NOM : Zinée
TITRE : Personne
ANNÉE : 2020
PAYS : France, Toulouse/Paris
NOM : Zinée
TITRE : Personne
ANNÉE : 2020
PAYS : France, Toulouse/Paris
NOM : Ocean-Jade
TITRE : Becki
ANNÉE : 2020
PAYS : Royaume-Uni, Londres/Zimbabwe
La rappeuse jamaïcaine nous parle de son parcours dans le hip hop depuis ses débuts en 2002, de ses collaborations avec Dave Stewart d’Eurythmics et de son amour pour la poésie.
Quand et comment as-tu découvert le hip hop ?
Mon frère Junior aka Mr. E était DJ quand j’étais petite. Il m’a fait découvrir le hip hop et le rap en passant des disques des Jungle Brothers, de Queen Latifah, MC Lyte, A Tribe Called Quest… Il a beaucoup influencé mon désir de faire carrière dans la musique et je lui demande toujours son avis sur mes morceaux aujourd’hui.
Comment as-tu commencé à rapper ?
Quand j’étais plus jeune, j’étais (et je le suis toujours) fan de Patra, Lady G, Queen Latifah, MC Lyte… La liste est longue. Des femmes qui sortaient du lot, au débit puissant et intelligent. À l’époque, je n’envisageais pas de faire pareil. La plupart de mes textes étaient des poèmes et je voulais écrire pour d’autres artistes. J’ai fait écouter un de mes titres au vétéran du reggae Homer Harris (qui a travaillé avec Patra et Sizzla) et il m’a dit qu’il adorait ma voix. Il m’a encouragé à enregistrer mes morceaux et m’a incité à écrire encore davantage pour moi. Ensuite, j’ai rencontré le chanteur et compositeur jamaïcain Andy Livingston. Il m’a entendu rapper et m’a présentée à Sly et Robbie. J’ai fait mon premier et mon deuxième singles avec eux. Tout ça m’a conduit là où j’en suis aujourd’hui.
Dave Stewart d’Eurythmics t’a signée sur son label au début des années 2000 et t’a invitée en Angleterre pour faire des concerts. En quoi cette opportunité a-t’elle fait évoluer ta carrière ?
Oui, ça a été un tournant évident. Ça m’a projetée dans un tout autre royaume si je puis dire. J’ai énormément appris de Dave. Il est très généreux et encourageant en tant qu’artiste mais surtout en tant qu’être humain. Il m’a fait vivre des choses super, des tournées, des sessions d’écriture et des performances avec tant d’artistes incroyables, des légendes comme Mudbone, Jimmy Cliff, Annie Lennox et Mick Jagger. Ça a été un voyage formidable.
La poésie occupe une place importante dans ton travail. Quel type de poésie/de poètes aimes-tu lire ?
J’étais attirée par l’ère élisabéthaine quand j’étais jeune, le flow et l’usage de la langue anglaise à l’époque est assez fascinant. Louise Bennett-Coverley est mon héroïne et Maya Angelou est aussi une très grande inspiration.
Comment travailles-tu ton flow ? Est-ce que tu as des techniques particulières ?
J’écris tout le temps. Le simple fait d’entendre un mot dans une conversation ou de faire une expérience déclenche la machine. Honnêtement, je n’ai pas de routine. Ça dépend de l’inspiration du moment et de comment j’ai envie d’exprimer ce que je ressens.
En 2012, tu as sorti un EP avec le rappeur et producteur américain Swish sous le nom Mr & Mrs. Peux-tu nous présenter ce projet ? Est-ce que vous travaillez ensemble sur de nouveaux morceaux ?
Jon Fields, anciennement connu sous le nom de Swish, et moi nous sommes mariés en 2010 et Dave trouvait que c’était une excellente idée de travailler sur un projet commun. Il nous a appelés Mr. & Mrs. On a eu de très bonnes chroniques dans LA Weekly et le Huffington Post, et le projet a connu un certain succès. Nous en sommes très fiers. Sur mon nouveau projet, Jon a produit certains titres que j’ai hâte de partager.
