À l’occasion de la Semaine de la sensibilisation à la bisexualité (#BiWeek) et de la Journée internationale de la bisexualité, découvrez 10 rappeuses qui s’identifient comme bisexuelles, sélectionnées parmi les 46 rappeurs·euses bi répertorié·es sur Madame Rap !
Paigey Cakey (Royaume-Uni)
Paigey Cakey est une rappeuse, chanteuse et actrice britannique originaire de Hackney, dans l’est de Londres. Au fil des années, l’artiste indépendante s’est constituée une solide fanbase grâce à ses mixtapes/EP, ses événements à guichets fermés et plusieurs rôles dans des films et des émissions de télévision.
Elle déclare aimer « les filles et les mecs ». (Pride Magazine, 2018)
Badmómzjay (Allemagne)
La rappeuse allemande Badmómzjay a fait son coming out bisexuel à l’âge de 13 ans et s’est lancée en solo sa fin 2019. L’année suivante, les choses ont vraiment décollé pour elle. Son single « Ohne Dich » a atteint le top des charts et a été certifié disque d’or. Dans son premier album, sorti en 2021, elle parle de crises d’angoisse, des pertes douloureuses et de l’autonomisation des femmes.
En 2020, elle a répondu aux questions de ses fans sur tellonym, et a ensuite publié la session de questions-réponses sur Instagram. Interrogée sur sa bisexualité, elle a expliqué :
« Je ne tombe pas amoureuse d’organes génitaux. Je tombe amoureuse des gens. De la façon dont les gens me parlent. La façon dont ils agissent. De la façon dont ils gèrent certaines choses. Et pas du fait que tu sois un garçon ou une fille. »
BigMama (Italie)
BigMama est née à Avellino, en Italie, et s’est installée à Milan en 2019. Elle se distingue par ses chansons puissantes, même lorsqu’elles abordent des sujets intimes, et sa maîtrise du flow, des jeux de mots et de la langue.
Ouvertement bisexuelle, elle a révélé avoir dû subir des séances de chimiothérapie pour soigner un cancer, avoir été agressée sexuellement à l’âge de 16 ans et avoir été victime de body shaming.
« Je suis une femme, grosse, rappeuse et queer : j’ai la totale ». (iO Donna, 2024)
Karol Conka (Brésil)
Rappeuse, chanteuse et compositrice brésilienne, Karol Conka mélange le rap moderne avec des sons issus de la pop brésilienne et de la musique traditionnelle. En 2013, elle a remporté le prix du Multishow’s Best New Artist et a sorti son premier album, “Batuk Freak”.
Son album “Ambulante” a été classé 34e meilleur album brésilien de 2018 par Rolling Stone Brésil.
Elle est ouvertement bisexuelle et féministe.
« J’ai toujours su que j’étais bi, depuis que je suis petite ». (Popline, 2016)
Elmer (Pays-Bas)
Basée à Amsterdam, Elmer a fait ses débuts en 2021 avec le titre viral « Je Vader » et a depuis gagné en notoriété sur la scène musicale néerlandaise. Jouant toujours avec le genre dans ses performances, elle combine son amour de la critique sociale et de l’humour avec des paroles très directes.
Elle s’identifie comme une femme bisexuelle.
« S’il y avait eu plus de mots pour ça dans mon adolescence, je me serais peut-être identidfiée comme non-binaire. Maintenant, je dis surtout queer, mais tous les pronoms me vont. » (Het Parool, 2022).
Metrika (Espagne)
Attitude, vivacité et talent sont la recette qui a permis à Metrika de se frayer une place bien méritée sur la scène espagnole. La rappeuse de Castellón rompt avec les stéréotypes et livre des chansons incisives à l’aura mélancolique, qui finissent par devenir de véritables hymnes.
Elle s’identifie comme une femme bisexuelle.
« Je ne comprends pas qu’il y ait encore des gens qui pensent que la bisexualité est une phase, ce n’est pas le cas (…). Arrêtez de nous hypersexualiser, les filles bisexuelles, et de traiter de pédés les mecs qui sont aussi bi ». (Shangay, 2024)
Doechii (États-Unis)
La rappeuse et chanteuse américaine Doechii s’est fait connaître sur TikTok grâce au succès viral de sa chanson « Yucky Blucky Fruitcake » en 2021. Son single « What It Is (Block Boy) » a été certifié platine en 2023 et elle a reçu le prix Rising Star de Billboard Women in Music la même année.
« J’ai toujours su que j’étais queer, et que j’étais bisexuelle. Mais je ne me sentais pas vraiment à l’aise pour en parler, parce que personne autour de moi n’était gay. Donc ce n’est pas comme si je le cachais – mais je n’embrassais pas non plus complètement cette identité ». (GQ UK, 2022)
Tokischa (République Dominicaine)
La rappeuse dominicaine Tokischa ne cesse de reconstruire les perceptions et les normes sur les femmes. L’artiste trap n’a pas peur de montrer à la société tout ce qu’elle fait, aime ou est, et promeut un style de vie sans hypocrisie, sans stéréotypes de genre et anti-normes.
« Je dirais que je suis bisexuelle, j’aime les hommes et les femmes, et je suis très ouverte sur le sujet ». (Diario Libre, 2023)
Tommy Genesis (Canada)
Rappeuse et mannequin canadienne, Tommy Genesis incorpore à sa musique un style expérimental et des textes souvent explicites. Le genre et la sexualité sont des thèmes récurrents dans ses paroles et elle se décrit comme une « rappeuse fétichiste ». Elle milite également contre le cyberharcèlement entre filles.
Dans une interview de 2018 pour Gay Times, à la question « en tant que femme bisexuelle et racisée, avez-vous été confrontée à beaucoup de discrimination dans votre vie ? », elle a répondu :
« Je ne me promène pas en disant que je suis bisexuelle, donc si quelqu’un a lu un article, écouté une chanson, ou me rencontre dans la rue, je suis juste moi (…) Je suis définitivement fière de qui je suis, et je suis fière de la façon dont je m’identifie, mais cela ne devrait pas avoir d’importance, et tout le monde devrait être traité avec la même dose de respect. »
Ice Spice (États-Unis)
Née dans le Bronx, à New York, Ice Spice a percé en 2022 avec son tube viral « Munch (Feelin’ U) ». Elle a connu un nouveau succès mondial avec plusieurs singles, notamment des collobrations avec Nicki Minaj et Taylor Swift, qui se sont classés dans le top 10 du Billboard Hot 100. Elle est ainsi devenue la première rappeuse à sortir quatre chansons qui ont atteint le top 10 la même année.
Ice Spice s’est identifiée comme bi et queer, déclarant dans un podcast qu’elle préférait « les gentilles filles et les gentils garçons » (Hot 97, 2023).