Découvrez notre sélection de 13 rappeuses françaises qui existaient avant Diam’s !
Diam’s est au rap français ce que Jésus-Christ est au calendrier grégorien. Il y a un avant et un après. En effet, on demande encore régulièrement aux rappeuses actuelles de se positionner par rapport à elle, et les médias dominants et majors continuent de chercher sa remplaçante. Cette théorie laisse entendre qu’aucune artiste digne de nom n’aurait émergé sur la scène rap hexagonale depuis, ou encore qu’il n’y aurait de la place que pour une seule rappeuse, tant les femmes sont jalouses et compétitives entre elles mais-oui-bien-sûr.
Autre effet pernicieux, cette allégation a tendance à invisibiliser les rappeuses qui ont officié avant Diam’s. Pourtant, quand l’artiste débarque avec l’album Premier Mandat en 1999, après une première apparition en 1997 sur le titre « Cocktail Explosif » featuring 13 Or et 16 Ar et issu du vinyle du même nom produit par Royal Produkshun, de nombreuses femcees sont actives sur la scène rap depuis une dizaine d’années.
De 1990 à 1998, voici une sélection non exhaustive de 13 rappeuses pionnières, sans qui le rap français actuel ne serait pas ce qu’il est.
Avec :
- Saliha – Enfants du Ghetto (1990)
- Straight Royeur (Virginie Despentes, Cara Zina & Gilles Garrigos) – Fear Of A Female Planet (1990)
- B-Love – Lucy (1992)
- Gwladys – Suprême (1993)
- Sté Strausz – Née Gangsta (1994)
- Melaaz – Je marche en solitaire (1995)
- Princess Aniès – Qui représente… (1996)
- EK Tomb – Piège (1996)
- Lady Laistee – Respecte mon attitude (1996)
- K-Reen (Rootsneg) – Le Biz (1997)
- Casey – La parole est mienne (1997)
- Azé – Tasses (1998)
- Médina Koné & Menelik – Bye Bye (1998)