Dites adieu aux idées reçues et découvrez 10 rappeuses musulmanes qui redéfinissent la scène musicale internationale!
Loin de représenter un phénomène nouveau, ces dix artistes prouvent que tout comme il y a toujours eu des femmes dans le rap, il y a toujours eu des femmes musulmanes dans le rap. Dès le début des années 1990, des pionnières telles que Sister Souljah, Queen Mother Rage, Miss Undastood, puis Alia Sharrief et Boshia dans les années 2010, ont contribué à ouvrir la voie. Dans leur sillon, ces dix rappeuses placent leur spiritualité au cœur de leur musique, parlent de justice sociale ou de féminisme et célèbrent l’amour de soi. Préparez-vous à élargir vos horizons musicaux !
Neelam Hakeem
Née à Seattle et basée à Los Angeles, Neelam Hakeem ou simplement Neelam, est une rappeuse américaine musulmane avant-gardiste qui mêle harmonieusement foi et création artistique. Sa conversion à l’islam en 2007 a profondément influencé ses paroles et son message. Sa musique, saluée par Erykah Badu, aborde des thèmes tels que l’émancipation, les inégalités et l’identité. Icône de la modest fashion, elle inspire ses fans par son authenticité.
Bunga
Bunga est une rappeuse malaisienne connue pour porter le hijab et le baju kurung, une tenue traditionnelle malaisienne. Arrivée en finale de l’émission « 16 Baris », dominée par des candidats masculins, elle attire l’attention de médias internationaux, notamment du New York Times. Elle poursuit depuis une carrière dans la musique, collabore avec des stars locales et joue dans des séries télévisées, tout en célébrant sa foi et son identité.
Aint Afraid
Originaires de Baltimore, les sœurs jumelles Inah et Yahzi grandissent à Detroit et commencent à chanter à l’âge de 2 ans. Elles font fait leurs débuts avec le duo Aint Afraid en juin 2020, cumulant rapidement des millions de streams. Leur foi imprègne profondément leur musique, qui combine rythmes dynamiques, mélodies accrocheuses et textes engagés, traitant de questions sociales, de liberté et d’amour de soi.
Felukah
Felukah, nom de scène de la rappeuse égyptienne Sara El Messiry, explique que sa foi est aussi centrale dans sa vie que dans son art. Son nom de scène fait référence aux felouques, anciens voiliers du Nil symbolisant les voyageurs guidés par le vent. Sa musique qui allie rap et soul, chant et rap, anglais et arabe, incarne cette « philosophie Felukah », embrassant les turbulences du voyage de la vie.
Mona Haydar
Basée dans le nord du Nouveau-Mexique, Mona Haydar est une rappeuse, poète, activiste et « adoratrice de Dieu » syro-américaine qui pratique l’activisme sacré. Titulaire d’un master en éthique sociale, elle a étudié à Damas et fait désormais l’école à la maison tout en pratiquant l’apiculture. Son single révolutionnaire « Hijabi » rend hommage aux femmes musulmanes et remet en question les préjugés, tandis que son EP Barbarican explore la reconquête de l’identité. Mona travaille également comme aumônière, défendant la paix, la protection de l’environnement et la connexion spirituelle.
Saniya MQ
Née à Mumbai, Saniya MQ commence par écrire de la poésie avant de se lancer dans le rap, encouragée par des amis. Elle décide alors d’utiliser sa musique pour dénoncer les inégalités systémiques et les discriminations subies par les Musulman·es en Inde, ainsi que la pauvreté dont elle a été témoin en grandissant dans la ville la plus peuplée du pays. Elle n’avait que 15 ans lorsqu’elle s’est fait connaître.
Miss Raisa
Née au Maroc, la rappeuse espagnole Miss Raisa se fait remarquer en 2021 quand elle dénonce les inégalités dans l’émission « Got Talent España ». Même si elle utilise sa plateforme pour exprimer sa foi, elle ne souhaite pas être étiquetée comme une porte-parole des femmes musulmanes. En 2022, elle retire son hijab, s’exposant à des critiques et des menaces, mais continue de défendre les droits des personnes LGBTQIA+ et l’expression de soi.
Asayel
Voix pionnière de la scène saoudienne, la rappeuse afro-arabe Asayel mélange rap, pop et R&B pour créer une musique internationale. Basée à Djeddah, elle se fait connaître en 2020 avec le clip « Bnt Mecca », qui rend hommage aux femmes de La Mecque et déclenche une polémique dans le pays. Elle continue d’utiliser son héritage culturel et ses expériences personnelles pour écrire des textes percutants et inspirants sur la confiance en soi, la résilience et la justice sociale.
Mina la Voilée
Mina la Voilée est une rappeuse sénégalaise féministe qui dénonce le traitement sexiste des femmes dans l’industrie musicale au Sénégal. En tant que femme voilée sur une scène rap dominée par les hommes, l’artiste subit régulièrement des critiques et des insultes. Sa chanson « Girl Power », dont les paroles sont en wolof, promeut l’égalité tout en dénonçant l’absence de lois protectrices pour les femmes dans le pays.
Poetic Pilgrimage
Poetic Pilgrimage est un duo britannique de rap et de spoken word composé de Muneera Rashida et Sukina Abdul Noor, toutes deux d’origine jamaïcaine. Connues pour leurs performances en turban, jupes longues et vestes Adidas, les deux artistes utilisent leur musique pour aborder des thèmes tels que l’identité, la politique internationale et les droits des femmes à travers un mélange unique de rap, d’influences caribéennes, de jazz et de soul.