VIDÉO – 30 chansons populaires bien sexistes qui ne sont pas du rap (Part 2)

À notre époque, on nous serine encore avec l’idée que le rap serait la musique la plus misogyne qui existe et la plus hostile aux femmes. Pourtant, depuis des décennies, la chanson française, le rock ou la pop regorgent de paroles sexistes passées inaperçues.

Il semble bien plus urgent d’accabler le hip hop de ces maux plutôt que de reconnaître que dans une société globalement sexiste, le rap ne l’est ni plus ni moins que le reste. Mais personne ne semble avoir envie de porter un regard critique sur les textes d’icônes qui ont bercé notre enfance et notre adolescence.

Pour remettre les pendules à l’heure, Madame Rap a compilé pour la deuxième fois 30 chansons bien sexistes qui ne sont pas du rap et qui ont marqué l’histoire de la musique populaire française et internationale sans que personne ne s’en offusque.

Au programme, des paroles qui relèvent du sexisme ordinaire, de l’abus de pouvoir, de la culture du viol et de la pédocriminalité, du slut-shaming ou du harcèlement…

 

Featuring :

  • Léo Ferré – Ton style
  • Charles Aznavour – Trousse chemise
  • Jacques Brel – La ville s’endormait
  • Yves Montand – Je sais que vous êtes jolie
  • Joe Dassin – Il était une fois nous deux
  • Richard Anthony – Amoureux de ma femme
  • Philippe Lafontaine – Cœur de loup
  • Claude François – Bye bye petite Julie
  • Michel Polnareff – La mitchetonneuse
  • Alain Souchon – J’veux du cuir
  • Benjamin Biolay – Dans ta bouche
  • Stupeflip – Ce petit blouson en daim
  • Saez – P’tite pute
  • Elvis Presley – A Little Less Conversation
  • John Lennon – Jealous Guy
  • Paul Anka – (You’re) Having My Baby
  • Ringo Starr – You’re Sixteen (You’re Beautiful You’re Mine)
  • The Velvet Underground – There She Goes Again
  • Scorpions – Don’t Make No Promises (Your Body Can’t Keep)
  • Led Zeppelin – Sick Again
  • Them feat. Van Morrison – Hey Girl
  • Mötley Crüe – She Goes Down
  • Def Leppard – Armageddon It
  • Ted Nugent – Cat Scratch Fever
  • Rammstein – Pussy
  • Prodigy – Smack My Bitch Up
  • The Police – Don’t Stand So Close To Me
  • George Michael – Father Figure
  • Nickelback – Figured You Out
  • One Direction – Why Don’t We Go There?

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VIDÉO – 15 rappeuses hardcore pionnières

Chatte, bite, cul… Le langage explicite de certaines rappeuses hypersexualisées ne choque plus personne aujourd’hui. Ou presque. Si les lyrics crues et provocantes de Nicki Minaj, Cardi B, Megan Thee Stallion ou ppcocaine (et tant d’autres) font tressaillir les plus conservateurs, ce type de textes existe pourtant depuis longtemps dans le rap.

Les premières rappeuses dites « hardcore » à l’époque apparaissent aux États-Unis dès la fin des années 1980 avec l’essor du gangsta rap. Des groupes comme Salt-N-Pepa (avec Let’s Talk About Sex) et TLC (avec Ain’t 2 Proud 2 Beg), ou BWP (Bytches With Problems) et HWA (Hoez With Attitude) ouvrent la voie en abordant frontalement des thématiques liées à leur sexualité et leur propre plaisir.

Au milieu des années 1990, Lil’ Kim et Foxy Brown (surnommée « Ill Na Na », qui signifie « bonne chatte ») deviennent les ambassadrices d’un rap hypersexualisé, en parlant de clitoris et de cunnilingus et en investissant la sexualité comme un espace d’affirmation de soi et d’empowerment. En se réappropriant les codes des rappeurs, elles célèbrent leur corps et revendiquent un contrôle total de leur intimité.

À la fin des années 1990, Queen Pen, Gangsta Boo, Missy Elliott, Trina et Khia parlent de leur désir sexuel avec des textes tout aussi salaces que leurs confrères. Dans les années 2000, Nicki Minaj perpétue cette tradition et devient une icône planétaire.

À travers leurs textes et leur image, ces rappeuses racisées retournent le stigmate et changent de paradigme : elles sont les narratrices et les actrices de leur propre sexualité et expriment leur désirs sans être objectivées par un male gaze blanc et/ou hétéronormé.

Et elles en payent le prix. Bien que certaines se hissent au rang de superstars, elles se voient systématiquement slut-shamées et renvoyées à leur supposée incompétence en tant que MCs. Une critique dont sont dispensés les rappeurs cisgenre et hétérosexuels, qui ne sont pourtant pas les derniers à user de leur corps comme un outil artistique ou marketing.

Quoiqu’on en dise, ces artistes bousculent les normes depuis plus de trente ans et démontrent que le hip hop permet aussi cette liberté de parole.

De 1990 à 2015, retour sur 15 rappeuses hardcore pionnières, principalement américaines mais pas que, qui ont marqué ce courant musical et continuent d’inspirer les nouvelles générations.

Enjoy (18 and over!)

