Je viens de Strasbourg, plus précisément du Port du Rhin.

MAMZEL BOW : Je m’appelle Ornella-Wendy Bodeman, Mamzel_Bow, j’ai 25 ans, étudiante en développement commercial et stratégie d’entreprise. Je suis rappeuse. De père Centrafricain et de mère Camerounaise, je suis née à Strasbourg, j’ai grandi au Cameroun puis à La Rochelle.

NA2S : Je m’appelle Na2s et je viens de Strasbourg.

BLAQ : Je m’appelle Gloria Sumba. Mon nom de scène est Blaq. Je suis réfugiée rwandaise, j’habite à Strasbourg, en France.

Comment est né Art&Miss et comment présenteriez-vous le groupe ?

MARYLEAN : Le projet a été créé en 2012 par Maeva Heitz, qui fait partie des Sons d’la Rue. J’avais entendu de bouche à oreille que cette année, elle était à la recherche de rappeuses pour composer le groupe. Suite à ça j’ai participé à l’audition et j’ai été prise. Je dirais que nous sommes un groupe de femmes qui changent cette étiquette de « femmes = chanteuses » destinées à être douces pour toucher un public.

MAMZEL BOW : En 2018, Maeva a choisi de mettre en avant principalement des rappeuses. Après des auditions et la formation du quatuor, Art&Miss 2018 est né en studio, lors de nos différentes séances de travail/ amusement. Art&Miss, c’est 4 miss réunies autour d’un art commun, le rap. Avec chacune son vécu, ses combats, ses peines et ses joies.

NA2S : Oui oui ,on rappe !! Hahaha. Si je devais présenter le groupe je dirais  Air, Feu, Eau, Terre !

BLAQ : Art&Miss 2018 est né d’un magnifique coup de chance et je crois au destin. Je suis venue aux Sons D’La Rue pour un projet théâtre et j’ai rencontré Maeva et elle m’a invité à une session où j’ai rencontré les filles et la suite on la connait.

Comment et quand avez-vous commencé à rapper ?

MARYLEAN : J’ai commencé à rapper à 14 ans. Au début j’écoutais du Édith Piaf et je décortiquais ses paroles pour le fun et par la suite j’ai commencé dans des ateliers d’écriture au Drugstore. On me disait que j’avais une très belle plume et depuis, je n’ai pas cessé d’écrire mes chansons.

MAMZEL BOW : En mars 2018. Parce qu’on m’a donné ma chance, parce qu’on a donné de la voix à mes textes.

NA2S : Je suis une passionnée d’écriture et de musique depuis toute petite, ça fait 13 ans que je fais du rap et depuis que je sais écrire, j’aime jouer avec les mots!

BLAQ : J’ai grandi en écoutant du old-school et de la soul, du reggae aussi. J’écoutais religieusement Tupac et Lauryn Hill, Fela Kuti. Je ne pourrais pas dire quand j’ai commencé à rapper précisément car à la base, j’étais poétesse, mais vu mes influences, m’essayer au rap m’est apparu comme une évidence.

Quelle(s) musique(s) écoutiez-vous en grandissant et qu’écoutez-vous aujourd’hui ? Des artistes en particuliers ?

MARYLEAN : En grandissant j’écoutais beaucoup Nicki Minaj, d’ailleurs la chanson qui m’a donné envie de rapper était « Moment 4 Life » featuring Drake. Et actuellement j’écoute XXXTentacion, Travis Scott, Jaden Smith, Mia, Asian Doll… Mais je suis plus sur Travis Scott,  j’adore la manière dont il pose sa voix et joue avec les mélodies.

MAMZEL BOW : J’ai grandi en écoutant de la musique africaine, américaine, du R’n’B, du gospel, du rap et de la variété française. Aujourd’hui, c’est vrai que j’écoute beaucoup de rap français, mais ma playlist reste assez variée, tout dépend du « mood » du moment : Missy Elliot, Eve, Kery James, Aaliyah, Cardi B, Francis Cabrel, Rémy, Ninho…

NA2S : J’ai grandi entre Francis Cabrel et NTM en passant par Aretha Franklin en faisant un petit détour par Diam’s et Tina Turner et à l’arrivée un peu de Nirvana et j’en passe ! J’écoute un peu de tout, gros coup de cœur pour Josman et Haristone. LOURD!

