Playlist #34 – Novembre 2021

Retrouvez notre playlist du mois de novembre sur YouTube, Spotify, Deezer et Apple Music avec 20 titres de rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ du monde entier !

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Avec :

  • Skia (France, Limousin/Paris)
  • Nanor (France, Paris/Montpellier)
  • Chilla, Davinhor, Vicky R, Le Juiice & Bianca Costa (France)
  • Turtle White (France, Montreuil)
  • Oxytocine (France, Paris)
  • Lakesabe (France, Paris)
  • Sorah (France/Berlin)
  • Alice Dee (Allemagne)
  • Badmomzjay (Allemagne)
  • Raja Meziane (Algérie/Tchéquie)
  • Sister LB (Sénégal)
  • Utaha (Japon)
  • Masia One (Singapour)
  • Tesa (Espagne, Valence)
  • Astrid Cruz (Mexique)
  • La Joaqui (Argentine)
  • Jess B (Nouvelle-Zélande)
  • Nesha Nycee (États-Unis, Atlanta)
  • Haviah Mighty & Dai Burger (Canada,Toronto/États-Unis, New York)
  • Blimes (États-Unis, San Francisco)

12. Madame Talk x Kelyboy

Découvrez notre podcast Madame Talk avec la productrice/musicienne et DJ Kelyboy !

Kelyboy, Eléna à la ville, grandit à côté de Rennes avec une mère professeure de danse et baigne très tôt dans la musique.

Enfant, les murs de sa chambre sont tapissés d’images de magazines de graff, de skate et de sports extrêmes. Elle développe une véritable passion pour les visuels flashy, les couleurs fluo et les esthétiques « tuning ». Elle écoute également beaucoup la radio, notamment Radio FG et Fun Radio, ce qui forgera plus tard son intérêt pour les sons électroniques, mélodiques et dansants.

À l’âge de 10 ans, elle découvre le breakdance et s’investit pleinement dans la danse au point de songer en faire son métier. Lors de battles, elle croise différents acteurs de la culture hip hop, rappeurs, DJs ou graffeurs, et évolue sur cette scène bretonne.

Un jour, elle reçoit en cadeau l’album « The Eminem Show » et un dictionnaire d’anglais Robert & Collins. Elle passe alors des journées entières à traduire les paroles du rappeur américain et écrit des textes qu’elle poste sur des skyblogs.

En parallèle, et après avoir participé à plusieurs groupes de musique, elle décide de développer un projet en solo. Elle achète des platines avec son premier salaire et commence à mixer dans des bars.

Aujourd’hui basée à Paris, Kelyboy est toujours un véritable couteau-suisse : elle fait de la production, du mix, écrit, chante, rappe, joue de plusieurs instruments et se produit en live et en DJ set. L’artiste nous parle de ses nombreux projets, dont un album de productrice en préparation, de son féminisme queer « soft power » et des difficultés que rencontrent les femmes pour exister dans le rap et le beatmaking.

Madame Talk est totalement indépendant, sans publicité et gratuit. Vous pouvez soutenir le podcast en faisant un don ponctuel ou mensuel ici.

Écouter le podcast sur toutes les plateformes.

VIDÉO – 30 chansons populaires qui font l’apologie de la pédocriminalité et de l’inceste (Part 1)

En ce 18 novembre 2021, Journée européenne pour la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels, (et à l’avant-veille du 20 novembre, journée internationale des droits des enfants), Madame Rap vous a concocté une sélection de 30 chansons populaires qui font l’apologie de la pédocriminalité et de l’inceste.

[TW : inceste, pédocriminalité, violences sexuelles]

Si le rap reste désigné par la culture dominante comme la musique la plus violente et sexiste qui soit, ces chansons de variété, pop ou rock, sorties entre 1961 et 2008, banalisent la culture du viol, la pédophilie et glamourisent les violences sexuelles faites aux enfants.

Un florilège nauséabond qui se décline sous diverses formes : des agressions sexuelles de fans présentées comme des romances consenties (et rock n’roll), des désirs pédophiles vendus comme de sulfureuses transgressions, des jeunes filles de 15 ans décrites comme des aguicheuses assoiffées de sexe piégeant de pauvres hommes de 40 ans, ou des fantasmes, voire des récits, d’incestes. Ces textes posent de nombreuses questions. Pourquoi, aujourd’hui, post #MeToo, ne sommes-nous pas capables de fustiger ces paroles plus que problématiques ? Il est urgent de les condamner car elles ont forgé les imaginaires de générations entières et accompagné de nombreux moments de nos vies quotidiennes, amoureuses, festives, familiales ou intimes.

Aussi, alors que l’on continue de nier aux rappeurs leur qualité d’auteurs, leur capacité de narration et de second degré, ces grands messieurs de la chanson peuvent se draper dans leur masculinité bien normée pour bénéficier d’une totale impunité. Mieux encore, ils sont érigés en poètes, génies, fiertés de notre héritage culturel, modèles à suivre ou gentlemen à convoiter. Certains de leurs écrits s’apparentent pourtant clairement à de la prédation.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les images, textes ou représentations sexualisant les enfants et célébrant la pédophilie ne sont pas exceptionnels mais systémiques et totalement acceptés dans notre société. Ils gangrènent la littérature, le cinéma, les arts, la musique, les médias, la publicité et la culture populaire depuis trop longtemps. Si nous ne sommes pas capables de le reconnaître, comment prendre correctement les victimes en charge et prétendre endiguer ces violences ?

 

Avec :

  • Johnny Burnette – You’re Sixteen, écrit par Robert B. Sherman & Richard M. Sherman (1961)
  • Charles Aznavour – Trousse chemise , écrit par Charles Aznavour & Jacques Mareuil (1962)
  • The Beatles – I Saw Her Standing There, écrit par John Lennon & Paul Mc Cartney (1963)
  • Them & Van Morrison – Hey Girl, écrit par Van Morrison (1966)
  • The Doors – Alabama Song, écrit par Kurt Weill & Bertolt Brecht (1967)
  • Neil Diamond – Girl, You’ll Be a Woman Soon (1967)
  • Antoine – Je l’appelle Cannelle (1967)
  • The Rolling Stones – Stray Cat Blues, écrit par Mick Jagger & Keith Richards (1968)
  • Claude François – Bye bye petite Julie (1971)
  • Serge Lama – Chez moi (1974)
  • Maxime Le Forestier – La Poupée (1975)
  • Steely Dan – Everyone’s Gone to the Movies, écrit par Walter Becker & Donald Fagen (1975)
  • Gaston Schaefer – Elle n’a peut-être pas 15 ans (1976)
  • Joe Dassin – Il était une fois nous deux, écrit par Claude Lemesle & Pierre Delanoë (1976)
  • Kiss – Christine Sixteen, écrit par Gene Simmons (1977)
  • Renaud – Adieu Minette (1977)
  • Cheap Trick – Daddy Should Have Stayed In School, écrit par Rick Nielsen (1977)
  • The Police – Don’t Stand So Close To Me, écrit par Sting (1980)
  • Motörhead – Jailbait, écrit par Lemmy, Phil Taylor & Eddie Clarke (1980)
  • Ted Nugent – Jailbait (1981)
  • Bruce Springsteen – I’m On Fire (1984)
  • Spinal Tap – Tonight I’m Gonna Rock You, écrit par Harry Shearer, Michael McKean, Christopher Guest & Rob Reiner (1984)
  • Serge Gainsbourg – Lemon Incest (1984)
  • George Michael – Father Figure (1987)
  • Mötley Crüe – All In The Name Of…, écrit par Nikki Sixx (1987)
  • Winger – Seventeen, écrit par Beau Hill, Reb Beach & Kip Winger (1988)
  • Weezer – Across the Sea, écrit par Rivers Cuomo (1996)
  • Garou – Criminel, écrit par Luc Plamondon & Franck Langolff (2000)
  • Alizée – Lolita, écrit par Mylène Farmer & Laurent Boutonnat (2000)
  • Julia – S.E.X.T.O., écrit par Mylène Farmer & Laurent Boutonnat (2018)

À lire aussi : 22 chansons populaires qui font l’apologie de la pédocriminalité et de l’inceste (Part 2), 30 chansons populaires bien sexistes qui ne sont pas du rap Part 1 et Part 2 et 30 punchlines sexistes qui ne sont pas du rap mais de la littérature et Pourquoi je suis féministe et j’aime le rap.