La rappeuse Nanii révèle dans un titre avoir été violée quand elle était enfant

Mi-juin, la rappeuse et comédienne de Romainville (Seine-Saint-Denis) Nanii sort le titre « Mise à Nu » dans lequel elle raconte avoir été violée par le neveu de son père quand elle avait 12 ans. Depuis, l’artiste de 25 ans a reçu de nombreux soutiens de la part de sa communauté. Elle nous explique les raisons de sa démarche, les conséquences de cette révélation sur sa vie personnelle, son chemin pour « guérir » et sa volonté d’encourager les enfants victimes de violences intrafamiliales à sortir du silence.

[TW : inceste, pédocriminalité, violences sexuelles]

 

Retrouvez Nanii sur Instagram, TikTok et YouTube.

À lire aussi : 30 chansons populaires qui font l’apologie de la pédocriminalité et de l’inceste et Grand Corps Malade : « Même si on croit que les douleurs sont oubliées, les cicatrices sont encore là ».

20. Madame Talk x Nayra

Découvrez notre podcast Madame Talk avec la rappeuse-chanteuse-compositrice de Saint-Denis (93) Nayra !

Basée à Saint-Denis dans le 93, Nayra se définit comme une chanteuse de rap. En effet, l’artiste d’origine égyptienne et marocaine chante, rappe et compose depuis l’âge de 13 ans.

Alors qu’elle baigne dans la culture hip hop depuis l’enfance, son quotidien en famille est également rythmé par la musique. Fan d’Ed Sheeran, elle apprend toute seule la guitare, puis le ukulélé et le piano. À l’époque, elle éprouve des difficultés à exprimer ses émotions et trouve un exutoire dans l’écriture et la composition de chansons.

À 13 ans, elle remporte un concours de rap organisé à Saint-Denis et commence à poster des freestyles sur sa page Facebook fin 2014. Elle reprend notamment des titres de rappeurs dont elle change les paroles qu’elle juge problématiques envers les femmes : Black M, Mac Tyer, Booba, Lartiste, Lacrim… Certaines vidéos cumulent plusieurs millions de vues et Nayra se constitue rapidement une fidèle fan base.

En 2016, elle signe chez Elektra, label de Warner, dont elle part au bout de six mois, et en édition chez Universal en tant qu’autrice compositrice. Aujourd’hui âgée de 23 ans, Nayra nous raconte sa déconvenue après son expérience en major, jusqu’à sa signature avec le label indépendant Low Wood en juillet 2021.

Avec les freestyles et la liberté comme ADN, Nayra poursuit son chemin et prépare actuellement un nouveau projet.  Elle nous parle de son processus de création, de sa culture arabo-amazigh et de sa passion pour les sneakers et les animes, qui nourrissent autant sa personne intime que son personnage public.

Madame Talk est totalement indépendant, sans publicité et gratuit. Vous pouvez soutenir le podcast en faisant un don ponctuel ou mensuel ici.

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Umoja : Un festival « par nous et pour nous »

Après cinq ans d’absence, le festival Umoja est de retour du 16 au 22 juillet à La Friche La Belle de Mai et au Cabaret Aléatoire à Marseille. Organisé par Erika Nomeni (aka Waka) et Paulo Higgins, cofondateurs de l’association Baham Arts, l’événement met en valeur les cultures minoritaires afro-descendantes, transidentitaires, queers et les musiques alternatives.

Tout commence fin 2015, quand Erika Momo Nomeni, alias Waka, rappeuse, beatmakeuse et DJ, noire et lesbienne, et Paulo Higgins, activiste trans et écrivain, lancent Rap’Elles, groupe « ouvert aux meufs et aux trans », qui partage son amour du rap sur la toile et organise des soirées pour célébrer des artistes hip hop invisibilisé·es.

L’année suivante, le binôme cofonde l’association Baham Arts pour mettre à l’honneur les artistes femmes, queer et racisées à travers divers événements, dont le festival INTERSECTIONS à Montreuil (93) et à Marseille.

En 2017, c’est le festival Umoja qui voit le jour, avec toujours le même objectif : valoriser les artistes silencié·es et invisiblisé·es, notamment les personnes racisées, queer, trans, trans racisées, afro-descendantes et les femmes.

Reporté en 2020 en raison du Covid, Umoja revient cette année avec 6 jours d’événements, tables rondes, rencontres, expositions, ateliers d’écritures, et concerts à La Friche La Belle de Mai à Marseille, qui s’achèveront par une soirée de live et DJ sets au Cabaret Aléatoire.

À l’occasion de cette deuxième édition, dont Madame Rap est partenaire, Waka et Paulo nous racontent la genèse du festival, les difficultés à monter un événement « par nous et pour nous » avec très peu de moyens et la nécessité de faire entendre les récits minoritaires pour fabriquer des espaces safe de partage, de justice, de guérison et d’unité.

 

Retrouvez la programmation de tout le festival ici et de la soirée de clôture ici.

Retrouvez Umoja sur Instagram et son site et Baham Arts sur Instagram, Facebook, Twitter et son site.