À Porto Rico, l’histoire des rappeuses est étroitement liée à l’évolution du rap et du reggaeton sur l’île mais aussi à la culture hip hop de New York.
Dans les années 80, la communauté afro-caribéenne portoricaine, main dans la main avec la communauté afro-américaine, a construit la culture hip hop qui allait inspirer toute une génération sur l’île.
Des artistes tels que, Vico C, Brewley MC, Lisa M et DJ Negro ont joué un rôle essentiel dans l’implantation du rap en espagnol et dans son intégration sur la scène musicale locale et internationale. Les femmes y ont également joué un rôle-clé, bien que souvent minimisé ou invisibilisé.
Lisa M
Lisa M, légende incontestée du rap portoricain, est l’une des premières femmes à prendre le micro. Pionnière depuis la fin des années 80, elle fusionne rap et rythmes caribéens avec des tubes tels que « Trampa » et « No lo derrumbes ». Elle a ouvert la voie aux nouvelles générations de rappeuses, les inspirant à prendre le micro et à raconter leurs propres histoires.
Ivy Queen
Depuis le milieu des années 90, Ivy Queen est une figure centrale de la scène rap et reggaeton, se distinguant par ses paroles puissantes et sa capacité à ouvrir des espaces pour les femmes dans un genre majoritairement masculin. Des albums tels que Sentimiento (2007) et Drama Queen (2010) témoignent de son héritage et de son impact.
Joseline Hernandez
Originaire de Ponce, Joseline Hernandez a conquis la télévision américaine grâce à sa participation à l’émission Love & Hip Hop : Atlanta. Depuis, la rappeuse et chanteuse explore sa musicalité, fusionnant rap, reggaeton et dancehall avec des textes bilingues qui reflètent son identité et s’impose comme une figure-clé de cette scène.
Young Miko
Young Miko est l’une des rappeuses portoricaines les plus populaires et les plus reconnues sur la scène internationale. Elle débute sa carrière en 2019, collabore avec des artistes de renom et se produit dans des festivals internationaux. Elle représente une nouvelle vague de femmes qui ne se contentent pas de rapper, mais qui sont également des poètes et des modèles inspirants.
Villano Antillano
Né à Bayamón, Villano Antillano s’identifie comme transgenre et non binaire (pronoms : elle/iel). En utilisant sa musique comme une arme pour lutter contre la discrimination et promouvoir l’égalité, elle a réussi à se faire entendre dans le monde entier.
Sa participation à la BZRP Music Sessions #51 l’a non seulement propulsée vers la célébrité, mais a également mis en évidence l’importance de la représentation LGBTQ+ dans cette musique.
La Duraca
Avec un style audacieux et des textes sans détours, La Duraca s’est imposée comme l’une des figures clés du reggaeton et du rap dans les Caraïbes. L’artiste incarne cette nouvelle génération de femmes qui défient les conventions et revendiquent leur place dans l’industrie.
Alexxa Kim
Alexxa Kim a conquis la scène underground portoricaine avec son flow implacable et une technique vocale affûtée. Connue pour ses collaborations avec des artistes tels que Jon Z, cette rappeuse émergente remet en question le statu quo du rap et de la trap.
Nesi
De ses freestyles viraux à ses collaborations avec Bad Bunny, Nesi s’est rapidement fait connaître sur la scène trap et rap. Avec un flow unique et des paroles percutantes, elle est devenue une voix incontournable de cette scène, se démarquant par son style bien à elle.