Catégories Articles/Vidéos

VIDÉO – 20 rappeuses de Seine-Saint-Denis à suivre de toute urgence

Publié le

Berceau du rap français et vivier inépuisable de talents, la Seine-Saint-Denis est fortement liée au hip hop. Si les noms de NTM, Kaaris, Sofiane ou Sadek sont indéniablement associés au département, les rappeuses originaires du 93 restent encore largement invisibilisées.

Pourtant, Casey, au Blanc-Mesnil, ou EK-Tomb (dont est issue Black Barbie), à Gagny, sont actives dès le milieu des années 90. Et aujourd’hui, la relève est bien là. La preuve avec cette sélection de 20 rappeuses d’origine séquano-dionysienne à suivre de toute urgence !

Brö

Entre un rap incisif parfaitement maîtrisé et des mélodies pop accrocheuses, Brö déroule des textes très personnels qui ne mentent pas. Hérité des années lycées, son pseudonyme révèle une ambiguïté savamment cultivée. Car derrière ses traits juvéniles, se cache une âme féline et toujours aux aguets.

Panthère dans la métropole, l’artiste qui a grandi aux Lilas et à Levallois-Perret (92), raconte son quotidien, les garçons, les doutes, la liberté et ces luttes de pouvoir qui transforment la ville en une véritable jungle. Alors, elle se faufile, tard le soir, et gratte le papier en solitaire. Pas de méthodes, pas de plans définis, Brö écrit à n’en plus pouvoir. Sans détour et sans artifice, elle dévoile une réalité brute qui finit par nous captiver.

Casey

D’origine martiniquaise, Casey, de son vrai nom Cathy Palenne, vit aujourd’hui au Blanc-Mesnil. Tout comme ses acolytes d’Anfalsh et de La Rumeur, Casey se revendique d’un rap de « fils d’immigrés » et non du rap français. Les thèmes les plus souvent abordés dans sa musique sont les problèmes de racisme, les violences policières, ainsi que le passé esclavagiste et colonial de la France.

Esthr

Jeune artiste émergente, Esthr est une rappeuse et chanteuse franco-américaine établie à Saint-Denis. Rythmique travaillée, flow incisif, Esthr s’illustre par une palette large de sonorités aux influences éclectiques assumées, de Little Simz à D’Angelo, à la croisée du old et du new school.

Après plusieurs résidences au Petit Bain à Paris en 2019, la MC enchaîne les featurings, les live et parfait ses prestations scéniques. Son premier EP actuellement en construction promet de nous emmener dans un univers atypique aux couleurs actuelles.

Goldy

Bercée par le rap US et à la rumba congolaise, Goldy découvre ensuite le rap français sur Skyrock. L’artiste de Saint-Denis commence par écrire des poèmes et se met à rapper à l’âge de 16 ans. Elle vit sa musique comme une passion et un exutoire, qui peut faire passer du rire aux larmes.

Janusse

Kayline

Kill Kill

La rappeuse montreuilloise Kill Kill est l’instigatrice du projet « Freestyles Vécu ».  Il s’agit d’une série de freestyles multi MCs sur lesquels l’artiste invite des rappeuses et rappeurs. La première série est intitulée Vécu 1.

Lezy

Si Lezy a commencé à partager sa musique en 2020, elle écrit depuis toujours. Passionnée de rap, elle puise son inspiration chez des artistes comme Damso, Josman ou Booba en France, et Asap Ferg ou Tyler The Creator aux US. En attendant la sortie de son EP fin 2021, Lezy nous régale avec quelques singles, clippés ou non, disponibles sur les plateformes. Sa plume est acerbe, son flow mélodieux et ses toplines addictives.

Lylice 

« J’ai trop serré les dents, j’arrive plus à mâcher mes mots« , un simple aveu qui se révèle être le credo de la musique de Lylice : incisive et sans concession.