BLAQ : Maintenant j’écoute surtout J.Cole et Kendrick Lamar. J’évolue entre plusieurs styles, en fait j’aime toute musique qui a quelque chose à dire, un message à transmettre, si on veut. Je pense que le hip hop, c’est la révolution de ceux qui refusent le silence.

Vous avez sorti récemment sorti trois titres sur votre page Soundcloud. Comment avez-vous travaillé ces morceaux ? Comment écrivez-vous en groupe et comment définissez-vous la thématique de départ ?

MARYLEAN : Au début, on avait des difficultés à trouver l’instru qui nous correspondait. Et c’est en fouillant un peu partout qu’on a enfin trouvé la perle rare haha. Ensuite chacune ressentait l’instru à sa manière et posait dessus. Je ne dirais pas qu’on écrit ensemble « au même moment » , mais avec un thème de départ,  chacune sait ce qu’elle a à faire. On choisit le thème selon l’instru. Si c’est quelque chose d’énervé, on peut dire que le thème est « colère »,  par exemple.

MAMZEL BOW : Pour « Female All Starz », l’instru a été proposée par Na2s, elle était tellement lourde que c’était évident qu‘il fallait qu’on pose toutes dessus et qu’on fasse un egotrip. Etant donné qu’il s’agissait d’un instru trap, et que j’étais habituée jusque-là à faire du boom bap , je ne savais pas trop comment le poser. J’ai demandé de l’aide à MaryLean, elle est passée chez moi le temps de boire une tasse de thé et de manger une part de gâteau et c’était plié.

NA2S : Généralement, une des filles fait écouter une instru, elle a déjà son couplet, on écoute, on valide ensemble, puis une fois rentrée chacune de son côté, on écrit puis on revient au studio et on kicke ça sale !

BLAQ : Les titres sur Soundcloud sont le résultat d’une écoute collective sur les intrus validées, ensuite si on le « sentait » , on écrivait dessus et on travaillait. On validait le thème en fonction de ce que l’instru nous inspirait. C’est marrant comme des personnes avec des styles différents peuvent aussi bien se compléter.

Il existe très peu de groupes de femmes dans l’histoire du rap en France. Quels sont les avantages d’être un groupe d’après vous ?

MARYLEAN : L’avantage est qu’on peut s’entraider, proposer des idées, demander des avis pour qu’on s’améliore toutes ensemble. Nous, on voit la différence entre ce qu’on a fait au début avant le groupe,  et maintenant. Moi en tout cas,  je trouve que ma plume a énormément évolué, ainsi que mes idées.

MAMZEL BOW : L’avantage d’être un groupe de rap composé de quatre femmes, c’est qu’on est une « paire d’as » : à quatre on est plus fortes, il y a tous les styles : de la trap hard au rap conscient en passant par le rap US. Mais à part ça, le plus important, c’est que Art&Miss, ce n’est pas seulement quatre femmes qui font du rap ensemble, c’est surtout quatre « frères ».

NA2S : Seul(e) on va plus vite, à plusieurs on va plus loin ! On a toutes une carte à jouer, carré d’as !

BLAQ : C’est toujours compliqué quand ce n’est que le début. Je pense qu’on ouvre la voie. On montre au public français que c’est possible. Les femmes qui rappent ne seront pas ignorées ou mises de côté. J’aime à croire qu’on montre l’exemple pour la génération de rappeuses à suivre.

Quelles sont les femmes, connues ou pas, qui vous inspirent ?

MARYLEAN : Missy Elliott. Elle a cette force, cette énergie que je kiffe énormément.

MAMZEL BOW : Les femmes qui m’inspirent sont celles qui ont fait de moi la personne que je suis aujourd’hui : de ma mère et grand-mère, à mes tantes en passant par Kimpa Vita, Rosa Parks et Maeva Heitz.

NA2S : Keny Arkana, Ladéa, bim gauche droite !

BLAQ : J’admire beaucoup ma mère, car elle m’a élevée seule et c’est une lionne, la vraie définition d’une combattante. J’ai appris de sa force. J’admire aussi Lauryn Hill parce qu’elle a cassé les codes d’une industrie dominée par les hommes, sans jamais trahir qui elle était vraiment. J’admire les femmes qui font de la limonade de tous citrons.