Quelles sont les femmes qui t’inspirent ?
Il y en a plusieurs mais je dirais que la principale est ma mère. C’est une tour d’amour et de force. Elle a été un exemple incroyable de patience et de persévérance. Elle m’a appris l’amour, l’amour pur. L’amour du type « fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils te fassent ». Elle est mon héroïne.
Te définis-tu comme féministe ?
Je crois que quiconque respecte les femmes et leurs droits en tant qu’êtres humains est féministe. Donc oui, je le suis. Le fait de pouvoir m’exprimer librement à tous niveaux est extrêmement important et en tant qu’artiste, je dois être un exemple de force et d’indépendance qui défie les attentes de la société à notre égard.
Quels sont tes projets à venir ?
Je viens de sortir mon deuxième livre de poésie Never From Nowhere, disponible sur Amazon et je travaille sur de super collaborations pour mon prochain album du même nom. Je vous tiendrai au courant.
Que penses-tu de Madame Rap ? Des choses à changer/améliorer ?
Je trouve que l’équipe de Madame Rap fait de l’excellent travail. J’adore le fait que vous soyez une plateforme qui offre une vitrine à nos voix. J’apprécie beaucoup.
NOM : Ana MC aka Beretta Bronze
TITRE : Clásico
ANNÉE : 2020
PAYS : Mexique
© Escasas Grabaciones
NOM : Laflacana
TITRE : La Nueva Era
ANNÉE : 2020
PAYS : Argentine/Suède, Stockholm
NOM : Nene Ali
TITRE : Black
ANNÉE : 2020
PAYS : États-Unis, New York
NOM : Blac Chyna
TITRE : Seen Her
ANNÉE : 2020
PAYS : États-Unis, Washington D.C./Los Angeles
Rappeuse et chanteuse basée Montréal, Meryem Saci a fui la guerre civile en Algérie et s’est installée au Québec en 2000. Elle nous parle de ses premiers pas dans le rap à la fin des années 2010, de son nouvel EP All In et de son « afro-Arabian soul ».
Quand et comment as-tu découvert la culture hip hop pour la première fois ?
À l’âge de 6 ou 7 ans, à travers les chansons R&B et pop de l’époque, comme des titres de Mariah Carey, où il y avait des rappeurs en featuring. Et ensuite, j’ai découvert le rap algérien. J’ai grandi pendant la guerre civile donc c’était underground et censuré (et il n’y avait pas internet), mais on arrivait à se faire passer des sons sur des cassettes et à découvrir des rappeurs locaux.
Quand et comment as-tu commencé à rapper ?
J’ai essayé mes premiers couplets en 2008, mais je n’avais pas vraiment pas la confiance pour devenir rappeuse. Ça a pris du temps. J’ai tâté le terrain entre 2008 et 2010 et j’ai commencé officiellement en 2011 sur le titre Average Type de The Narcicyst.
As-tu commencé le chant et le rap en même temps ou à des moments différents ?
J’ai commencé à chanter très tôt avant même de savoir ce qu’était le rap. La blague, c’est que je chantais avant de parler. J’avais tendance à répéter tout ce que j’entendais. Très jeune, je demandais à ma mère si je pouvais chanter avant de dormir donc j’étais ma propre berceuse. Le rap est venu beaucoup plus tard et la chanson restera toujours mon focus premier.
Tu chantes et rappes en anglais. Pourquoi ce choix ?
C’est l’environnement dans lequel je baigne le plus. J’évolue dans un monde anglophone depuis que je suis arrivée au Québec en 2000. Ça m’a pris deux ou trois ans pour maîtriser la langue et après, les premiers crews de rappeurs avec lesquels je faisais de la musique étaient tous anglophones.