Lylice est née et a grandi à Montreuil en s’imprégnant de la ville qui changeait autour d’elle. Les ruelles de cette banlieue seront les premières à entendre ses textes. À 16 ans, elle décide d’emboîter le pas de ses amis qui rappent déjà dans les soirées, le métro, les open mics et les sorties de concerts… Pendant deux ans, elle participe au groupe Cobra avec Nijua et Attys Luna. Elle continue ensuite en solo et enchaîne les concerts. En 2019, l’artiste décide de concrétiser sa passion pour le rap. Elle collabore avec DJ S’One, avec qui elle montera sur scène accompagnée de Esthr et Amnez, et rencontre KØHM avec qui elle réalise son premier EP « Farouche ».

Mandy 

Rappeuse depuis deux ans, Mandy est originaire de Saint-Denis. Elle puise dans des références principalement américaines et s’apparente au courant du cloud rap, reconnaissable grâce à ses instrus planantes. Entre egotrip un peu déjanté et mélancolie, elle aime faire de la musique pour faire rêver tout en s’exprimant sur les aléas de la vie entre peines, haine et détermination.

May Hi

Meg 

Vingtenaire originaire de Saint-Ouen, Meg, écoute du hip hop depuis toujours. C’est pour elle une musique crue mais authentique, qui permet de se lâcher complètement et de tout donner. Depuis un peu plus d’un an, son irrépressible besoin d’écrire l’a amenée à devenir rappeuse à son tour. Meg s’inspire alors des « grandes dames » comme Beyoncé et Rihanna, qui sont pour elles des figures fortes.

Nanii

Nayra

Neithea 

Autrice, interprète et photographe, Neithea est une artiste indépendante d’origine afro-antillaise qui évolue entre Stains et l’Ile-de-France. La MC fait également partie du collectif Nouvel Ordre Musical, tout comme son acolyte Ba2ry, rappeur et beatmaker. Ils enregistrent plusieurs singles ensemble et remportent le titre de Meilleurs Artistes Diaspora 2018 lors des Beat Awards de Brazzavile.

Neithea pose son flow où l’inspiration l’emmène avec des textes parfois engagés, egotrip ou encore juste pour s’ambiancer. Pour elle, l’art n’a pas de limite, c’est une histoire de ressenti et d’émotions.

Redflow

Née à Paris, Redflow, de son vrai nom Joanne Beverlley Gbazi, est une artiste de 26 ans d’origine ivoirienne basée à Montfermeil. Influencée par la culture hip hop dès son adolescence, elle est bercée par le duo 50 Cent/Eminem ou encore Missy Elliott. Elle fait ses premiers pas dans la musique en 2017 avec C’est mon tour, morceau aux sonorités afro trap. La MC, qui se fait aussi appeler « Petite fleur », se définit comme éclectique car elle aime mélanger les styles, et chaque titre est pour elle l’occasion de partager une facette de sa personnalité et de son univers.

Turtle White 

Née en Guyane française de parents haïtiens, Turtle White grandit à Deuil-La-Barre (95) avant de s’installer à Montreuil (93). Elle fait ses débuts dans le rap en 2018, mais c’est pendant le premier confinement de 2020 qu’elle s’y consacre plus sérieusement. Aujourd’hui en pleine phase de développement, elle souhaite créer un univers qui colle à sa personnalité assez contrastée et sans étiquette. « J’ai un flow assez nonchalant, avec des lyrics franches et une pointe de second degré. J’aime le fait qu’on puisse bouger la tête sur des paroles qui ont du sens et j’aspire à développer un côté plus mystérieux dans mes prochains sons en incorporant d’autres personnages dont le BIG T…« 

Wanda

Zorba

47Meow

47Meow est une jeune artiste de Saint-Ouen. Dès son plus jeune âge, elle suit une formation au conservatoire, joue de plusieurs instruments et écrit ses propres chansons. Elle sort en 2017 un tout premier projet auto-produit dans lequel se dessinent déjà les contours de son style actuel, entre douceur et coups de poing. Les codes du RnB et de la pop y côtoient le rap, dans une fusion pleine de caractère. Dans ses textes, 47Meow partage ses valeurs autant que sa rage de vaincre.

Juliette Fagot

À lire aussi :

10 rappeuses et rappeurs·euses LGBT+ toulousain·nes à suivre

20 rappeuses d’Outre-mer à connaître 

16 rappeuses marseillaises à (re)découvrir 

10 rappeuses lyonnaises à suivre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *