Originaire de Lille, O’Rel officie dans le rap depuis cinq ans. Après avoir exploré la France, le Luxembourg et l’Allemagne, à la recherche de beatmakers pour réaliser ses projets, l’artiste vient de sortir l’album « Loca Loca » et travaille déjà sur le suivant.
Quand et comment as-tu découvert le hip hop ?
J’ai découvert le hip hop très jeune. Quand j’étais petite, mes grands cousins me faisaient écouter IAM, 113, la FF et NTM… Ils me préparaient des cassettes pour que j’écoute dans ma chambre, je connaissais les albums par cœur et ça faisait rire les grands de me voir rapper. J’ai grandi bercée par le rap et j’ai découvert Diam’s, qui est pour moi une étoile. Elle a su s’imposer, et pour ça, je dis respect.
Madame Rap t’a découverte en 2016 avec le titre Enfants de la guerre. En quoi dirais-tu que tu as évolué depuis ?
J’ai évolué depuis 2016 à tous niveaux. J’ai énormément travaillé mes techniques, mon écriture, mes flows, aussi sur la réalisation de mes clips. J’écris mes scénarios, j’organise les tournages… Je gère vraiment la réalisation de mes projets de A à Z.
Tu viens de sortir le titre Balantay, extrait de ton album « Loca Loca ». Peux-tu nous en dire plus sur ce projet ?
Oui, Balantay est extrait de mon nouvel album « Loca Loca » disponible depuis le 7 novembre sur iTunes et sur toutes les plateformes (Spotify, Deezer, Amazon, Google Play…) J’ai réalisé cet album en collaboration avec Eddymowick, qui est mon ingénieur du son. C’est lui qui mixe et masterise mes sons, j’ai d’ailleurs fait 3 featurings avec lui car c’est aussi un très bon artiste.
J’étais très inspirée et j’ai fait l’album en trois mois l’été dernier. On a travaillé surtout la nuit. Je me laissais aller à l’inspiration, parfois ambiance, parfois émotions, c’était vraiment au ressenti du jour sans me poser de questions. J’écrivais et je posais.
En quoi les réseaux sociaux te servent-ils à développer ton activité musicale ?
Les réseaux sociaux sont mon moyen d’échange et de communication avec le public et aussi avec les artistes et beatmakers. C’est la vitrine de mon travail en quelque sorte.
Quelles sont les femmes, connues ou pas, qui t’inspirent ?
Les deux femmes qui m’inspirent dans le rap sont Diam’s et Cardi B, car même si ce sont deux univers musicaux totalement différents, elle ont toutes les deux su imposer leur style et j’admire beaucoup ça. Je n’aime pas le copier-coller, j’aime l’authenticité.
Te définis-tu comme féministe ? Si oui, comment définirais-tu ton propre féminisme ?
Oui, je suis une féministe, je défends le droit d’être ce qu’on veut être, de faire ce que l’on veut. Qu’importe les préjugés sur les femmes, ou encore pire, sur les femmes qui rappent, je veux montrer que la femme est libre et forte. Même si ce milieu est difficile, rien n’est impossible.
Quels sont tes projets à venir ? En quoi le Covid impacte t-il sur ton activité ?
J’enregistre actuellement un nouvel album, je prépare mes prochains clips et des featurings. Le Covid pose quelques soucis pour les déplacements, ça complique aussi la promotion de mes projets, pour les interviews en radio, les tournages des clips, les représentations sur scène… Alors on espère que cette situation va vite finir que l’on puisse reprogrammer des dates et revoir le public surtout !
Que penses-tu de Madame Rap ? Des choses à changer/améliorer ?
Ce que j’aime chez Madame Rap, c’est que ce média donne une grosse force aux rappeuses du monde entier. On découvre les différentes cultures hip hop au féminin. Surtout ne changez rien et continuez comme ça !