Aussi, mes références étaient majoritairement américaines. J’avais toujours voulu écrire en anglais et j’avais plus d’affinités avec la langue du fait de mon style.
Plus tard, j’ai découvert que ce n’était pas mal non plus en français et en arabe, et je me suis mis à développer une écriture dans ces langues. L’anglais a quand même pris le dessus. C’est ma troisième langue qui est devenue ma première langue.
Tu viens de sortir le clip Demons, qui est le troisième single de ton nouvel EP All In. Peux-tu nous en dire plus sur ce projet ?
Le projet est sorti pendant le confinement. En tant qu’indépendante, je fais majoritairement tout toute seule en coulisse. C’est un EP de 6 chansons. Je l’ai dirigé vers l’univers sonore que j’essaie de construire au fil de mon évolution pour réunir les mondes qui m’influencent, c’est-à-dire la musique européenne de l’ouest et le folklore nord-africain. C’est ce que j’appelle de l’« afro-Arabian soul » avec un métissage trap, old school, R&B 90s, hip hop et de la fusion avec des percussions de type darbouka. Les thèmes abordés vont du micro ou macro : je parle de mes perspectives, mes expériences, ce que j’ai traversé, comment j’ai grandi et comment je commence à apprendre à avoir plus confiance en mon intuition, et à comprendre ce que veut vraiment dire l’amour, pour soi et pour les autres.
Tu as fui la guerre civile en Algérie et as émigré au Québec en 2000. Comment as-tu vécu cet épisode ? Et quels liens as-tu avec l’Algérie aujourd’hui ?
Je suis arrivée au Canada en juillet 2000 et ça a complétement influencé mon expérience musicale et créative. Ça m’a rapproché des sources de soul, hip hop, R&B et reggae, que je kiffais en Algérie. Paradoxalement, je me suis beaucoup plus penchée sur la culture nord-africaine, peut-être par nostalgie. Sur la musique d’Algérie, du Maroc, d’Égypte mais aussi du Sénégal et du Mali, où j’ai découvert beaucoup de similarités dans les rythmes. Être au Canada m’a rapproché de mes racines.
Aujourd’hui, ma relation avec l’Algérie est difficile à expliquer avec des mots. L’Algérie est en moi, je suis algérienne mais je suis aussi quelqu’un qui n’a pas vraiment d’étiquette et ne peux pas s’identifier à une case, en raison de mes expériences, de ce que la vie m’a offert comme leçon et de ma croissance personnelle.
Je me sens comme une citoyenne du monde plus qu’autre chose, mais le cœur et la racine restent algériens à 100 %. L’Algérie est dans mon cœur, dans mon sang, dans ma nostalgie au niveau de mon univers sonore, mais ne dicte pas ma direction musicale. J’essaie de repartir plus souvent en Algérie et j’aimerais aussi m’établir musicalement, voir si ma musique peut connecter avec des compatriotes.
Quelles sont les femmes qui t’inspirent ?
Ma mère, pour sa résilience et son intégrité. Maya Angelou. Li Zki, aussi. Peut-être qu’elle n’est pas super connue. C’est une femme que j’ai découverte sur internet, qui habite en Chine à la campagne et qui vit en totale autonomie dans la nature. C’est super inspirant à voir et très relaxant. Je trouve qu’il y a une belle grâce à avoir autant de force et de vulnérabilité. Sinon, il y a la chanteuse Buika que j’adore et qui m’inspire beaucoup.
Te définis-tu comme féministe ? Si oui, comment définirais-tu ton propre féminisme ?
J’aurais du mal à dire que je me définis comme quoi que ce soit parce que je trouve que les mouvements en « isme » ou « iste » reflètent juste un récit d’un combat qui est très complexe. Mais je pense qu’à la base, toute femme est féministe. C’est le concept de base de se battre pour le droit d’exister, d’être respectée, d’avoir le droit de dignité et le droit d’accès. Ça revient à être humaniste et universaliste, d’être pour la paix, pour l’amour et la coopération. Je trouve que tout le monde devrait être comme ça.