 

HWA – Eat this (1990) – Los Angeles, USA

« Now eat this pussy is what you can do
Suck it and suck it till your ass turn blue
The pussy is hot and good to G O
Hold on for a second while I lay on the floor
When I wrap this pussy around your goddam chin »

« Bouffer cette chatte, c’est tout ce que tu peux faire
Suce-la et suce-la encore jusqu’à ce que ton cul devienne bleu
Ma chatte est en feu et parée
Attends une seconde que je m’allonge par terre
Que je l’enroule autour de ton putain de menton »

BWP – Cotex (1991) – États-Unis, New York/New Jersey

« Bitch bleeding all fucking day
Up in her ass, dripping down her legs
Her panties are soaking, drenched in blood
She got cramps shooting up as far as her breasts »

« La salope saigne toute la journée
Dans son cul, le long de ses jambes
Sa culotte est trempée, pleine de sang
Elle a des crampes qui remonte jusque dans les seins »

BOSS – Recipe Of A Hoe (1993) – Detroit, USA

« They ready to stick it in
I ain’t no mingler
So I’m puttin’
Up my middle finger »

« Ils sont prêts à me la mettre
Je ne suis pas une loseuse
Alors je me mets un doigt »

LIL’ KIM – Not Tonight (1996) – New York, USA

« The moral of the story is this
You ain’t lickin’ this, you ain’t stickin’ this »

« Morale de l’histoire, pas de cunni, pas de pénétration »

FOXY BROWN – Tramp (1999) – New York, USA

« Whatever bitch you fuck, bet I’m twice them hoes
And I want my pussy licked, after all my shows »

« Quelles que soient les salopes que tu baises
Je parie que je vaux deux fois mieux que ces putes
Et je veux me faire lécher la chatte après tous mes concerts »

ROLL-K – Roule avec Roll-K (2000) – Paris, France

« Lèche moi le clit bébé, rentre bien ta langue
Si tu assures, j’ramène des copines et on fait un gang bang »

TRINA – B R Right ft. Ludacris (2002) – Miami, USA

« I want my ass smacked
Legs wide
Front back
Side to side
Pussy wet »
(…)
« Get high and fuck me crazy
Get a towel and wipe me off »

« Défonce toi et baise moi comme un ouf
Prends une serviette et essuie moi »)
(…)
(« Je veux me faire claquer le cul
Jambes écartées
Par devant, par derrière
Sur le côté
Chatte mouillée »

MS SANCHA – Freaky Tonight (2003) – Los Angeles, USA

« You can do me in the back of the club, in the back of the truck
I don’t care papi just want to fuck
A little licking on my clit, a little suckin on your dick
That’ll do the job if you wanna come and get this pussy wet
Just the thought of it makes me hot, whether you or me on top
Bust a nut on this freaky slut you can stick it in the butt »

« Tu peux me baiser à l’arrière d’un club, à l’arrière d’un camion
Je m’en fous papi, je veux juste baiser
Lèche un peu mon clito, je suce un peu ta bite
Ça fera l’affaire si tu veux jouir et me faire mouiller
La simple idée m’excite, que ce soit toi ou moi au-dessus
Ejacule sur cette salope, tu peux me la mettre dans les fesses »

JACKI-O – Pussy (Real Good) (2004) – États-Unis, Miami, USA

« Ya momma don’t like me, she say I’m no good
What she don’t know is, I got you pussy whooped
He need this pussy, he smell this pussy
He wanna taste this pussy, you gotta pay for pussy »

« Ta maman ne m’aime pas, elle dit que je suis bonne à rien
Ce qu’elle ne sait pas c’est que ma chatte te fait hurler
Il a besoin de ma chatte, il la sent
Il veut la goûter, il faut payer pour ça »

NICKI MINAJ – Freaky Gurl ft. Gucci Mane (2008) – New York, USA

« Lemme think, what could I do to kick it off?
How ‘bout I cum all on your dick and then I lick it off? »

« Laisse mon réfléchir, qu’est-ce que je pourrais faire pour commencer ?
Que dis-tu de jouir sur ta bite et de la lécher après ? »

LADY – Yankin (2010) – Talbotton, Géorgie, USA

« I can’t even lie, I fuck better when I’m drinkin’
Ride dick like a pro, throw the pussy like I’m famous
Pussy feels so good, feels like the rubber off, ain’t it?
You ain’t gotta tell me, I know this pussy be yankin’ »

« Je ne peux pas mentir, je baise mieux quand je bois
Je chevauche ta bite comme une pro, baise ma chatte comme si j’étais célèbre
C’est tellement bon, on dirait que la capote est partie, non ?
Pas besoin de me le dire, je sais que ma chatte t’aspire »

COCO BROWN – Fuck My Face (2012) – Las Vegas, USA/Allemagne

« Flip me over grab my waist
Arch my back and fuck my face
Fuck my face grab my waist
Flip my ass over how good does it taste?
Now stick your finger in my butt and make this pussy nut »

« Retourne moi, attrape moi à la taille
Arque mon bras et baise mon visage
Baise mon visage, attrape moi à la taille
Retourne moi cul, est-ce que c’est bon ?
Maintenant mets moi un doigt dans le cul et fais-moi jouir de la chatte »

KATIE GOT BANDZ – Kat!e (2012) – Chicago, États-Unis

« Don’t fuck with lames
We gang bang, ho I’m in this shit
Katie making noise
Queen of drills bitch »

« Ne baise pas avec des nazes
On fait des gangs bangs, salope, c’est mon truc
Katie fait du bruit
Reine des coups de bite »

LIZA MONET – My Best Plan (2013) – Paris, France

« Quand il m’demande de le sucer
J’aime lécher son gland et le long de sa bite
Puis demande à me faire pénétrer lentement »

LADY DO – Libomi 2.0 (2015) – Congo Brazzaville

« J’ne jure, j’ne jure que sur la chatte à moi-même
Tu veux me baiser ? Si t’en as une grosse, vas-y tu te ramènes »