Vous définissez-vous comme féministes ? Pourquoi ?

MARYLEAN : Oui un peu haha. Je trouve que dans la musique, cette égalité des sexes n’est pas encore assez présente en France. Et c’est ce que je souhaite changer dans le futur.

MAMZEL BOW : Les gens pensent que quand on est une femme, on est « censée » être  féministe, ce qui n’est pas toujours le cas . En réalité, cela dépend de plusieurs facteurs (l’éducation, origine, religion …) et la connaissance de chacun.e sur le sujet.  Quoi qu‘il en soit, je me définis comme ‘’black feminist’, loin des débats sur la couleur des sparadraps, mais avec une réelle volonté de travailler sur les différents problèmes liés au sexisme ET au racisme, aussi bien à l’intérieur du mouvement féministe que dans les mouvements nationalistes noirs. Car, outre le fait que je suis une femme, je suis une femme noire et même si les luttes sont les mêmes,  elle ne se ressemblent pas. Enfin, dans tous les cas, je suis contre l’utilisation politique de la nudité.

NA2S : Non, du tout ! Etre féministe pour moi, c’est comme être macho. Je ne suis ni l’un, ni l’autre ! Je suis juste une femme qui rappe.

BLAQ : Je ne suis pas féministe parce que je pense que les femmes, par nature, ne sont pas égales aux hommes. Je pense que nous sommes différents et que nos rôles sont différents. Je pense que les femmes ne sont pas égales mais supérieures aux hommes.  Ça peut paraître controversé je m’en excuse, mais c’est ce que je crois. Ceci dit, je crois que, bien que les femmes soient perçues comme le « sexe faible », elles devraient avoir les mêmes droits que les hommes. Tous les êtres humains devraient avoir les mêmes droits.

Quels sont vos projets à venir ?

MARYLEAN : Pour Art&Miss, on prévoit notre album pour début 2019, des clips et sûrement des concerts. Pour moi, j’aimerais sortir mon premier EP « Lean Effect », je ne sais pas encore pour quand, ainsi que des clips.

MAMZEL BOW : L’album Art&Miss est en préparation, mixage en cours. Il y a aussi des clips qui arrivent très prochainement, donc restez connectés ! Sinon j’ai vraiment apprécié l’expérience théâtre-rap et j’espère qu’elle va se réitérer. A titre personnel,  je suis en fin d’études et j’espère trouver un travail en relation avec les cultures urbaines.

NA2S : On est en train de boucler l’album qui s’appelle « Frères » faut rester connecté sur les réseaux sociaux, des clips vont sortir. On a été sélectionné pour le Lunar Cypher. Un reportage puis une interview ont été réalisés par France 24 pour l’émission « Pas2Quartier ». On a récemment joué une pièce de théâtre, écrite par Maeva Heitz, qui s’appelle « Frères » aussi : le teaser sortira bientôt sur les réseaux, je vous laisse découvrir ça prochainement !

BLAQ : On peaufine actuellement notre premier album. On est super enthousiastes et on travaille aussi sur des projets personnels.

Que pensez-vous de Madame Rap ? Des choses à changer/améliorer ?

MARYLEAN : Madame Rap c’est la base  rien d’autre à dire haha. C’est la première plateforme consacrée à nous, artistes féminines, rappeuses, et ça, c’est super cool.

MAMZEL BOW : Madame Rap est un média que j’affectionne particulièrement parce que en tant que femmes dans l’industrie du rap, on est souvent boycottées et ignorées par les médias classiques, de telle sorte qu’on a impression qu’on n’existe pas, ce qui est faux, car aux quatre coins de la planète, des femmes rappent. Et si je le sais aujourd’hui et que je peux le prouver en deux clics, c’est grâce à des médias comme vous. Donc bravo et gardez le cap !

NA2S : J’ai eu l’occasion de rencontrer Éloïse une fois lors d’un Cypher à Metz, c’est quelqu’un qui se bat pour les femmes dans le milieu du rap : rien à changer, rien à signaler !

BLAQ : Madame Rap est une organisation essentielle dans l’industrie du hip hop, parce qu’elle met en lumière les femcees dans un milieu régi par les hommes.

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