Quels sont tes projets à venir ?
Je travaille sur un autre projet mais je ne peux pas donner trop de détails ! Avec le coronavirus, tous mes concerts ont été annulés. La vie des arts et des cultures est mise en pause et c’est très dur de savoir ce qui vient après en termes de dates, mais je continue de travailler, de créer et de composer. J’essaie de trouver de nouvelles façons de vivre en ligne, de me familiariser et d’apprivoiser un peu plus le monde digital, avec plus de live et d’utiliser ma créativité sur d’autres choses que l’écriture et l’enregistrement. Je pense aussi que je vais faire une mixtape dans peu de temps ! En 2020, c’est sûr.
Que penses-tu de Madame rap ? Des choses à changer/améliorer ?
Je trouve que Madame Rap est un super concept et une super initiative. C’est Madame Rap qui m’a découverte et pas moi qui ai découvert Madame Rap, vu que je suis à Montréal. Ça m’a fait chaud au cœur en tant qu’artiste de voir qu’il y avait carrément un site pour les femmes dans le rap. Après je ne vais pas mentir, je ne connais pas assez pour critiquer ou proposer des améliorations ! J’espère juste que ça grandisse et que ça continue à donner de la voix à des artistes qui sont peu connues.
Retrouvez Meryem Saci sur son site, Facebook, YouTube, Instagram, Soundcloud et Twitter.
NOM : Ladii Rose
TITRE : Im Dat Bitch
ANNÉE : 2020
PAYS : États-Unis, Miami
NOM : Budah
TITRE : Terra de Buda
ANNÉE : 2020
PAYS : Brésil
NOM : Isky
TITRE : Real Rap ft. Ck Blasta
ANNÉE : 2020
PAYS : Soudan du Sud
NOM : La Joaqui
TITRE : Gangster
ANNÉE : 2020
PAYS : Argentine
NOM : Heidy Brown
TITRE : Hay Bobo feat. Pakitin
ANNÉE : 2020
PAYS : République Dominicaine
Si le coronavirus a bousculé l’agenda des marches des fiertés partout en France et dans le monde, juin reste néanmoins le mois des Fiertés !
Comme chaque année, la planète célèbre la visibilité LGBT+ au mois de juin, en mémoire des émeutes de Stonewall, événement fondateur du mouvement de revendication des droits des personnes LGBT+ tel qu’on le connaît aujourd’hui.
Malheureusement, en 2020, le hip hop est encore présenté dans la culture mainstream comme la musique la plus LGBT+phobe qui existe.
Pour démonter ce cliché, rappeler que le rap est bien plus inclusif que beaucoup d’autres genres musicaux, que tous·tes les rappeurs·eurs ne sont pas homophobes et que des nombreux artistes LGBT+ s’expriment à travers le rap, Madame Rap vous a concocté une playlist spécial Pride qui rassemble 40 titres de rappeuses·eurs queer et LGBT+ sortis cette année ! À retrouver sur Spotify, Apple Music, Deezer et YouTube.
Avec :
NOM : Jelassi
TITRE : STS
ANNÉE : 2020
PAYS : Tunisie/Stockholm, Suède
À l’occasion du Mois des Fiertés, Madame Rap donne la parole toute la semaine à des rappeuses qui abordent, à leur manière, la question des LGBT+ dans le rap.
Avec :
NOM : Tasha & Tracie
TITRE : Poco
ANNÉE : 2020
PAYS : Nigeria/Brésil
NOM : $ugar Babies
TITRE : Gone to the Moon
ANNÉE : 2020
PAYS : États-Unis, Los Angeles
NOM : JD Fierce
TITRE : Menace
ANNÉE : 2020
PAYS : États-Unis, Louisiane